« En dehors de la TVA, qui est pilotée par des règles européennes, aucune taxe, aucun impôt sur les sociétés, aucune autre fiscalité française ne sera prélevée sur l’UEFA (Union européenne de Football) et ses filiales françaises »
annoncent Les Échos.
Alors que les Français sont pressurés de toute part, payant toujours plus d’impôts pour toujours moins de services publics, le gouvernement, après avoir fait un cadeau de plusieurs dizaines de milliards d’euros au grand patronat, poursuit sa politique antinationale en exonérant totalement l’UEFA et toutes ses ramifications de taxes et impôts. Pour tout ce qui sera récolté par l’UEFA durant l’Euro 2016, l’organisme, montré du doigt régulièrement pour son manque de transparence, ne payera pas un centime de taxe ni d’impôt.
Les Français non seulement subiront d’énormes désagréments (ces événements sont systématiquement synonymes de hausse de l’insécurité, de la prostitution, des trafics de drogues, sans compter la propagande raciste antiblanche systématiquement diffusée lors des rencontres, mais aussi perturbations du trafic routier, etc.), mais n’auront pas un centime de l’UEFA.
Les Français sont doublement perdants puisqu’ils ont été rackettés préalablement pour financer la construction des stades comme la rénovation des anciens, des infrastructures routières parfois extrêmement coûteuses menant aux enceintes sportives, assurent le coût très élevé des mobilisations policières, etc. C’est un procédé aujourd’hui très répandu : le gouvernement favorise des projets dont toutes les parties bénéficiaires échoient aux multinationales et toutes les parties déficitaires sont prises en charges par le contribuable. Tout cela pour que des mercenaires payés à millions s’amusent avec un ballon.
« Pour l’événement, une structure juridique ad hoc a été créée, baptisée Euro 2016 SAS, et détenue à 95 % par l’UEFA et à 5 % par la Fédération française de football. [Elle] gère toute l’organisation de la compétition, à l’exception de la construction ou de la rénovation des stades et de la sécurité »
note d’ailleurs Les Échos, qui précisent que le gouvernement attend « des retombées » à hauteur de 900 millions d’euros pour l’économie française. En réalité, ce chiffre recouvre très majoritairement les seuls droits de retransmission, c’est-à-dire une fois encore de l’argent qui ira dans les poches des multinationales qui dirigent les différentes chaînes de télévision en France, qu’il s’agisse d’affairistes français ou qataris.
Pour mémoire, pour « seulement » deux nuits d’émeutes commises par les Afro-Maghrébins en mai dernier à Paris, il y avait eu pour plus d’un million d’euros de dégâts.