Horia Sima est né le 3 juillet 1907, près de Făgăraș, en Transylvanie faisant alors partie de l’Autriche-Hongrie.
Entre 1926 et 1932, il étudie à la faculté des Lettres et de Philosophie de l’université de Bucarest. Il commence ensuite à travailler dans un lycée comme professeur de logique et de philosophie.
En octobre 1927, il rejoint la Garde de Fer qui vient de se former et devient responsable pour la région du Banat. Sima devient Commandant de la Légion après que le fondateur et chef de la Garde de Fer, Corneliu Zelea Codreanu, est emprisonné.
La tension ne cesse de monter en Roumanie après qu’une série de membres de la Garde de Fer sont assassinés, y compris Codreanu, à la fin novembre 1938.
En février de 1939, Sima s’exile en Allemagne en passant par la Hongrie. Mais en été de la même année, il revient pour préparer et mener à bien l’exécution du Premier Ministre roumain, Armand Călinescu, qui a lieu le 21 septembre 1939.
Le 4 juillet 1940, il rejoint le cabinet de Ion Gigurtu comme ministre des Cultes et des Beaux-Arts, à côté de deux autres membres de la Garde de Fer, puis il démissionne quatre jours plus tard.
En septembre de 1940, le Roi Carol II abdique et la Garde de Fer entre dans une alliance tendue avec le général Ion Antonescu. C’est l’État national Légionnaire. À ce moment, Sima revient d’exil comme vice-Premier Ministre du gouvernement et Commandant du Mouvement légionnaire.

Les cessions obligés de territoires par la Roumanie (Bessarabie et Bucovine du nord) à l’URSS, à l’été 1940 créent une énorme vague de défiance à l’égard des juifs. Membre du gouvernement, Sima lance une série de confiscations de biens les visant ainsi que des politiciens rivaux.
En janvier 1941, pendant la rébellion des Légionnaires, Antonescu somme Adolf Hitler de choisir entre l’aile militaire du gouvernement roumain et la Garde de Fer. Après qu’Hitler se fut prononcé en sa faveur et contre la Garde, Antonescu chasse la Légion du gouvernement. Avec l’accord tacite d’Antonescu, influencé par Hitler, Sima quitte la Roumanie pour l’Allemagne en février 1941, où il est d’abord assigné à domicile à Berkenbrück, près de Berlin, pendant deux ans. Pendant ce temps, les autorités roumaines le condamnent à mort par contumace, pour être sûres que son exil soit permanent.
Fin 1942, il parvient à s’échapper d’Allemagne. Ion Antonescu, au courant de son évasion, craint qu’il ne revienne en Roumanie pour le renverser. Menaçant Hitler de retirer ses armées du front, il lui demande de retrouver le fugitif. Apprécié par Mussolini, Sima a trouvé refuge à Rome. Hitler somme Mussolini de lui livrer le prisonnier. Le 16 décembre, Sima est livré à la Gestapo par la police de Rome sous les ordres de Ciano. Il est alors ramené à Berlin, mis aux arrêts et interrogé pendant un mois puis interné à Buchenwald, mais dans une section du camp créée pour les membres de la Garde de Fer, puis à Oranienbourg .
La Roumanie change de camp et rejoint les Alliés en août 1944. Sima est libéré et constitue à Vienne un gouvernement légionnaire en exil. Au moment où l’offensive soviétique s’avère imminente, il se cache à Altaussee sous le nom d’emprunt de Josef Weber. En avril 1945, quand la ville est menacée par les Alliés, Sima accompagné de sept camarades, rejoint un groupe de guérilla dirigé par Otto Skorzeny. Leur but étant d’établir une ligne de résistance dans le Dachauergebirge. Mais quand ils se rendent compte que les troupes d’occupation sont américaines, et non russes, ils décident de dissoudre le groupe.
Par crainte d’être livrés aux Soviétiques par les Américains, Sima et deux camarades passent dans la clandestinité et traversent pendant six mois l’Allemagne pour atteindre Fribourg. En octobre 1945, voyant que les Américains ne livrent pas les anciens Légionnaires aux Soviétiques, ils décident d’abandonner la clandestinité et d’organiser des comités d’aide aux réfugiés roumains. La clémence des Américains s’explique par le fait que les Légionnaires ont passé la guerre en camps de concentration et n’ont jamais combattu directement que les Soviétiques.

Vivant à Paris, en Italie, puis finalement dans l’Espagne franquiste, il est encore une fois condamné à mort en Roumanie en 1946.
Pendant le temps de son exil, Horia Sima essaie de nouer des relations avec les principaux mouvements anticommunistes, insistant sur la fidélité de la Garde envers le Monde libre.
Il décède à Untermeitingen, en Allemagne (au cours d’un de ses voyages en Europe), le 25 mai 1993, et est inhumé au côté de sa femme Elvira Sima à Torredembarra, près de Barcelone.

Pour aller plus loin :
30 novembre 1938 : l’assassinat de Codreanu
Corneliu Zelea Codreanu 13 septembre 1899 – 30 novembre 1938
L’assassinat de Codreanu et ses suites (par Léon Daudet)
27 mai 1938 : la forfaiture contre Codreanu, condamné pour trahison
21 septembre 1939 : « Razbunatorii », Codreanu vengé !