Macron est vexé. Peut-être. En effet, selon le journal L’Opinion, la France est au dernier rang des pays de la coalition otanesque contre la Russie au classement des livraisons d’armes pour leur proxy, l’Ukraine. Paris a envoyé à Kiev des armements pour un montant de 500 millions d’euros, tandis que Washington, qui occupe la première place en la matière, y a consacré 43,9 milliards d’euros. L’Allemagne (17,1 milliards d’euros), le Royaume-Uni (6,6 milliards d’euros), la Norvège (3,6 milliards d’euros) et le Danemark (3,5 milliards d’euros) figurent parmi les cinq premiers pays.
Alors ces derniers jours, Macron a annoncé, et son ministre de la Défense à sa suite, une intensification des livraisons de matériels militaires à Kiev, malgré le piétinement de la « contre-offensive » ukrainienne et même l’effritement – certes lent – de la résistance de l’armée de Kiev sur la ligne de front, face à des assauts – certes limités – des forces russes.
Lors du show présidentiel il y a 3 jours, Macron a martelé :
« Nous ne pouvons laisser la Russie gagner. Laisser la Russie gagner, c’est au fond accepter que les règles de l’ordre international telles que nous les avons définies, peuvent ne plus être respectées ».
Lapsus (?) au combien révélateur quand Macron parle des « règles de l’ordre international telles que NOUS les avons définies ». Qui « nous » ? Et quelles « règles » ? On dirait du sous Joe Biden, ou du sous Antony Blinken ou Lloyd Austin, qui ne brandissent plus que la défense d’un prétendu « ordre mondial fondé sur des règles » comme paravent – bien écorné – de leur ambition impériale sur le monde et de leur « leadership » sur leurs vassaux occidentaux suicidairement consentants, comme le sont la plupart des gouvernants de l’Union européenne.
Son ministre Lecornu a déclaré au Parisien que l’industrie militaire française qui passe en « économie de guerre » continuera coûte que coûte à soutenir le conflit contre la Russie.
Et la liste des nouvelles fournitures d’armes et munitions est conséquente :
- des Caesar, ce canon automoteur français de 155 mm dont nous avons déjà livré 24 exemplaires : 78 autres devraient être produits par Nexter. 6 seraient payés par Kiev, alors que les 72 autres seraient payés par un « financement collectif » selon le ministre Lecornu qui s’exprimait lors d’une réunion de la « coalition artillerie » menée par la France et les États-Unis.
- des Scalp, missiles franco-anglais d’une portée de 250 km : 40 supplémentaires devraient être livrés à Kiev qui en a déjà utilisé contre des populations civiles à Donetsk, en Crimée et même vers la région russe de Belgorod…
- et des dizaines de milliers de munitions d’artillerie : 3 000 par mois à compter de ce mois de janvier
- dont des munitions AASM (armement air-sol modulaire) ou 2ASM, c’est-à-dire des missiles air-sol adaptables sur les avions de classe soviétique, MiG et Soukhoï dont dispose encore Kiev : 50 unités par mois tout au long de 2024.
C’est donc la valse des millions, voire de dizaines ou peut-être centaines de millions d’euros d’armement que Macron va faire s’envoler vers l’Ukraine, avant que Kiev ne les fasse voler vers les régions unifiées à la Russie, ou même vers le cœur de la Russie elle-même.
Ce n’est plus du « réarmement » de la France, mais du désarmement !
Avec le double risque :
- de prolonger artificiellement un conflit dans lequel les Forces armées ukrainiennes ne pourront jamais submerger les forces russes ;
- et d’afficher encore un peu plus la France comme une puissance « hostile » à la Russie et de devenir, par glissement ou entraînement, une puissance « ennemie » de la Russie avec des conséquences impossibles à mesurer à l’avance.
Mais à part ça, la France (et l’Union européenne) n’est pas à la botte de l’Otan et des États-Unis en jetant des millions d’euros (qui deviendront de la ferraille) dans la fournaise au sud-ouest de la Russie, et en se coupant d’un acteur continental et fournisseur naturel d’énergie qui ne nous a pas agressé.
Mais la France a envoyé ce qu’elle avait de plus récent, les Caesar, ils font très mal.
Les autres pays ont plutôt fait du déstockage.
Après ces mercenaires Français tués dans un bombardement Russe et en consequence la convocation de l’ambassadeur de France a Moscou notre situation va se compliquer encore plus ….Heureusement que Poutine fait la différence entre le peuple Français et le pouvoir corrompu de nos dirigeants …Si réplique russe il y aura elle sera réfléchie et bien ciblee pour les adeptes du sage guerrier Sun Tzu ….
Ce qui est incompréhensible, c’est la léthargie de la Russie.
