Devant une France, abêtie par leurs discours, et qui gobe toutes les âneries qui meublent les bouquins de Zemmour, le susdit s’est lancé dans l’annonce de sa candidature présidentielle à travers une vidéo qui a été l’occasion d’une critique acerbe des journaleux où tout a été passé au crible: de ses propos qui n’avaient absolument rien de neuf, à sa mise en scène supposée gaullienne (façon la pelle du 18 juin) assis derrière un bureau le visage à moitié masqué par un micro factice des années 30…
Ce qui s’appelle enfiler les habits du général…
L’occasion de rappeler le vieil adage : « l’habit ne fait pas le moine. »
Et l’intelligentsia, entre deux petits fours, de vrombir aux quatre coins des officines en criant au scandale, etc…
Mais PERSONNE, je dis bien PERSONNE, dans les cercles parisianistes « autorisés » (ou non) ou dans les rédactions audio-visuelles n’a souligné pourtant l’impensable: le choix de la musique!
C’est au choix : la marque d’une insondable bêtise, d’une ignorance historique crasse, ou de la provocation antinationale la plus malsaine.
Lorsque Micron a été élu, il s’est présenté aux Français aux accords de L’hymne à la joie devant la pyramide (du Louvre).
Il n’avait pris personne en traitre: son programme était annoncé. C’était la dilution de la France dans l’Europe germanique de Merkel. C’était clair !
Zemmour, qui se veut le nouveau champion des nationalistes français (ou plutôt le champion d’un « nouveau nationalisme » déjà baptisé il y a quelques années « national-sionisme ») a lui aussi sollicité Beethoven…
On peut déjà s’étonner du choix d’un compositeur étranger dans ce contexte très particulier d’une candidature à une élection spécifiquement française sensée porter les couleurs du patriotisme le plus charnel…
Mais surtout on peut s’interroger sur le choix du morceau… Apparemment la culture musicale des journalistes ne de dépasse pas le rap (sauf récemment pour les « bananeries » de Joséphine Beker).
La musique choisie par Zemmour c’est la VIIe symphonie.
Pourquoi s’en offusquer: c’est une œuvre splendide !
Certes, mais elle a été écrite et publiée dans un contexte très particulier: celui des revers napoléoniens d’après 1812 et du sursaut patriotique autrichien.
La septième symphonie est une œuvre nationaliste qui célèbre la défaite des armées napoléoniennes et la résistance, germanique comme autrichienne, face à l’envahisseur français…
Pour ceux qui auraient pu ne pas comprendre alors le message, la première exécution de cette œuvre date du 8 décembre 1813 où elle fut jouée en seconde partie d’un concert qui s’ouvrait sur « La victoire de Wellington » !
C’est une œuvre symphonique, (peu jouée aujourd’hui), dont on retrouvera plus tard les innovations instrumentales et symphonique (incorporation d’hymnes nationaux, cuivres en excès, coups de fusil et de canon) dans l’Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovsky
Elle a été commandée à Beethoven l’été 1813 pour célébrer la victoire du duc de Wellington sur les armées napoléoniennes à Vitoria-Gasteiz, le 21 juin 1813, bataille qui marquera la fin de l’occupation française en Espagne!
La septième symphonie – que Beethoven composait en même temps – s’inscrit donc dans ce contexte nationaliste allemand/Autrichien par essence anti-français.
Et c’est ce symbole qui est choisi par Eric Zemmour pour l’illustration sonore de sa déclaration de candidature…
Il le fait exprès ou c’est, une fois de plus de la pure ignorance de sa part (et plus grave la marque de l’ignorance de son staff) ?
Ah la la.
Nous préférons vraiment Yvan et son équipe quand ils sont du côté du PNF ou des réunions avec des camarades d’Europe, espagnols par exemple. Pourquoi ?
Parce qu’ici, ils dénoncent des bêtises qui semblent leur déteindre dessus.
En effet, souligner les contradictions du Zorro oriental entre son admiration (livresque) de l’histoire de France et son choix musical peut relever du simple bon sens français.
Mais, et surtout après l’agression en bande organisée qu’Yvan a subie lors de son dernier hommage à Jeanne d’Arc, on récidive dans le napoléonisme alors que ça fit partie du désaccord avec les pourtant germanophobes historiquement obtus de l’AF, non ?
De même que « leur république » d’hier et d’aujourd’hui, leur empire ne fut pas français. En effet, ce dernier a toujours été mondialiste (« universaliste ») et sa conquête de l’Europe n’a servi qu’à y détruire les traditions, par propagation de la révolution des loges depuis la France, dont s’inspirèrent plus tard les bolcheviks et dont les « droits de l’homme » (celui à qui reconnaît exclusivement cette qualité l’intermédiaire Jacques Attali) « et du citoyen » semblèrent parfaits à Karl Marx lui-même (dans sa discussion avec un certain Bauer) ; c’est dire !
