Après la dissolution de la Garde de Fer et les annulations d’élections susceptible d’être favorable à Codreanu, celui-ci fonde le parti Tout Pour La Patrie, expression politique du Mouvement légionnaire. Avec le Parti national-paysan il remporte la majorité aux élections de 1937. Faute d’une majorité le soutenant, le roi Carol II annule les élections le , suspend la Constitution et instaure une dictature personnelle. Les pleins pouvoirs sont alors confiés au ministre de l’Intérieur, Armand Călinescu.
Alors que l’historien et homme politique Nicolae Iorga accuse le Mouvement légionnaire d’être la « honte de la Roumanie moderne, une meute de brutes assoiffées de haine et de violence », Codreanu lui répond : « Dans ton esprit, tu es mauvais ». Pour cette déclaration, il est traduit en justice pour « attaque verbale contre un haut dignitaire dans l’exercice de sa fonction », et condamné à six mois de détention.
En mai 1938, un nouveau procès contre Codreanu a lieu pour « sédition » et le 27 mai 1938 était commise la grande infamie et forfaiture. Ce jour-là, la sentence était prononcée : le Capitaine Codreanu était reconnu coupable de trahison. Le Conseil de guerre du deuxième corps d’armée à Bucarest condamnait le Capitaine à 10 ans de travaux forcés, 6 mois de dégradation civile, 5 000 Lei d’amende et 2 000 Lei de frais de justice pour tentative de coup d’État et haute trahison.
Corneliu Zelea Codreanu, comme Socrate devant ses Juges, s’était pourtant exprimé en ces termes : « Honorable Tribunal, vous avez entre vos mains non seulement ma vie, ce dont je suis content, mais l’honneur de la jeunesse roumaine. Je crois en la justice militaire de mon pays. »
Les Légionnaires commettent alors de plus en plus d’attentats (contre des dignitaires, des banquiers, des journalistes, des salles de réunion des partis au pouvoir, des temples maçonniques, des synagogues) ; la police en abat plusieurs, et une ambiance de guerre civile s’installe dans le pays.
C’est dans ce contexte que, dans la nuit du 29 au 30 novembre 1938, Corneliu Zelea Codreanu sera exécuté, avec d’autres Légionnaires, à l’âge de 39 ans. Son assassinat, résultant d’un ordre du roi, officiellement pour une tentative d’évasion, est réalisé par les gendarmes qui le transféraient à la prison de Jilava. Sa mort déclenche une nouvelle vague d’attentats de la part des Légionnaires, désormais dirigés par Horia Sima.