Après une offensive initiale caractérisée par des moyens insuffisants, puis un arrêt des opérations qui en a été la conséquence logique, on ne voit toujours pas aujourd’hui les prémices d’une reprise de l’initiative par les Russes.
Mais, pire que tout, on ne voit pas que les Russes fassent quelque-chose (en tout cas quelque-chose d’efficace) pour empêcher cette arrivée continue des armements occidentaux grâce auxquels les ukraignosses continuent de frapper la Russie et les Russes.
Pour les Russes, il y avait une chose, une seule chose, à éviter à tout prix : l’afghanisation de ce conflit. J’ai le regret de constater qu’ils sont tombés dedans à pieds joints !
Je ne comprends pas.
Au passage, vous avez sans doute remarqué qu’on se remet à parler de l’ukraine. Le sort de la Bande de Gaza et des Palestiniens étant désormais scellé, reste à régler celui de la Russie. Tout va être fait, tout va être entrepris, tous les moyens vont être mis contre la Russie.
Il ne reste plus à espérer que l’affaire ukrainienne ne se termine pas comme l’affaire afghane, autrement dit que la Russie, dans dix ans, ne se retire pas d’ukraine comme elle s’était retirée d’Afghanistan, parce qu’entretemps son peuple se sera lassé et que son gouvernement au fond de l’impasse ne pourra plus faire que renoncer.
Si la Russie ne gagne pas en ukraine, c’est le dernier obstacle à la mondialisation qui sautera. Il n’y aura plus de frein.
C’est pourquoi le macron tient tant à ce que la Russie perde. CQFD.
GL VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT À CÔTÉ DE LA PLAQUE EN FAISANT LA COMPARAISON ENTRE LA GUERRE INSSURECTIONNELLE AFGHANE MENÉE PAR L’URSS ET LA GUERRE ACTUELLE QUI EST UNE GUERRE CONVENTIONNELLE COMME ENTREV1941-1945. VOUS DEVRIEZ PRENDRE PLUS D’INFORMATIONS SUR L’ART OPERATIONNEL POUR COMPRENDRE LA STRATEGIE RUSSE. CELLE-CI NE VISE PAS L »ACQUISITION DE TERRITOIRE MAIS EN PRIORITÉ LA DESTRUCTION DU POTENTIEL ENNEMI; BASE LOGISTIQUE, CENTRE DE COMMANDEMENT, DÉPÔTS DE MUNITIONS ET CARBURANTS. SITE DE RÉPARATION DE VAHICULES BLINDÉS ETC… ZALUJNY LE CHEF D’ÉTAT MAJOR UKRAINIEN A ANNONCÉ LE 4 JANVIER AU JOURNAL UKRAINIEN LA PRAVDA QUE LES PERTES UKRAINIENNES SE MONTAIENT À 500 000 MORTS ( SOIT 2.5 FOIS QUE TOUT L’EFFECTIF DE L’ARMÉE FRANÇAISE ET 10 FOIS LE POTENTIEL COPBATTIF DE L’INFANTERIE FRANÇAISE. LA GUERRE D’ATTRICTION MENÉE PAR LA RUSSIE A DISSOUT.LES RESERVES UKRAINIENNES ET LES BRIGADES QUI AUPARAVANT COMPTAIT 3000 SOLDATS SONT RÉDUITS À 1500 ET MAXIMUM 2000 SOLDATS; LA GRANDE MAJORITÉ INEXPÉRIMENTÉS. LA DURÉE DE VIE À AVDIIVKA POUR UN SOLDAT UKRAINIEN SANS EXPÉRIENCE EST DE 4 HEURES. CE QUE JE REPROCHE AUX USA UK C’EST LEUR EXTRÊME LÂCHETÉ ; AVOIR FAIT TUER DES UKRAINIENS POUR LEUR GUERRE DE PROXY. J’AURAIS TANT SOUHAITÉ QUE CE SOIT 500 000 SOLDATS AMÉRICAINS QUI FURENT TUÉS…
Adino, je sais que les pertes ukrainiennes sont très lourdes. Pas besoin, pour s’en convaincre, de comparer comme vous le faites les effectifs de l’armée française actuelle, professionnelle et de temps de paix, avec ceux de l’armée ukrainienne qui fait la guerre et qui est gonflée par la mobilisation.
Mais les pertes russes ont été lourdes aussi depuis le début, sans doute plus lourdes qu’elles n’auraient dû. Et ceci s’explique pour des raisons parfaitement identifiées :
Au niveau stratégique,
– les Russes, en accumulant, des mois durant, des troupes derrière la frontière en face de Kiev et Kharkov, ont « téléphoné » leur attaque : plus d’effet de surprise ;
– comme je l’ai déjà dit, ils n’ont, surtout, pas engagé assez d’effectifs et de moyens lors de leur offensive initiale et n’ont commencé à se renforcer que longtemps après, et encore, en étalant trop cet effort dans le temps ; (mais eux considèrent qu’ils ne sont pas en guerre contre l’ukraine, contrairement aux ukrainiens qui sont en guerre contre la Russie : une erreur de plus ?) ;
– ils ont aussi, partout, à chaque fois qu’ils arrivaient devant une agglomération, freiné leurs attaques de peur de toucher des civils ukrainiens (étant donné qu’ils ne se considèrent pas en guerre contre le peuple ukrainien, qui lui par contre ne s’embarrasse pas de ce genre de considérations – une erreur de plus ?).
