Il y a maintenant une dizaine de mois que Vincent Reynouard est emprisonné en Écosse, à la demande des autorités françaises. On l’accuse d’être « un faussaire de l’Histoire ». C’est l’expression dont s’est servi le premier ministre, Élisabeth Borne, lors de l’édition 2023 du dîner du CRIF (1).
L’histoire que Vincent Reynouard aurait falsifiée, c’est (entre autres) celle des événements tragiques d’Oradour-sur-Glane. Il y a donc, qu’on le veuille ou non, une controverse au sujet de la tragédie d’Oradour. Quel est l’objet de cette controverse ?
Le 10 juin 1944, presque toute la population du village d’Oradour-sur-Glane présente ce jour-là a été tuée, et le village entièrement détruit, suite à l’intervention d’une unité de la Waffen SS. Les hommes ont été abattus, par groupes, dans différents endroits du village. Les femmes et les enfants sont morts dans l’église, où les soldats allemands les avaient rassemblés.
Cela, personne ne le conteste. Les autorités allemandes l’ont elles-mêmes reconnu dans les jours qui ont suivi, par la bouche du Dr Sahm, porte-parole de l’autorité occupante à Limoges. Ce dernier déclarait à la presse, le 19 juin : « Nous n’excusons pas ce qui s’est passé. Les officiers de ce régiment seront punis […]. En ce qui concerne ce qui s’est passé à l’église, où les femmes et les enfants avaient été envoyés pour y être mis en sécurité, nous ne comprenons pas ce qui est arrivé, nous essayons de le savoir ».
Le Dr Sahm affirmait également que la troupe allemande n’était pas allée à Oradour au hasard, que le village était « un asile du maquis » et que les Allemands s’étaient trouvés « en état de légitime défense » (2). La Résistance, de son côté, présentait la tragédie d’Oradour comme un massacre prémédité. Le village n’aurait eu aucun lien avec le maquis. Les femmes et les enfants auraient été enfermés dans l’église pour y être massacrés. Cette opération aurait été décidée afin de terroriser la population française.
Cette version, qui est devenue la version officielle, Vincent Reynouard la conteste. Il soutient, non seulement qu’elle est fausse, mais qu’elle est mensongère, qu’elle a été délibérément fabriquée au mépris de la vérité.
L’impression dont j’avoue avoir été frappé, dès les premières pages du livre, c’est que la version officielle sonne faux. On y voit des soldats allemands agir, non seulement avec une cruauté barbare, mais encore en dépit de tout bon sens.
Si le but des Allemands était de terroriser la population, pourquoi ont-ils cherché à justifier leur intervention à Oradour ? Pourquoi ont-ils nié le massacre des femmes et des enfants ? Si leur but était de semer la terreur, ils auraient dû dire, comme Vincent Reynouard l’observe avec justesse : « Oui, nous avons frappé un village pris au hasard. Oui, nous avons volontairement massacré ses habitants, sans distinction ni d’âge ni de sexe. Oui, nous recommencerons dès qu’un attentat frappera les nôtres » (3).
D’autre part, quel était l’intérêt pratique, pour massacrer les femmes et les enfants, de les rassembler dans l’église ? Les Allemands, dit-on, après avoir rassemblé les femmes et les enfants dans l’église, les auraient mitraillés, puis auraient fait brûler l’église. Étrange mode opératoire.
C’est principalement sur ce point que Vincent Reynouard conteste la version officielle. Il montre, photos à l’appui, que les corps retrouvés dans l’église portent les marques caractéristiques, non pas d’un incendie, mais d’une explosion. Cette explosion aurait été celle d’un dépôt de munitions caché dans l’église. L’explosion aurait été provoquée, soit volontairement par des maquisards cachés dans l’église, pour couvrir leur fuite, soit accidentellement suite aux coups de feu échangés entre ces mêmes maquisards et les soldats allemands.
Dans cette hypothèse, la faute commise par les Allemands aurait été de rassembler les femmes et les enfants dans l’église sans avoir préalablement inspecté celle-ci.
