Le 18 mai 1956 (mais on ne l’apprendra que 2 jours plus tard), 21 rappelés du 9e Régiment d’Infanterie Coloniale commandée par le sous-lieutenant Hervé Artur, tombent dans une embuscade dans les gorges de Palestro, à proximité du village de Djerrah, durant la guerre d’Algérie. Ils sont assaillis par une section d’une quarantaine d’hommes du groupe terroriste insurrectionnel de l’Armée de libération nationale (ALN), commandée par le traître déserteur Ali Khodja.
15 corps atrocement mutilés (dépecés) ont été découverts, (yeux crevés, testicules coupées, pieds striés de coups de poignards -l’autopsie montrera que tout ceci a été fait avant la mort- entrailles vidées et corps bourrés de cailloux- ceci après la mort) les 6 autres manquent.
Paris Match publie des photos choquantes des corps. 4 cadavres seront retrouvés peu après, 2 autres, prisonniers sont exécutés plusieurs semaines après ; un seul, Pierre Dumas, fait prisonnier, sera libéré par l’armée le 23.
Parmi les morts le sous-lieutenant rappelé à sa demande Hervé Artur, qui avait rejoint son unité le 5 du même mois (il n’avait pas 30 ans).
Comme pour l’Indochine, la République voulait perdre la guerre d’Algérie, mais il fallait beaucoup de désastres pour convaincre la France de donner l’indépendance.
L’Indochine pour obéir au traité de Yalta qui divisait le monde en deux, en vue de la III° guerre mondiale : Corée 38 ° Parallèle, Indochine 17° parallèle.
Pour l’Algérie c’est le pétrole qui devait passer aux mains des anglo-américains.
Palestro s’inscrit dans cette perspective.
Baudouin
Le Président du Sénat, Alain Poher, qui me recevait en privé en janvier 1965, me disait pratiquement la même chose que Mr Roumens : » Je m’étonne que, plusieurs années après les événements d’Algérie, vous et vos amis en soyez encore à penser avoir été confrontés à la volonté de de Gaulle et à sa politique…/… comment avez-vous pu penser qu’un pleutre évoquant ‘le vent de l’histoire », c’est à dire la fatalité, soit destiné à appliquer une autre politique que celle de ces adversaires, en l’occurrence les Communistes, qu’il croyait et croit encore portés par ce « vent de l’histoire » ? »
Interviewé quelques années plus tard, alors que j’étais journaliste à « Minute », Le Général Bigeard rejoignait les analyses de Pierre Sidos et du Député Jean-Baptiste Biaggi : « Ce n’est ni à l’Elysée ni à Colombey qu’à été décidé l’abandon de l’Algérie, mais à Yalta, près de la Mer Noire. lorsque Staline et Roosevelt y ont négocié le partage du monde au détriment de la France et de ses colonies. De Gaulle ? Contrairement à Franco et à Salazar, il fut seulement assez lâche pour soumettre son pays à un illusoire « vent de l’histoire » qu’il imaginait stupidement provenant de Sibérie ! »
Quant aux américains, s’ils se sont opposés aux marxistes Russes ou Chinois en Indochine, au Moyen-Orient ou en Afrique, ce n’est évidemment pas pour prendre le parti des ex-colonisateurs Européens, mais pour se disputer leurs dépouilles !
Il serait temps d’avoir le courage de dire que ce n’est pas seulement le National-Socialisme qui a été vaincu en 1945, mais l’Europe, laquelle n’a pas cessé d’être occupée et asservie depuis lors.