Le chef de l’État a présidé samedi 23 novembre dernier, la cérémonie du 80e anniversaire de la Libération de Strasbourg. Il a débuté cette journée mémorielle avec une cérémonie militaire sur la place Broglie, où il a décoré de la légion d’honneur quatre vétérans présents. Puisqu’on parle de « vétérans » de la « Libération » et de mémoire, c’est l’occasion de se souvenir aussi que tous ceux débarqués sur les plages de Normandie n’ont pas été que des « petits anges », dont un certains nombre de GI’s américains qui n’ont pas « chassé » que du SS… De nombreuses Françaises ont fait les frais de cette « libération ».
Le racisme anti-blanc conduirait-il à faire réhabiliter des violeurs ? C’est l’effarante question qu’on est en droit de se poser quand on voit l’écho médiatique qu’a eu la reconnaissance politique d’une bien curieuse association alsacienne fondée en 2007 : Enfants de l’Europe Nés de la Paix et de Père Américain – Libérateurs et Alliés – « E.E.N.P.P.A.L.A » (enregistrée sous le numéro 603001431, le 2 juin 2007) ! En cette période de commémoration de la libération de Strasbourg qui marquait la fin de l’occupation allemande du territoire français la question doit être posée.
La fondatrice, et présidente, Marie-Rose. Bilger, issue d’un viol de GI noir définissait ainsi les buts de cette association :
« Former une grande chaîne mondiale d’amitié entre les enfants nés de père Américain LIBERATEUR. Créer des liens avec les associations Américaines de vétérans.
Œuvrer de toutes nos forces pour commémorer la dignité pour ces LIBERATEURS. Ils ont apporté l’espoir, la paix, la sécurité en repoussant l’ennemi, sur cette France ravagée par la guerre. »
Un esprit non averti pourrait trouver l’initiative sympathique, mais la personnalité de Marie-Rose Bilger comme l’article paru dans la perspective des cérémonies commémoratives du débarquement, le 31 mai 2009 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace sous le titre « La fille du GI Anderson » lève toute ambiguïté : elle y affirme en préalable renoncer à toute demande d’éventuelles réparations pour les familles concernées et milite pour la demande de naturalisation américaine des enfants métis issus de viols commis par les GI durant la guerre, quand ces charmants personnages qualifiés de « pères biologiques » sont connus ou ont pu être retrouvés !
Et elle a ratissé large notre métisse alsacienne ! Elle a revendiqué en France 55 000 enfants issus de GI’s, nés essentiellement de françaises violées ! Evidement, aucune justification n’est avancée pour ce chiffre qui a l’avantage – ce qui est odieux – d’amalgamer amours et viols : il y a eu, comme souvent dans des périodes de tensions socio-historiques, beaucoup de rencontres franco-américaines, des amours se sont nouées, des couples se sont créés et des enfants sont parfois nés… Majoritairement d’ailleurs, autour de ces enfants les couples se sont consolidés et mariés après la guerre : de nombreuses femmes françaises partirent ainsi fonder une famille aux Etats-Unis, comme nombre de GI’s revinrent s’installer en France auprès de celles qu’ils avaient connues.
Mais force est de constater qu’on ne trouve pratiquement jamais là de mixité raciale.
Mais ce n’est pas du tout à ces enfants là que Marie-Rose Bilger s’est intéressée : son association forte (?) d’une vingtaine de membres, enfants tous issus de « rencontres forcées » visait à l’apologie du métissage par le viol et à la réhabilitation de leurs auteurs. Le pitoyable récit que nous inflige madame Bilger dans cet article des DNA est éloquent. Le viol de sa mère par le GI Anderson y est intentionnellement évoqué de façon équivoque : pour un peu, ce serait de sa faute !
L’attitude de sa famille a été des plus digne : elle a entouré sa fille violée, elle a accueilli le bébé, sans la moindre pensée de rejet malgré la honte qu’une telle situation représentait pour cette famille dans le village, et lui a fournit la meilleure éducation possible dans un pensionnat local comme cela se faisait encore beaucoup à cette époque. Mais de cela Marie-Rose Bilger n’en a cure !
Elle ne rêvait que d’une chose : de son « père » noir ! Pourtant l’attitude d’Anderson fut sans équivoque. Il a voulu jouer un scénario à la madame Butterfly (mais en oubliant bien sûr son statut de violeur !). Il est bien revenu après la guerre sur les lieux de son crime, mais accompagné d’une épouse noire – il n’a pas même voulu voir son ancienne victime – pour trouver « sa fille » afin de la ramener avec lui aux USA. Nul doute qu’à ses yeux les indigènes alsaciens n’étaient pas dignes de l’élever… Ce qui ne fut pas du tout du goût du grand-père… On le comprend !