Vincent Reynouard affirme également que certains corps portent la marque de brûlures causées par le phosphore, brûlures reconnaissables à ceci que le phosphore laisse les vêtements intacts et ne brûle que les tissus humains. Or, toujours d’après Vincent Reynouard, les Waffen SS venus à Oradour ne détenaient pas de grenades au phosphore. En revanche, dit-il, c’était « une arme banale chez les maquisards » : « les conteneurs que les Britanniques parachutaient comprenaient des grenades au phosphore » (4).
Mais ce n’est pas tout. Plusieurs témoignages indiquent qu’on retrouva dans le village, après le drame, des boîtes de balles américaines de marque Winchester ; et, dans l’église, des centaines de douilles de la même marque (5). Par la suite, cette information disparut des documents officiels, qui mentionnèrent les centaines de douilles, mais sans en préciser la marque (6)!
Si la mort des femmes et des enfants dans l’église a été causée par l’explosion d’un dépôt clandestin de munitions, on comprend que la Résistance ait pu vouloir dissimuler ce fait. Car dans cette hypothèse les responsables du drame ne sont pas tant les Allemands que ceux qui ont pris la responsabilité de cacher des armes, et peut-être des combattants, dans une église. Peut-être avec la complicité du curé, ce qui ne serait peut-être pas entièrement à l’honneur de ce dernier, quand on y pense…
Mais la Résistance et les Alliés avaient besoin de faire croire à la barbarie allemande. C’était d’abord un moyen de faire oublier les bombardements anglo-américains sur les villes françaises, que Vincent Reynouard nous remet en mémoire, en reproduisant le journaux de l’époque (5). Bombardement de Rennes, de Rouen, en mars 1943 ; bombardement de Paris et de sa banlieue, en avril, puis encore en août ; en septembre, bombardements de Paris encore, du Nord, de Nantes, de Montluçon ; en novembre, bombardement de Toulon…
C’était alors les Alliés, qui étaient accusés de massacrer les femmes et les enfants. C’étaient eux qu’on appelait barbares. Aux obsèques des victimes de Toulon, l’évêque, Mgr Gaudel, avait lancé : « Ce n’est plus la guerre, c’est de l’assassinat collectif ». Vincent Reynouard rappelle, documents à l’appui, que « des protestations s’élevaient y compris en Grande-Bretagne et aux États-Unis » (6). Il faut lire tout ce chapitre, qui a le mérite de nous rappeler des aspects de la guerre dont on parle bien peu de nos jours. Avez-vous entendu parler du bombardement de Caen, en juin 44, au cours duquel une clinique entière fut détruite, la clinique de la Miséricorde (7) ?
Il semblerait que seules certaines victimes aient droit à une place dans notre souvenir. Il faudrait même pleurer, paraît-il, sur le sort des rescapés. Pas le temps de pleurer sur les femmes et les enfants de France et d’Allemagne ensevelis sous les ruines de leurs maisons. Rien que pour ce chapitre le livre de Vincent Reynouard mérite d’être lu.
La tragédie d’Oradour permettait donc de faire oublier les villes bombardées, de justifier l’écrasement total de l’Allemagne.
Tout cela n’est qu’un aperçu des arguments de Vincent Reynouard. A-t-il tort, a-t-il raison ? Est-il un faussaire ? Honnêtement, ce n’est pas l’impression qu’on a en lisant ce livre. On a plutôt l’impression (si Mme Borne le permet) d’un travail rigoureux et minutieux pour mettre au jour la vérité. Y a-t-il quelque chose de plus important que la vérité ? Certainement pas, et Mme Borne elle-même en conviendra, puisqu’elle accuse Vincent Reynouard d’être un faussaire.
Seulement voilà, avec tout le respect qu’on doit à Mme Borne, ce n’est pas parce qu’elle le dit que nous sommes obligés de le croire. Mettre les gens en prison, c’est très bien, mais au fond ça ne prouve rien. Qui sont les faussaires ? La question reste posée, et chacun a le droit et même le devoir de l’examiner, n’en déplaise à Mme Borne et à M. de Rothschild.
