Le réchauffement climatique devient un dogme ressassé tous les jours, aussi larghetto que la complainte du gettho… Depuis quelques jours, nous assistons à un déchaînement médiatique associé à la disparition d’une ferme du rivage de l’ouest du Cotentin au niveau de Coutances, submergée par la montée des eaux, conséquence « évidente » du réchauffement climatique ! La ferme a été rachetée par le Conservatoire du littoral pour être démolie. Les premiers réfugiés climatiques français. Et on en profite pour laïusser gravement !
Personne ne souligne dans le monde médiatique (notamment télévisuel) un facteur géologique normalement déjà bien connu des élèves lycéens : la subsidence !
Autrement dit, ce n’est pas le niveau de la mer qui monte par suite de la « dilatation du liquide » et de la « fonte des glaces » sous l’effet de la fameuse (fumeuse?) « montée de la température », mais le substratum du socle continental qui s’affaisse ! Or c’est précisément le cas très bien connu de la base ouest du Cotentin : zone qui va du mont Saint Michel à Agon-Coutainville.
D’autre part, la fonte de la calotte glaciaire arctique n’est absolument pas de nature à provoquer une montée des eaux, principe d’Archimède : « Tout corps plongé dans l’eau reçoit en sens inverse une poussée proportionnelle au volume d’eau déplacée ».
Or, regardez bien : pour la fameuse partie immergée d’un iceberg, on concédera que si elle fond, l’eau viendra reprendre sa place. Mais, principe d’Archimède, cette eau dilatée sous forme de glace entraînait un volume d’eau déplacée, donc une poussée vers le haut, d’où la partie émergée de l’iceberg : en fondant, l’eau va simplement reprendre son volume normal et plus rien ne dépassera de la surface de l’eau.
Si vous êtes sceptiques, mettez un glaçon dans un verre d’eau, marquez le niveau d’eau, attendez que le glaçon fonde, et voyez si le niveau d’eau a monté.
Deux questions doivent guider l’expérience :
- Il faut en premier lieu se demander comment de l’eau, sous forme de glace, peut-elle se mettre à émerger au-dessus de l’eau, c’est-à-dire au-dessus d’elle-même. Réponse d’Archimède, parce que l’eau en gelant augmente de volume, partant, elle provoque un déplacement d’eau et provoque une poussée vers le haut du bloc de glace qui s’est formé.
- Est-ce que par hasard, nos journalistes iraient supposer que des cycles de gel et de dégel des océans seraient susceptibles de créer de l’eau ? Non, il faut l’espérer, alors, pourquoi le niveau de la mer irait-il augmenter du seul fait de la fonte de la calotte glaciaire ?
Pour les Icebergs, le cas est un peu différent de celui de la banquise, il ne s’agit pas d’eau de mer, mais de morceaux de glaciers continentaux d’eau douce détachés en bordure de mer. N’empêche que maintenant que ces icebergs sont dans l’eau, leur fonte ne fera pas monter la surface des océans plus qu’ils ne le font déjà actuellement par leur seule présence dans l’océan : le principe d’Archimède s’applique à eux aussi.
Les journalistes, et ceux qui les écoutent, semblent avoir oublié un principe physique énoncé il y a 2 500 ans et qui s’apprend au collège. Nous ne savons pas si le niveau de l’eau monte, mais le niveau scientifique ambiant, lui, clairement, est à la baisse. Seule l’apport de glace terrestre est susceptible de faire monter le niveau de la mer.
La fonte des glaciers continentaux proprement dits, susceptibles de se liquéfier en surface comme on le voit dans les Alpes ou au Chili pour des glaciers de montagne ou sur l’islandsis (Islande, Groenland), fait que d’énormes quantités d’eau douce libre pourraient potentiellement finir par rejoindre la mer et faire alors monter le niveau océanique, toutes choses égales par ailleurs !
Mais nous n’en sommes pas là ! Loin s’en faut !
Il suffit, à une époque où l’on est capable de mesurer grâce à la télémétrie satellite la surface océanique, de voir ce qu’un centimètre de montée des eaux océaniques représente en volume de glace fondue! C’est absolument colossal, même exprimé en km3….
Pour cela, il faut deux choses :
- l’assurance d’une continuité du phénomène de fonte sur des siècles
- la prise en compte des variations géomorphologiques des talus continentaux et des mouvements wegeneriens (du nom de l’auteur de la théorie de la dérive des continents, Alfred Wegener).
Il est fort bien connu en géomorphologie que « la France dérive du nord-ouest au sud-est » !
Le monde atlantique (massif armoricain et le golfe de Gascogne) est soumis à une érosion intense tandis que le golfe du Lion et globalement le rivage méditerranéen sont le siège de dépôts marins intenses et d’ensablement bien connus depuis plus d’un millénaire.
On citera Maguelone et surtout Aigues-Mortes (Eaux-Mortes : formé à partir de l’adj. Aquarius « se rapportant à l’eau » comme dans « aiguière ») initialement port maritime d’où Saint-Louis partit en croisade… Cela fait moins de 1 000 ans, ce qui, à l’échelle géologique, est très peu !
Pour en revenir au Cotentin, en face, il y a les îles de Guernesey et de Jersey. Et Victor Hugo, qui vivait un siècle avant Wegener, en plus de sa vision poétique, avait peut-être géologiquement raison : « Des morceaux de France tombés dans la mer et ramassé par l’Angleterre ».
Tant que l’érosion n’arrive pas au Beaujolais, je m’en hips, m’en fous!