Prétextant l’état d’urgence, la préfecture du Var a interdit mardi une manifestation de groupes kurdes à Draguignan qui devait se tenir mercredi. Ces derniers, nombreux dans la région – ils sont plusieurs centaines à Draguignan, environ 2 000 à Fréjus et Saint-Raphaël, etc. –, voulaient dénoncer dans la rue la répression exercée par le gouvernement islamiste turc contre les populations kurdes. C’est donc indirectement son soutien au gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan, qui soutient les terroristes, que leur République apportait en interdisant ce rassemblement.
Cette interdiction n’a pas été du tout du goût des Kurdes, très organisés dans cette région de Provence, et liés aux partis d’extrême gauche n’ayant ces dernières années, pas plus en France qu’en Turquie, hésité à recourir au racket – « l’impôt révolutionnaire » – et aux meurtres politiques.
Les activistes se sont donc rassemblés, malgré l’interdiction, devant la sous-préfecture du Var mercredi, tout près du marché de Noël, et alors qu’était organisé le Noël des employés de la municipalité, en présence de nombreux enfants.
Des violences se sont rapidement produites alors que les policiers tentaient de contenir les étrangers ; le commissaire Philippe Granata a été blessé à la tête.