Au niveau tactique :
– on a vu bien souvent un manque de coordination, dans l’action au sol, entre infanterie, blindés, artillerie, etc,
– et ce fut pire en ce concerne la coordination entre les troupes au sol et l’aviation, laquelle fut même pratiquement absente du ciel pendant de longs mois, après les quinze premiers jours.
Mais le problème, ce n’est pas les pertes russes, qui d’ailleurs n’étaient pas mon propos.
Le problème, c’est bien cette stratégie russe que vous vantez, qui cause certes des dommages à l’ukraine, des pertes à ses troupes, mais qui MISE SUR LE TEMPS LONG (avec des résultats d’ailleurs pas si probants que ça puisque cette destruction des bases logistiques, dépôts de munitions et de carburant, ateliers de réparation, etc., n’empêche pas les ukrainiens de continuer à recevoir ce dont elle le plus besoin : drônes et armements de pointe).
Faute de vouloir ou de pouvoir faire l’effort qui lui permettrait d’emporter plus rapidement la décision (et pas à l’horizon d’on ne sait pas trop combien d’années encore), la Russie s’est enfermée dans une situation finalement comparable à celle de l’Afghanistan.
Ma comparaison avec l’Afghanistan est pertinente parce que ce n’est pas l’opposition entre guerre insurectionnelle et indirecte, ou directe et ouverte qui importe, mais le temps qu’elle prend et les conséquences que cela risque d’avoir. Comme en Aghanistan.
Vous êtes-vous demandé quelle image donne l’armée russe à ses ennemis de l’otan ? Vous êtes-vous demandé ce que peuvent en penser les Chinois de leur côté ? Ils sont déjà en train de se demander s’ils ont misé sur le bon cheval… Vous croyez que Poutine va rester crédible si, dans cinq ans, on en est toujours au même point ? Vous croyez que les Russes trouvent normal que leur pays ne vienne encore pas à bout de la petite ukraine ? Vous pensez qu’ils vont supporter d’avoir des pertes indéfiniment, sans voir la fin de cette affaire – comme ce fut le cas justement en Afghanistan ?
Disons pour finir que moi aussi j’aurais préféré que ce soit des soldats US ou UK qui se fassent flinguer en ukraine, dans cette guerre qui est une guerre déclenchée par les USA contre la Russie et qui ne fait que se dérouler en ukraine. Mais justement, si l’on demandait à un Biden ce qu’il pense de la situation en ukraine, je gage qu’il répondrait que l’ukraine continue à faire face et que c’est très bien comme ça. Et souvenez-vous que c’est l’ancien premier ministre britannique qui avait déjà dissuadé la marionnette zelensky de négocier avec les Russes, et ce dès les premiers mois du conflit…
La clé de tout ce problème, C’EST LE TEMPS QU’IL PREND !
De plus, l’annihilation n’est que l’un des neuf principes de guerre affichés par les Russes:
https://jeune-nation.com/kultur/culture/zelensky-netanyahou-un-front-aux-abois
1 – Avance & Consolidation
2 – Offensive
3 – Combinaison des Armes
4 – Concentration
5 – Economie des Forces
6 – Manœuvre & Initiative
7 – Surprise et Duperie
8 – Réserves Appropriées
9 – Annihilation
Comment les Russes peuvent-ils escompter gagner s’ils ne respectent qu’un seul de leurs 9 principes de guerre?
les meilleurs joueurs de foot sont dans les tribunes !!!!!
Non, je vois ce que vous voulez dire, mais il ne s’agit pas de mettre en doute les capacités militaires de Poutine et des Russes, mais leurs intentions:
personnellement, je ne considère plus que Poutine soit dans notre camp, c’est tout.
–> j’ai cessé de suivre les bulletins quotidiens du Mindef russe et les sites russes, c’est terminé.
Moi aussi, je ne vois que trop bien ce que vous voulez dire. Malheureusement, LES FAITS SONT LA. j’aurais aimé, comme vous, voir les choses mieux tourner pour les Russes. Mais s’interdire de jeter un regard critique sur leurs insuffisances n’est certainement pas leur rendre service, et leur trouver des excuses du genre « qu’est-ce que vous feriez à leur place ? » parce qu’on ne sait pas quoi dire de plus, est tout simplement puéril.