Et puis le GI Anderson est reparti et il ne s’est plus jamais manifesté… Il est mort aujourd’hui et sa famille n’a absolument jamais souhaité le moindre contact avec cette métisse alsacienne, témoin vivant de son crime…
Pauvre Marie-Rose Bilger !
Pour bien comprendre cette page si douloureuse de l’histoire de la « Libération », il est important de se souvenir de deux choses :
- le contexte social américain du temps : celui d’un régime d’apartheid où les noirs n’étaient pas admis à participer à la vie des blancs et à y assumer quelque responsabilité que se soit.
- le contexte politique prévu de l’implantation d’un régime d’administration coloniale américaine dénommé A.M.GO.T. (Allied Militari Government in Occupied Territories) dans les zones « libérées ».
Les soldats américains reçurent tous dans leur paquetage un petit manuel pour leur expliquer comment se comporter avec ces indigènes européens… et des préservatifs à profusion : on ne sait jamais !
Lorsqu’ils sont arrivés en Angleterre, les GI’s ont très vite été parqués, autant que faire se pouvait, à l’écart des populations locales pour éviter tout incident avec les naturels britanniques, et il y en eu portant ! Mais après le débarquement, les « libérateurs » se trouvaient en France en zone de guerre où leur conduite en pays conquis fut toute différente… Et les femmes, surtout les Normandes dans un premier temps , payèrent un lourd tribu, jugez-en : 175 viols reconnus pour le seul mois de juin 44 !
D’après J. Robert Lilly – auteur américain d’un excellent ouvrage paru en 2003 chez Payot et qui vient d’être réédité : « La face cachée des GI’s » (Ed Payot 2005) consacré au problème des viols commis par les troupes américaines en 44/45 en Europe (ouvrage non publié et interdit aux Etats-Unis) – on estime que 5% seulement des viols commis firent l’objet de plaintes officielles… La peur, la honte, le qu’en-dira-t-on expliquent le mutisme des pauvres victimes dans la France surtout rurale d’alors…
Si l’on applique ce ratio on tombe sur le chiffre effarant de 3500 viols commis en trois semaines au moment du débarquement !
Si le premier viol reconnu, commis près de Sainte Mère Eglise huit jours après le débarquement conduisit son auteur, blanc, à la potence :
Trop peu d’auteurs furent pris et punis :
Des vidéos qui sont aujourd’hui interdites en France, pour des « raisons de droits d’auteur »…
Majoritairement, dans son ouvrage, Lilly souligne que les viols sanctionnés par la peine de mort furent ceux commis par des Noirs ! Mettant cela sur le compte du racisme sévissant dans l’armée américaine, Lilly ne se hasarde pas à rechercher si majoritairement les viols furent plutôt commis par des Blancs ou par des Noirs. Pour ceux-là, la tentation de passer à l’acte peut s’expliquer assez facilement par la mentalité de ces soldats frustrés, mal considérés, cantonnés dans des emplois militaires subalternes, et ainsi animés d’un esprit de revanche contre les Blancs, esprit qui croyaient-ils allait pouvoir là s’exprimer. Si un Noir violait une Blanche aux USA, à cette époque, il avait toutes les chances d’être lynché sans autre forme de procès : en pays conquis par l’AMGOT en temps de guerre, tout pouvait sembler différent à l’esprit un peu simpliste de certains…
Lilly rapporte dans son ouvrage « La face cachée des GI » que l’un des violeurs noirs dira même à son procès en toute élégance : « Je voulais de la chatte blanche ! »
84% des condamnations à mort pour viol furent prononcées à l’encontre de soldats noirs non gradés qui ne représentaient pourtant que 10% des effectifs de l’armée !
