Dès l’instant que les radios et chaînes de TV annonçaient une importante hausse du taux de participation au scrutin : huit points, soit une hausse de trois millions de votants par rapport au premier tour, la question était de savoir si, comme précédemment, lors de consultations partielles ou générales, cette remobilisation spectaculaire allait jouer pour ou contre le Front national ?
La réponse à la question qui nous a été donnée dès 20 heures était claire, nette, précise, et sans équivoque.
Leur fameux « front républicain » a encore une fois fonctionné. Alors que le Front national avait à peu près fait le plein de voix lors du premier tour, sa désignation par la quasi-totalité des médiats, des partis politiques, le patronat, les syndicats et l’Église, comme l’ennemi à abattre a occasionné le réflexe pavlovien coutumier déjà connu le 21 avril 2002.
Quelles leçons tirer de ces régionales au soir du second tour ?
Le revers du Front national est total en termes de représentation, donc d’accès au pouvoir. En tête au premier tour dans six régions, annoncé favori dans deux d’entre elles, et en mesure de gagner dans les quatre autres, il n’en a finalement gagné aucune. Les douze régions métropolitaines se répartissent entre « républicains » et « socialistes », avec un léger avantage pour les premiers.
Le PS sauve les meubles, mais au prix de lourds sacrifices correspondant à un grave recul de son influence, avec l’abandon des régions du nord sur lesquelles il régnait sans partage depuis cent ans et du sud où il dominait depuis des décennies et où il est désormais politiquement éliminé. La droite, quant à elle, a évité le pire et reprend la main, la plupart du temps de justesse, sur des régions qui lui étaient traditionnellement acquises et qu’elle n’avait pas su garder.
Où est la vague bleue qu’avait prédite Nicolas Sarkozy ? Les Républicains ne doivent leur victoire dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Alsace, etc. qu’au vote massif et contre nature en faveur de leurs candidats de l’électorat de gauche.
Battue dans le Nord, Marine Le Pen a rassemblé 40 % des voix, Marion Maréchal Le Pen est montée quant à elle à 45 %. Sur l’ensemble du pays, le niveau du Front national se situe autour de 30 %.
Maintenant qu’en sera-t-il en 2017 ? François Hollande, Nicolas Sarkozy et tous les autres candidats de leur camp à la présidence de leur République l’ont parfaitement compris. Ils ont senti les balles siffler. L’échec du 13 décembre n’efface pas le choc du 6 décembre. Certaines défaites grandissent les perdants. Certaines victoires annoncent des défaites futures. Mais pour nous, nationalistes, peu importe, ces républicains sont à mettre dans le même panier, car ils ne se rendent pas compte que leur rance république est morte !
Attendons patiemment la crise qui pointera son nez afin de saisir l’occasion de l’aventure de la Révolution nationale !
François Palaffittes
Nouvel élu Conseiller Régional en Île-de-France, Jeremy Redler est l’adjoint de Claude Goasguen, député-maire : « Le 16e est un vrai cœur de Paris, le Trocadéro point fort de la capitale et également Auteuil, Passy qui sont des villages, et je tiens à y préserver le commerce de proximité. »
http://www1.alliancefr.com/actualites/jeremy-redler-nouvellement-elu-regional-ile-de-france-6030626