Inquiète de la situation dans les maisons d’arrêt où la surpopulation est importante, la contrôleuse des prisons Dominique Simonnot réclame cette mesure déjà mise en place au printemps. Et souhaite aussi un « moindre recours » aux comparutions immédiates. Elle explique ces mesures dans un entretien donné à ouest-france.
Quelle est la situation sanitaire dans les prisons ?
Inquiétante. Le gap est énorme entre l’appel du Premier ministre au respect des règles sanitaires et la situation dans les prisons. Des maisons d’arrêt restent surpeuplées à plus de 150 %. Comment trois détenus dans une cellule de 9 m² peuvent-ils respecter les gestes barrières ? Et comment fait-on pour isoler une personne quand on manque de place ? Le personnel pénitentiaire est confronté aux mêmes risques que les détenus.
Le nombre de malades augmente ?
On comptait, au 12 novembre, 204 détenus testés positifs (171 fin octobre, ndlr). Également 474 personnels pénitentiaires (431 fin octobre). Il y a actuellement 42 clusters en prison en cours d’investigation.
Et comment font les métropolitains dans les transports en commun ? Les travailleurs manuels dans leurs équipes ? Les enfants dans les écoles? L’appel aux « gestes barrières » est une vaste farce inapplicable qui montre quotidiennement les côtés les plus grotesques de cette crise sanitaire manufacturée. Mais pourquoi tant d’inquiétude pour si peu de « cas » ? La réponse est dans le profil idéologique de la dernière contrôleuse des prisons en date, tout droit sortie des réseaux Dupond-Moretti. Nous y reviendrons.
La population pénale est repartie à la hausse ?
Oui, on approche des 63 000 détenus, alors que le nombre avait atteint moins de 59 000 en mai (contre 72 000 avant la crise sanitaire). Éric Dupond-Moretti a appelé les procureurs généraux à favoriser les alternatives à la détention. C’est très bien, mais on n’en voit pas les effets pour le moment.
Que préconisez-vous ?
De permettre, comment lors du premier confinement, la libération de détenus en fin de peine. Sinon on court à la catastrophe. J’aimerais aussi un moindre recours aux comparutions immédiates grandes pourvoyeuses d’incarcération. Les mesures prises contre l’épidémie au printemps avaient permis de revenir à un taux de surpopulation plus tolérable. Il faut poursuivre. D’autant que le Parlement va devoir légiférer : le Conseil constitutionnel exige une loi avant mars pour permettre aux détenus provisoires de signaler au juge des conditions indignes de détention, afin qu’il y soit mis fin.
Le Covid-19 est décidément un véritable couteau suisse, une excuse à toutes les décisions ubuesques et aux manigances les plus fourbes. Le recours au vote par courrier pour truquer une élection – on nous prépare ça pour l’hexagone d’ici 2022, soyez-en assurés -, la normalisation d’un mode de vie littéralement totalitaire pour les populations, l’obligation à la vaccination globale d’ici peu… On serait tenté de penser que quelques libérations de plus sont un symptôme accessoire de la grande dinguerie organisée. Un détail, comme dirait l’autre. Après tout, ils nous avaient fait le même coup au premier confinement. Mais ce serait minimiser l’enjeu d’une telle décision.
On sait de quoi sont remplies nos prisons dans la France de 2020 ; à 80 pour 100 d’extra-européens pour les plus optimistes, plutôt à 95 d’après l’ami Ryssen. Et l’islam radical y est la religion officieuse, mais j’enfonce ici une porte ouverte. Dans le climat actuel de tensions communautaires et raciales, dans la société post-Black Lives Matter, post- Samuel Paty – et, avant tout ça, post-Charlie et Bataclan – la mise en liberté d’individus à risques pour la sécurité des Français réels est un véritable crime. Les affaires de meurtres ou d’agressions de Blancs par des allogènes sont devenues routinières ; les profils des victimes et des coupables suivent un schéma qui n’étonne plus l’observateur avisé. Et ça encore, c’est du pain béni pour le régime. Le contrôle par le chaos. Le contrôle par la verticalité grâce au joker Covid et l’impossibilité d’une réaction du peuple par un chaos à l’horizontal via tensions raciales et désordres sociaux. Ajoutez à ça la peur du terrorisme, qui sert aussi à rappeler les masses dans les girons sécuritaires de la république et vous avez devant vous un tableau dans lequel tout semble bel et bien verrouillé. C’est le couteau suisse Covid encore en action ; une autre de ses potentialités mise au service du système. C’est bien une plaie que ce virus, seulement pas une du type qu’il prétend être.
Mais intéressons nous maintenant à l’architecte de ces libérations. Qui est Dominique Simonnot ?
Dominique Simonnot, c’est un archétype ; ou plutôt une synthèse comme dirait Audiard. Dominique Simonnot, c’est l’incarnation de chair des mots de Dupond-Moretti déclarant que son ministère serait celui de l’antiracisme.
Voici son CV, trouvé dans lemonde. C’est bref, mais ça dit tout :
Âgée de 68 ans, Mme Simonnot connaît les contraintes de l’administration pénitentiaire pour y avoir débuté en tant qu’éducatrice, profession élargie depuis et transformée en conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation. Devenue journaliste en 1991, à Libération puis au Canard enchaîné depuis 2006, elle a sillonné les tribunaux du pays, notamment pour tenir sa chronique des comparutions immédiates, qui a alimenté deux livres et une pièce de théâtre. Son humour, grinçant au point de déstabiliser ses interlocuteurs qui ne savent pas toujours à quoi s’en tenir, et ses combats contre l’injustice et les malfaçons de la justice en font « une personnalité attachante mais clivante », résume un magistrat qui la connaît bien.
Une ancienne assistante sociale, journaliste de gauche déclarée. Voilà qui tient les clefs des prisons françaises ! Elle a aussi publié quelques ouvrages dont certains titres laissent rêveur : « L’Immigration : une chance pour l’Europe ? », « Coup de Barre. Justice et injustices en France » ou encore « Amadora, Une Enfance Tzigane ».
Son logiciel est on ne peut plus archétypal encore une fois. Amoureuse des « chances pour la France », amoureuse des « minorités persécutées », pourfendeuse des « injustices oppressives »… C’est une véritable gauchiste que Moretti a choisi. L’homme tient ses promesses. On pourrait commencer avant tout par se demander si la militante est compétente pour ce poste. Après tout, écrire des chroniques idéologiquement biaisées sur le système judiciaire français et devenir contrôleuse des prisons, ce n’est pas exactement le même travail. Certains diraient même qu’il y a quelque chose d’indécent à ce qu’une personne si affichée politiquement se voit attribuer un poste où son jugement manquera absolument d’objectivité. Mais nous sommes dans la France du 21ème siècle ! Il suffit de regarder la magistrature pour savoir que ce genre de pudeurs, d’objections, sont périmées. Pour que des voleurs, violeurs, trafiquants et autre petites frappes basanées et crépues n’attrapent pas un virus qui ne tue pas, ils seront mis en liberté par soucis de conscience à la sauce Droits de l’Homme. Et si les têtes d’enseignants tombent et que les jeunes femmes de souche sont retrouvées violées et noyées dans des étangs, c’est le prix à payer. La vermine avant les nôtres. C’est ainsi. Madame Simonnot a parlé.
Si seulement, Hervé Ryssen pouvait en bénéficier !
Le retour d’expérience vécue par M. Ryssen à Fleury-Mérogis sera un témoignage fiable sur la ŕéalité.
Cordialement
T. Gaillard