Un trafiquant de drogues de 35 ans n’a écopé que de six ans de prison hier, à l’issu d’un procès consécutif à la mort dans des conditions particulièrement ignoble d’une jeune fille de 14 ans, encore moins que les huit ans requis. Pourtant, simplement pour le trafic de drogues, il encourrait dix ans de prison. Il a également été reconnu coupable d’homicide involontaire (sic) et de non-assistance à personne en danger. Autre « peine », il est interdit de séjour pendant cinq ans – c’est-à-dire moins que sa peine de prison théorique – dans le département où le crime a été commis.
Fournisseur habituel de drogues de la jeune Alicia, il avait conduit celle-ci à mourir le 28 juillet 2014 d’une surdose massive. Cannabis, ecstasy, la jeune fille était morte « devant [lui] », dans son appartement. Le criminel avait alors jeté son corps dans un étang, après l’avoir caché dans une valise. Plus effroyable encore, le criminel avait participé aux recherches au lendemain de la disparition de la victime, recherches lancées par la famille de la victime, qu’il connaissait…
« Le jour où je la cherchais, il m’a fait espérer en me disant qu’elle était rentrée à la maison alors qu’à ce moment-là, elle était décédée et il m’a fait espérer durant trois jours »,
a témoigné Christine Pereira, la mère de la victime, à la barre.
En plus du meurtre, en plus du trafic de drogues, l’individu n’a cessé de mentir aux enquêteurs et aux magistrats, donnant quasiment à chacun de ses quatorze interrogatoires une nouvelle version des faits. Il a également refusé de donner le nom des membres du réseau auquel il appartenait, sur lequel les policiers et magistrats se sont montrés particulièrement peu empressés d’enquêter. Pour le défendre (?), son avocate a affirmé à l’audience qu’il tuait des jeunes en vendant « du cannabis, oui ; de la cocaïne, oui ; de l’ecstasy, non » (sic).
Les médiats ont tous tenu à cacher le nom du criminel, chauffeur-livreur de 35 ans, père de trois enfants, qui vendait de façon habituelle des drogues à Chalon-sur-Saône.
À aucun moment la responsabilité des ministres, politiciens, médiats, « artistes » faisant quotidiennement l’apologie de la drogue n’a été évoquée.