L’Iran a lancé ce 1er octobre une nouvelle salve de missiles contre l’État hébreu qui provoque militairement ses voisins et d’autres pays régionaux depuis plusieurs mois. Près de 200 missiles auraient été tirés pour ces représailles selon le Corps des Gardiens de la révolution islamique. L’armée israélienne a promis une contre-attaque par des « frappes puissantes » contre des cibles dans tout le Moyen-Orient…
Le corps des Gardiens de la Révolution (CGRI) a annoncé que cette attaque est «une réponse au martyre d’Ismaïl Haniyé, de Hassan Nasrallah et d’Abbas Nilforoushan», respectivement chef du Hamas, secrétaire général du Hezbollah et commandant adjoint du Corps des Gardien de la Révolution.
Selon la mission permanente de la République islamique d’Iran auprès de l’ONU, il s’agit d’une «réponse légale, rationnelle et légitime» de l’Iran «aux actes terroristes du régime sioniste qui visait les ressortissants et les intérêts iraniens et portait atteinte à la souveraineté nationale de la République islamique d’Iran» qui a été «exécutée en bonne et due forme». Le président iranien déclare que son pays ne cherche pas la guerre, mais qu’il résistait résolument aux menaces.
C’est la deuxième fois, cette année, que l’Iran réplique directement à l’État sioniste. Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran avait lancé plusieurs centaines de drones et de missiles contre l’État hébreu en réponse à une frappe contre son consulat à Damas.
Plusieurs missiles ont été interceptés par les forces américaines au Proche-Orient et autres alliés de l’État sioniste (Jordanie…) et par le Dôme de fer israélien. Cependant cette fois-ci les interceptions n’ont pas été aussi performantes contre les missiles balistiques iraniens par rapport au mois d’avril dernier contre les missiles de croisière et autres drones lancés à l’époque.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que Tsahal avait effectué «un grand nombre d’interceptions» mais a aussi confirmé que « quelques impacts » avaient eu lieu « dans le centre et d’autres dans le sud du pays ».
L’Iran aurait donc pu utilisé pour la première fois des missiles hypersoniques Fattah lors de frappes aériennes sur Israël, ce que rapporte l’agence iranienne IRIS.
Une personne a été tuée et sept ont été blessées lors de ce bombardement, selon une premier bilan. Des témoins oculaires ont rapporté des dizaines d’explosion au sol, dont les dégâts causés ne peuvent encore être évalués.
L’objectif iranien semble néanmoins avoir été doublement atteint :
- il ne s’agit pas d’infliger des dégâts importants à Israël, mais de venger la mort de Nasrallah et de Haniyeh, pour l’opinion publique et ainsi préserver la légitimité du régime de la République islamique,
- d’un point de vue financier, les missiles iraniens, relativement obsolètes, ont coûté moins chers à l’Iran, que les missiles antiaériens déployés par l’armée israélienne.
Mais il est trop tôt pour parler de victoire tacite iranienne, car personne ne connait encore la nature de la riposte israélienne.
Les Judéo-Protestants (les Élus) commencent à prendre des coups:
Tasnim : L’Iran a frappé la base aérienne israélienne de Nevatim avec une frappe de missile
https://tvzvezda.ru/news/2024102523-ZfBw3.html
CNN est arrivé à la même conclusion après avoir analysé la géolocalisation de la vidéo.
L’Iran a frappé la base aérienne israélienne de Nevatim avec une frappe de missile, a rapporté l’agence de presse iranienne Tasnim. Il a publié une vidéo qui aurait capturé le moment de la frappe de missile iranien sur le territoire de la base aérienne.
Plusieurs vidéos confirment l’impact probable de missiles iraniens sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël, rapporte CNN.
Les vidéos ont été prises à Ararat al-Naqab, une ville au sud de la base aérienne, dans le désert du Néguev. CNN a pu géolocaliser les vidéos en comparant les bâtiments montrés dans la vidéo avec des photos d’archives de la ville et de la base aérienne.
