Répondant à l’appel de François Hollande, Claude ‘si on écoutait les Français’ Bartolone a annoncé sa candidature à l’investiture PS aux élections régionales en Île-de-France contre le corrompu Jean-Paul Huchon et l’actuelle vice-présidence du conseil régional Marie-Pierre de la Gontrie.
« Si je dois être une solution, je ne me déroberai pas. Je déposerai ma candidature si elle peut permettre le rassemblement »,
a annoncé l’actuel président de l’Assemblée nationale, se présentant non comme un candidat, mais comme l’homme providentiel et annonçant sa « disponibilité » la veille de la date limite du dépôt des candidatures. Il avait pourtant tenté de se dérober aux sollicitations, négociant notamment la possibilité de rester président de l’Assemblée jusqu’aux élections. François Hollande aurait cédé à sa demande, donnant par avance un excellent argument de campagne à ses adversaires.
« C’est une formidable nouvelle pour la région. Je sais qu’il va réussir à rassembler la gauche »,
s’est empressée de déclarer Martine Aubry. L’ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis a également obtenu le soutien de Benoît Hamon qui s’est effacé devant lui.
« Claude Bartolone, fort de son expérience d’élu de terrain en Seine-Saint-Denis, connaît les inquiétudes et les espérances des habitants de notre région en matière d’éducation, d’accès aux transports, à la culture, de politique du logement. Il saura permettre à la diversité et à la richesse des populations de pouvoir s’exprimer et se réaliser. Claude Bartolone peut compter sur mon total soutien pour mener campagne et permettre à la première région d’Europe de continuer de porter les politiques d’égalité et de solidarité dont ont besoin les populations de nos huit départements »,
s’est empressé d’affirmer l’ancien ministre frondeur dans un élan d’unanimité suspect.
En soutenant sa candidature, le PS tente d’éviter la débâcle dans cette région à gauche depuis 1998. Or, la politique catastrophique de François Hollande et Manuel Valls a permis à l’UMP d’être en tête des sondages au premier comme au second tour, malgré la présence d’un FN à plus de 18 %. Il devra également au premier tour tenir compte d’une candidature d’Europe écologie-Les Verts (EÉLV).
En 2010, l’UMP était arrivée en tête au premier tour avec 27,8 % des voix devant le PS (25,3 %), EÉLV (16,6 %) et le FN (, mais avait été très largement battue au second tour avec seulement 32,1 % contre 67,9 % à la gauche unie.
Outre les luttes intestines, Claude Bartolone sera comptable devant les Franciliens, ayant occupé depuis 2012 l’un des plus importants postes de direction, des échecs de la politique de la gauche, devenus évidents aux yeux de tous après aujourd’hui plus de trois ans.