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Une petite lettre aussi serait d’un grand réconfort pour qu’il soit moins seul au moment de célébrer les fêtes de la nativité et d’entamer une nouvelle année, même si nous savons que Vincent est un philosophe et qu’il a déjà l’expérience de la prison.
Pour lui écrire, son adresse :
Vincent Reynouard-160071
HMP
Edimburgh
Scottish prison service
33 Stenhouse road
Edimburgh
EH 11 3LN
Scotland
United Kingdown
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(1) Faits & Documents, n°517 :
(2) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 124.
(3) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 125.
(4) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 324.
(5) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 328.
(6) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 329.
(7) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, pp. 58 et suivantes.
(8) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 76.
(9) Vincent Reynouard, Oradour, le cri des victimes, p. 82.
Le Massacre d’Oradour sur Glane – 50 Ans de mise en scène – par Vincent Reynouard. (vidéo)
https://gloria.tv/post/8zTTfkbNz3SWCcj1kmw1zeDmn#5180
La vérité se trouve au fond du puits…. Qui sont les gens qui furent précipités vivants au fond du puits de Picat à Oradour-sur-Glane, ce antérieurement au drame ? Pourquoi n´a-t-on jamais offert à ces victimes unè sepulture digne ? Pourquoi a-.t-on jeté de la chaux dans ce puits et le scella-t-on ?
LE MASSACRE d’ORADOUR
UN DEMI-SIECLE DE MISE EN SCENE
par un
Collectif de libres chercheurs
animé par Vincent Reynouard
VHO — ANEC — 1997
Voir le dossier complet sur le net en pdf !
LE MASSACRE d’ORADOUR
UN DEMI-SIECLE DE MISE EN SCENE
Collectif de libres chercheurs animé par Vincent Reynouard
Nous dédions ce livre à toutes les victimes civiles de la seconde guerre mondiale. En particulier aux femmes et aux enfants d’Oradour-sur-Glane, de Dresde et d’Hiroshima.
Nous dédions également ce livre aux vaincus que l’on a calomniés sans leur donner le droit de répondre.
« Les charlatans ne veulent pas qu’on découvre la vérité car elle ruinerait leurs artifices, empêcherait leur profit, étalerait leur honte. »
Lanza del Vasto
« Un innocent est un innocent, quelle que soit l’atrocité du crime dont on l’accuse. »
Maître Henri Leclerc
« Reconnaître qu’on a pu de bonne foi se méprendre, parce que l’on a été trompé, n’est un discrédit pour personne. La formule inscrite au pochoir sur les murs d’Italie: Il Duce ha sempre ragione n’est pas une manifestation de supériorité mais un aveu de secrète faiblesse. C’est l’aveu d’un complexe d’infériorité qui conduit à écarter toute contradiction, parce qu’on ne se sent pas en mesure de la soutenir. »
Louis Rougier
Si la « vérité » a besoin d’une loi pour s’imposer alors ce n’est pas la vérité, la loi Fabius-Gayssot assure la publicité de ses détracteurs.
Elisabeth, elle parle de contenus illicites, pas de contenus inexacts. Je laisse cette réflexion à votre perplexité.
L’inversion accusatoire est la marque de fabrique des « Historiens » de la version officielle. Mais il sera pris consience un jour de l’énormité de ces mensonges sur la seconde guerre mondiale.
Mais Oradour n’a pas fait que 650 victimes! Des milliers de prisonniers allemands ont été tués après par vengeance, tant par la 2ème DB que par les maquis!
Par exemple, il y a 5 ans, le KGfS a indiqué dans « le Parisien », qu’il restait à découvrir en France les restes de 4000 prisonniers allemands tués par les maquis.
Quant à la 2ème DB, E.Bergot annonce dans son livre sur l’unité, qu’au prix de 1400 morts, 11000 soldats allemands ont été tués par la division …. Comme à Ecouché, à Andelot, au Bourget, Place de l’Etoile, à l’Ecole Militaire, à Strasbourg (Palais du Rhin) etc. Ce n’était donc pas la peine, de la part des Alliés, de se battre à un contre dix, avec une unité française capable de tels scores!!!