Les soldats noirs n’étaient pas combattants pour la plupart : ils étaient affectés au train, au génie, aux services, à l’intendance, aux cuisines, etc… Ce qui majoritairement les plaçait en retrait du front et des zones de combat et leur conférait moins de mobilité. Stationnés à l’arrière ils étaient plus à même de circuler et de nouer des contacts avec les populations… Certains – et personne ne soutient que ce fut la majorité ! – prirent la fâcheuse habitude de marauder en s’enivrant dans les campagnes environnantes après leur service… On estime qu’environ 8 500 Noirs furent ainsi cantonnés dans le nord Cotentin fin juin 44, au moment où la population cherbourgeoise se souleva contre la mise en place de l’administration de l’AMGOT ce qui fit stopper les prétentions des américains, inquiets pour leur tête de pont non encore consolidée, et permit à l’administration gaulliste de la France Libre d’investir la place…
Les populations locales s’organisèrent même en milices pour lutter contre les exactions de ceux parmi ces « libérateurs » jugés trop entreprenants, en premier lieu certains Noirs, qui ajoutaient à l’ivrognerie le viol collectif, procédé dont on reparlera hélas tant au Viet Nam trente ans plus tard…
Ce ne fut pas toujours suffisant. Ainsi la sordide affaire dite du hameau Quibou reste aujourd’hui encore à l’esprit de tous les Cotentinois, même si politiquement, tout est fait maintenant pour faire oublier ce qui est considéré comme un fait divers. Les époux Guérin et leur bébé, fuyant Saint Lô dévasté, avaient décidé de rentrer à Caen à pieds quand ils furent pris en charge par un camion militaire américain dont les deux GI’s, noirs, ivres, entraînèrent la femme pour la violer, tuant le mari au passage…
Sur sa tombe on peut lire encore l’épitaphe : « Louis Guérin tué par les noirs – 1913 – 1944 ».
Espérons qu’aucune Halde n’aura un jour l’impudence de vouloir faire effacer cette inscription symbole de la sauvagerie des uns et du légitime ressentiment des autres : « les noirs » et non pas « des noirs » montre combien l’attitude ignoble et trop fréquente de certains a pu discréditer durablement à l’époque l’ensemble des GI’s noirs aux yeux de la population… Même si bien évidemment cette « réputation » n’était liée qu’aux agissements d’une infime minorité.
Et le front de l’horreur suivit celui des troupes jusqu’à l’entrée des Américains en Allemagne où l’abjection fut à son comble, à peine dépassée par les exactions des hordes staliniennes…
Comme le soulignait Einstein : « Le peuple américain a pour caractéristique d’être passé directement de la barbarie à la décadence, sans jamais être passé par la civilisation. » Après le Vietnam, on l’a vu en Irak et en Afghanistan !
Dès la fin novembre 1944, les GI pénétrant en Allemagne se livrèrent à des viols de masse effroyables. Et les enfants nés de ces « rencontres » sont là-bas aussi les derniers témoins de ces viols monstrueux. Partout, la « mélano-déficience » des femmes blanches agressées en 44/45 conféra fatalement un bronzage génétique aux enfants, ce qui ne laissa aucun doute sur l’origine ethnique de leurs géniteurs…
Ce fut un réel problème social dans les années cinquante, surtout en milieu rural… La journaliste Marie Louise Roberts a largement évoqué cela dans son ouvrage de 2014 (Ed Le Seuil) : « Des GI’s et des femmes – Amours viols et prostitution à la libération ».
Aujourd’hui, dans la plupart des cas, les victimes sont mortes et les dernières survivantes, fort âgées, ont sombré dans l’oubli. Le brassage ethnique consécutif à l’immigration a inclus depuis cinquante ans le métissage dans la « diversité » de la population française. Les mentalités ont changé, mais les problèmes d’intégration des noirs et des métis subsistent et sont largement exploités aujourd’hui par les officines anti-racistes… La démarche de Marie-Rose Bilger s’est inscrite pleinement dans cette nouvelle donne visant à gommer la contextualisation du viol.
Un de mes amis, normand, lui avait alors écrit, pour lui faire part de son indignation devant sa démarche de demande de réhabilitation, et de sa façon d’évoquer les exactions normandes des GI’s. (J’en ai copie) Il reçut en retour un mail fort peu compréhensible, mais complété par la réponse suivante d’un autre « militant », présenté par madame Bilger comme « son ami » qui a eu la gentillesse de corriger la syntaxe assez inintelligible de la dame c’est le moins qu’on puisse en dire !
« C’est très bien. J’ai juste corrigé quelques petites fautes (ci-dessous en rouge). La lettre de ce monsieur, que je n’avais pas eu le temps de lire avant, me semble un peu teintée de racisme anti-américain, voire de racisme tout court. En Alsace aussi, des villages ont été complètement détruits, notamment dans la « poche de Colmar », mais on était néanmoins contents d’être débarrassés des nazis (enfin pas moi, mais mes parents).