Les images montrent les traces de dizaines de missiles tombant vers la base. En arrière-plan, on entend des sirènes. Un missile intercepteur décolle de la batterie près de la base, puis disparaît du cadre.
Même si quelques missiles sont arrivés à destination, on voit bien que l’attaque iranienne a été limitée. sans doute destinée à une communication médiatique interne. L’entité sioniste va sans doute frapper beaucoup plus fort sur des objectifs militaires. Il parait peu probable que l’Iran et son nouveau patron riposte efficacement et violemment à cette riposte à venir des colons.
Quand on a pas un BTS de billard à trois bandes, il n’est pas facile d’interpréter. Pourquoi donner une claque quand tu vas te prendre un coup de point « dans ta face de bâtard! ».
Je ne cherche pas à comparer les deux situations mais Il semblerait quand même que Poutine et l’Iran resta très, très, mesurés. On nous parlera de la politique du temps long à la Chinoise…
https://tass.ru/mezhdunarodnaya-panorama/22018629
Les Houthis ont annoncé une attaque de missiles contre des installations militaires en Israël
« Les forces de roquettes des forces armées yéménites ont mené une opération, frappant avec trois missiles de croisière Quds-5 des installations militaires au plus profond de l’entité sioniste dans le territoire occupé de la Palestine », a déclaré Saria sur les ondes de la chaîne de télévision Al Masirah appartenant aux Houthis
Il faudrait que la Russie se dépêche de transférer des technologies nucléaires, des matière fissiles, des armes chimiques et bactérioligiques à l’Iran, mais, hélas, là je crois que je rêve…
Vous n’y pensez pas, vu à quel point les services de sécurité iraniens sont pénétrés par Israël, cela reviendrait à donner directement les formules à l’état zébreux.
En particulier, j’espère bien que les Russes n’ont pas filé la formule des missiles hypersoniques.
Vous ne voyez pas que tout ça c’est du cinéma ?
POLITIQUE ET OBJECTIFS MILITAIRES
j’ai parlé de Paul Craig Roberts. Lui écrit ceci il y a deux semaines avant la dérouillée du Hezbollah et du reste (ici aussi beaucoup de parole et peur d’action) :
Lorsque Israël a déployé ses forces à Gaza, c’était le moment idéal pour le Hezbollah d’attaquer et de renverser Israël. Mais le Hezbollah s’est assis sur ses fesses et a gaspillé son avantage stratégique. Aujourd’hui, après de nombreuses frappes israéliennes et des explosions d’appareils de communication, le Hezbollah a perdu la plupart de ses dirigeants. Lors de la dernière frappe aérienne israélienne sur Beyrouth, au Liban, Ibrahim Aqil, le chef de l’unité d’élite Radwan du Hezbollah, a été tué. Les dirigeants compétents sont très rares, et il semble qu’Israël ait désarmé le Hezbollah en éliminant ses dirigeants compétents.
L’Iran s’est également contenté de montrer à Israël sa capacité à vaincre le système de défense antiaérienne Iron Dome. En agissant ainsi sans neutraliser Israël, l’Iran a mis Israël en garde contre sa vulnérabilité et a gâché son avantage stratégique.
En refusant à l’Iran le système de défense antiaérienne russe S-400, Poutine a permis à Israël de continuer à assassiner par voie aérienne les dirigeants du Hezbollah en Iran. L’incapacité de Poutine à protéger un allié a renforcé la position des États-Unis et d’Israël au Moyen-Orient et affaibli celle de la Russie.
La Syrie continue également de subir les attaques aériennes israéliennes et américaines, qui détruisent les dirigeants iraniens, car Poutine refuse que la Syrie soit dotée de systèmes de défense aérienne russes. En fait, Poutine protège les attaques israéliennes et américaines sur le territoire syrien au lieu de protéger l’allié syrien de la Russie.
Il est vraisemblable en effet que la Syrie sautera, et l’Iran aussi. Les amateurs du joueur d’échecs pourront vanter les mérites de sa prudence.