Que la boucherie impériale semble avoir pu servir une volonté d’ordre nouveau est déjà difficile à justifier car un nouvel ordre issu du chaos relève aujourd’hui de la grande réinitialisation covidesque globaliste et de tout ce qu’elle inclut (« inclusive », comme ils disent).
Surtout, avoir une vision d’une Europe plutôt unie et durablement débarrassée de tout parasitage pouvait expliquer la chasse aux communistes à l’est (aussi pour ne pas les laisser nous attaquer).
Mais il nous semble cependant qu’on peut être viscéralement français tout en appréciant les « Boches » (loin de l’hystérie de la Troisième gueuse qui amena à 14-18 et au ralliement des « royalistes », alors que la forme royale nationale en France était d’essence franque, donc un tantinet… germanique, avec cette meilleure notion de l’ordre pour unir et rendre plus efficace tout ce qui était plus ou moins anciennement gaulois).
Bref, nos ennemis ne sont pas les vrais Allemands, Autrichiens, etc.
Et le peu d’ordre qu’ont pu faire régner (si l’on peut dire) les empires du 19ème siècle en France (comme fusiller les pyromanes ou contourner les embargos en répondant par la chicorée et des moutons plus productifs par exemple), le désordre criminel propagé alentour eut tôt fait d’atteindre la France comme par un retour de flamme et d’y favoriser cette république, qui a les mêmes prêteurs qu’au temps des guerres impériales et dont le pouvoir est donc orienté de la même façon.
Alors, que le Zig se grime avec un bicorne ou des étoiles à titre temporaire n’est guère étonnant pour un individu médiatique cousinant avec « Les Tribus du cinéma et du théâtre ».
Mais, quitte à avoir l’idée (saugrenue ?) de prêter attention à sa partition, sachons rester historiquement cohérents, sans nous laisser ni dénaturer ni diviser par le vers qui est dans le fruit.
D’ailleurs, c’est aussi notre rigueur qui irriguera nos peuple d’Europe et nous ouvrira la perspective d’influencer chaque jour plus sûrement le discours des opportunistes, sans que ça nous exempte de reprendre notre destin en main et donc aussi nos places.
Une analyse pointue que personne n’a été en mesure de faire. Je n’aime pas les opinions de Zemmour, mais je vois que tout le monde, aujourd’hui, lui tombe dessus, pour, notamment avoir dit que Pétain a protégé les juifs francais, ce qui n’en fait pas pour autant un pétainiste ( à mon avis). Bref, tout le monde, à gauche, surtout, lui cherche des poux dans la tête et à lui faire des crocs en jambe. On l’accuse même, excusez du peu, d’être… « antisémite », pour l’empêcher de s’exprimer, mais il ne se trouve personne pour lui porter la contradiction à ses propos hostiles à l’égard des parties de nos concitoyens, et pour cause, ils ont tous les mêmes projets et ont pompé allègrement dans les siens.
Qui croire ?
Sur TV libertés, qui n’est pas que je sache un média gauchiste, on apprend que la septième symphonie a été primitivement dédiée par Beethoven à Bonaparte, dédicace dont on peut comprendre que par la suite elle ait été retirée.
J’ajouterai que si M. Thimermann a comme unique commentaire à faire sur cette vidéo de déclaration de candidature, la critique d’un détail, mais ne dit rien sur le fond, c’est rejoindre la cohorte des politiquement corrects de toute obédience, qui se sont comme lui polarisés sur des détails mais ne trouvent rien à redire, et pour cause, sur le fond, qui n’est héla que l’expresssion publique et argumentée de faits incontestables.
D’abord séduit par le bouleversement venu de France, Beethoven fut retourné, comme la plupart des autres Européens, devant l’invasion et l’occupation de son pays par la nouvelle idéologique venue de Paris.
La réponse ne fut pas seulement insurrectionnelle, elle fut aussi musicale.
Pauvre Zemmour ! Que n’a-t-il choisi la « Chanson du maçon » de Maurice Chevalier (Sacem, 28 octobre 1941).
Jeu : Quel air ou chanson attribueriez-vous à chaque candidat ?
Quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt… Quand le commentateur politique prononce un discours qui se veut important, l’imbécile se focalise sur la musique qui l’accompagne. Allemande ! horresco referens ! Monsieur Timmermann, ce Danube de la pensée, cet Himalaya de l’analyse – OH PARDON ! Foin de références non-françaises ! – je voulais dire ce Rhône de la pensée et ce Mont-Blanc de l’analyse, me rappelle la grande tradition du sourdingue germanophobe de l’AF qui expliquait que le W n’était pas une lettre « fronçaise » et en réclamait son expulsion de l’écriture… Ironie suprême : Notre bouffeur de Boches s’appelle Timmermann, un beau nom bien germanique qui se traduit en français par « Charpentier » et qui est un patronyme néerlandais, de ce puissant bas-allemand qu’on parlait depuis Duinkerke en Westhoek jusqu’à Dantzig et Memel en Osstpreussen, le parler de Tijl Uilenspiegel et Annke van Tharau. Honte à toi, renégat !