Quant au viol de ta maman, il n’y a pas de geste plus généreux que de pardonner, je dis bien pardonner, pas oublier. J’ai lu ces derniers jours, notamment dans Le Point, des articles sur les GI’s noirs américains et la façon dont ils étaient traités dans l’US Army. C’est édifiant. Je crois que les Blancs n’ont pas de leçons à donner aux Noirs. Jusqu’à preuve du contraire, ce sont eux qui les ont réduits en esclavage et pas l’inverse.
Hommage quand même au peuple américain qui a élu un président noir. C’est pas demain la veille qu’on aura un président noir ou beur à l’Elysée… » (sic !)
On en reste sans voix : ainsi ce sont les Européens qui on réduit les Africains en esclavage : les nombreuses troupes de chasseurs d’esclaves européens en sont la preuve ! Non ? Hélas, l’esclavage en Afrique a toujours été un problème purement africain (loin d’être éradiqué d’ailleurs comme l’attestent nombre de dirigeants africains préoccupés par le problème). Il n’y a que les Noirs d’Europe pour l’ignorer, ou pire, refuser de l’assumer. Les Blancs durant la traite se sont contentés d’acheter et de transporter, même si les plus importants traiteurs ont été des marranes métissés.
Mais cela ne cadre sans doute pas avec l’idéologie revancharde exprimée maintenant par certains français de couleur et leurs complices idéologiques mélano-déficients, beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit… Obama a été pour eux un rêve, l’incarnation d’un mythe : celui du triomphe de l’homme de couleur sur l’homme blanc.
Nous noterons au passage que le rédacteur de ce mail, qui semble si proche de madame Bilger parle explicitement de viol, ce qui met fin aux déclarations pour le moins équivoques parues dans les DNA ! Quant au reste, nous laisserons les lecteurs seuls juges ! Le rêve de madame Bilger, le but de son association, était bien de faire réhabiliter ces violeurs qui ont osé écraser la « blanchitude ». Voudra-t-elle aussi faire réhabiliter les assassins de Louis Guérin et de tous les autres ? On finirait par se poser la question !
Elle était à Coleville, pour les cérémonies du 6 juin 2009 espérant voir Obama pour lui demander la possibilité d’obtention de la nationalité américaine pour tous ces enfants « petits américains oubliés en France par les GI’s après la guerre » (sic !) Forte de ses appuis politiques et de ses fonctions, madame Bilger a dû effectivement être présentée au président américain Obama : elle portait à Coleville le 6 juin 2009… le drapeau de la Légion d’Honneur !
Que reste-t-il aujourd’hui de cette démarche de réhabilitation des violeurs ? Absolument plus rien ! L’association « E.E.N.P.P.A.L.A » semble avoir disparu et n‘est même plus enregistrée apparemment au greffe du tribunal…
Madame Bilger, par contre, a continué à faire parler d’elle et par forcément en bien. Il y aurait presque de quoi fournir une suite à l’ouvrage de Robert Lily qui s’intitulerait « La face cachée de la fille du GI ». Plus simplement : après le viol du père, l’abus de faiblesse de la fille !
Les faits ont débuté en 2001. A l’époque, Annette, 73 ans, vient de perdre son mari, un an auparavant. Ses quatre enfants sont tous décédés dans sa jeunesse : deux sont morts-nés, les deux autres ont péri à 11 et 12 ans-. Se retrouvant seule, elle vend sa maison et part vivre en maison de retraite. C’est là qu’elle fait la connaissance de Marie-Rose, qui y travaille. Elles se lient d’amitié.
En 2002, Marie-Rose propose à Annette de l’héberger, chez elle, à Mulhouse. Elle accepte. A partir de ce moment-là, le patrimoine d’Annette, soit 225 000 euros, va disparaître. Avec son mari, Marie Rose Bilger se font offrir des voyages, un 4X4 Nissan Patrol 30 184 euros, une Renault Safrane pour 14 500 euros ou encore un remboursement de crédit immobilier de 38 112 euros…
Dès 2004 Annette ne vit plus que sur sa retraite, soit 1247 euros par mois. Elle quittera le domicile de Marie-Rose en 2010 et décédera en 2012, non sans avoir fait de son « amie » sa légataire universelle devant notaire. (DNA)
Les neveux et nièces de la victime ont saisi la justice. Marie-Rose Bilger, 69 ans à l’époque, a été jugée en septembre 2016 par le tribunal correctionnel de Mulhouse pour des faits d’abus de faiblesse commis entre fin 2001 et 2010. Convaincue d’abus de faiblesse, elle a écopé de 24 mois de prison, dont 8 ferme.
Elle n’a pas hésité à faire appel malgré l’évidence des faits, et mal lui en a pris ! Cas très rare, la Cour d’Appel a alourdi la peine…