Korybko ajoute en plaisantant presque :
Le noble projet de Poutine d’une grande réconciliation russo-ukrainienne après la fin de l’opération spéciale semble plus lointain que jamais, mais il croit toujours qu’il est suffisamment viable pour justifier de maintenir le cap en continuant à donner la priorité aux objectifs politiques plutôt qu’aux objectifs militaires. Il est le commandant en chef suprême et dispose de plus d’informations que quiconque, il a donc de bonnes raisons de le faire, mais peut-être que l’exemple d’Israël au Liban l’incitera à voir les choses différemment et à agir en conséquence.
Plus froidement Craig Roberts écrit :
Poutine n’a pas non plus fait grand-chose au sujet de l’Ukraine. Il n’a rien fait pour empêcher Washington de renverser le gouvernement ukrainien et d’installer un régime néonazi.
Un illuminé qui semble se réveiller un peu est Escobar. Il écrit récemment :
L’incapacité – et la réticence – des Nations Unies et de leur Conseil de sécurité à mettre un terme à un génocide retransmis en direct a discrédité ce dernier au-delà de toute possibilité de rédemption. Toute résolution sérieuse infligeant de graves conséquences à la psychopathologie mortelle d’Israël a été, est et sera bloquée au Conseil de sécurité de l’ONU.
Place à un spectacle surréaliste dimanche et lundi derniers à New York, juste avant la 79e Assemblée générale annuelle, où les chefs d’État se sont réunis pour prononcer leurs nobles discours à la tribune de l’Assemblée générale.
Les États membres de l’ONU ont adopté un Pacte pour l’avenir par 143 voix pour, seulement sept contre et 15 abstentions. Le diable est bien sûr dans les détails : qui l’a réellement conçu et approuvé ? Comment a-t-il pu se retrouver au sommet de l’ordre du jour alors que le monde brûle ? Et pourquoi sentons-nous un rat (géant) ?
La machine de relations publiques de l’ONU a annoncé, joyeusement, que le « résultat clé du Sommet du futur est une opportunité unique de guider l’humanité sur une nouvelle voie vers notre avenir commun ».
C’est un beau langage, mais pour être clair, cela n’a rien à voir avec le concept philosophique inclusif chinois de « communauté d’avenir partagé pour l’humanité ». Cela ressemble davantage à l’avenir commun envisagé par la ploutocratie atlantiste qui règne sur ce qu’on appelle le « jardin », et qui ne produit que des diktats pour la « jungle ».
Cet avenir envisagé pour l’humanité – à l’opposé de l’esprit communautaire chinois – est une apothéose de la quatrième révolution industrielle , venue tout droit de la bande de Davos, personnifiée par le Forum économique mondial (WEF).
Ce sont ces acteurs qui ont supervisé les précédentes « négociations », inexistantes, rappelant le fatidique accord de coopération entre l’ONU et le Forum économique mondial (WEF) signé en juillet 2019, quelques mois avant l’ère Covid.
Cet accord, comme l’a fait remarquer l’analyste Peter Koenig, est « illégal », car « l’ONU ne peut pas conclure d’accords avec les ONG, mais il est de facto sans importance dans un monde ordonné par des règles ». Dans la vie réelle, il configure l’ONU comme une simple annexe de Davos. »
On a compris qui mène le jeu. Ne pas oublier Black Rock, Fink, Soros et le reste…
Et Korybko ajoute :
Il (Douguine) a conclu sur une note inquiétante : « Soit nous nous joignons au jeu pour de bon, soit… La deuxième option est quelque chose que je ne veux même pas envisager. Mais dans la guerre moderne, le timing, la vitesse et la « dromocratie » décident de tout. Les sionistes agissent rapidement, proactivement. Audacieusement. Et ils gagnent. Nous devons suivre leur exemple.
Ici une remarque personnelle : Douguine ne représente que lui-même et on voit mal la Russie réagir enfin sérieusement. J’ai assez écrit pour la propagande russe (pravda.ru, sputniknews.com) pour le savoir.