Lors de son déplacement en Suède le 30 janvier dernier, le président de la République a eu des mots extrêmement catégoriques au sujet du partage de la dissuasion nucléaire française. En affirmant que « les intérêts vitaux de la France ont clairement une dimension européenne, ce qui nous confère une responsabilité particulière (…) La France a la responsabilité de mettre sa capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l’Europe », il engage une rupture très nette avec la doctrine de dissuasion française. Cette rupture avait d’ailleurs déjà été évoquée par quelques éléments du discours prononcé à l’école de guerre en février 2020. Mais ici en présence de chefs d’État à l’étranger, il s’agit d’une forme d’engagement de notre pays.
Armes nucléaires, la doctrine française
Chaque État « doté » dispose d’une doctrine de dissuasion nucléaire (pas nécessairement publique) qui repose sur un double principe paradoxal d’ambiguïté et de précision. Pour décrire le cadre d’emploi de l’arme atomique, chaque mot est choisi et soupesé pour adresser un message aux compétiteurs stratégiques et leur faire comprendre les risques qu’ils courent en cas d’agression. Mais les formulations maintiennent une part de flou volontaire pour qu’un potentiel agresseur ne puisse pas déterminer exactement le seuil de basculement d’un conflit du niveau conventionnel au stade nucléaire.
En France, la dissuasion nucléaire repose entre les mains du chef de l’État qui est aussi chef des armées. La doctrine française prévoit le recours à l’arme nucléaire si « les intérêts vitaux » du pays sont menacés, avec un flou délibéré sur ce que sont précisément les intérêts vitaux. Il s’agit de créer l’incertitude chez l’adversaire sur ce qui pourrait déclencher la riposte nucléaire. Il s’agit aussi de préserver la liberté de choix du chef de l’État qui à la fin décidera de la nature de la riposte.
L’ambiguïté stratégique est consubstantielle à la dissuasion.
Armes nucléaires françaises, état des lieux
Le ministère français de la Défense a conclu récemment un accord avec Électricité de France pour produire du tritium à Civaux (une centrale nucléaire dans l’ouest de la France), destiné aux armes nucléaires. Macron a annoncé que la France achèverait la modernisation de son arsenal nucléaire et maintiendrait un stock d’ogives nucléaires quantitativement stable, opérationnellement fiable et technologiquement avancé d’ici 2025.
La France achèvera également le déploiement d’une nouvelle génération de sous-marins nucléaires stratégiques et prévoit d’en construire quatre de plus d’ici 2035.
En 2015, l’ancien président français François Hollande avait annoncé que la France possède 300 têtes nucléaires. Quatre sous-marins nucléaires lance-missiles de classe Triomphant constituent l’épine dorsale de la dissuasion nucléaire française, complétés par des avions de combat terrestres et maritimes capables d’emporter des armes nucléaires.
Les sous-marins nucléaires français de classe Triomphant peuvent transporter des missiles balistiques M51.2 dotés de systèmes de lancement améliorés. Les tests des missiles balistiques M51.3 doivent s’achever cette année et ils seront installés sur les sous-marins français d’ici 2028.
La France a investit 5,6 milliards d’euros pour moderniser ses forces nucléaires en 2023 et 6 milliards d’euros cette année, et Macron a déclaré qu’il continuerait à augmenter ses investissements en 2025.
Le mauvais jeu macronien
On se souvient que les États-Unis et la Grande-Bretagne avait obtenu l’annulation pure et simple d’un contrat de commande de sous-marins d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards de dollars entre la France et l’Australie, entraînant d’énormes pertes économiques pour Paris. Le Royaume-Uni et l’Australie ont approfondi leur coopération avec un contrat d’une valeur pouvant atteindre 2,4 milliards de livres (environ 3,03 milliards de dollars) pour la construction d’installations de réacteurs nucléaires.
La France a également perdu son influence en Afrique, l’une de ses sphères d’influence traditionnelles, et a été contrainte de retirer ses troupes de la région.
En tant que chef d’État du seul pays de l’Union européenne doté d’armes nucléaires, par ses propos en Suède Macron tente encore de restaurer sa crédibilité, encore une fois, après une série de déconvenues personnelles.
Mais c’est l’emploi de nos armes qu’il se propose de conditionner ou d’associer à des intérêts qui nous sont étrangers. Et c’est au nom de la défense de ces intérêts, qui ne sont pas forcément nôtres, que la France pourrait s’en trouver menacée en retour.
Avec son siège au Conseil de sécurité des Nations-Unies, la dissuasion nucléaire française est un des rares éléments de puissance et attributs de souveraineté qu’il reste à la France. Non au partage de la dissuasion nucléaire française !
LE PARTAGE DE L’ATOME DE FRANCE T : il faut être sérieux et ne rien cacher au français …Les jeunes génerations de gaulois lobotomisés , terrorisés et aliénés par le regime UMPS depuis des décennies , ne savent pas que la Dissuasion nucléaire de leur pays a été partagée gratis par Israel dans les années 50 , sous les auspices de Pierre Mendés -Fronça , grand Nabab socialiste d’après-guerre et président du Conseil en 1954, d’une famille immigrée séfarade judeo-portugaise .. C’est sous son ordre pressant et sous son gouvernement qui a duré 1 an , que la France partagea gratuitement sa bombe atomique avec l’armée d’Israël … Pour bien situer ce personnage sordide et ses héritiers ignobles de l’UMPS ; voilà ce qu’il a déclaré sans aucune gène et toute honte bue : » Je suis athée, républicain français mais je suis aussi très attaché au judaïsme. C’est comme ça… » … Tiens donc !! Oui c’est comme ça bien sûr … Bref, Nous défions quiconque osera défier ces vérités et contredire ces faits
Il faut savoir aussi que le calamiteux Jacques Chirac avait déjà prononcé, publiquement et officiellement, des propos allant dans le même sens que ceux de Macron à l’Ile-Longue, en 2006 si je ne m’abuse.
Vous verrez qu’ils vont réussir à brader cette « dissuasion » nucléaire qui était la dernière chose qui nous restait.
Et si j’ai mis des guillemets à dissuasion, c’est parce qu’il faut savoir en outre que celle-ci est devenue, au fil du temps, de moins en moins dissuasive :
– d’abord la doctrine d’emploi de nos armes nucléaires stratégiques n’a jamais été un mystère (elle ne laissait planer aucune incertitude). Elle consistait, à l’époque de la Guerre Froide et dans l’hypothèse d’une invasion de l’Europe occidentale et de la France par l’URSS, à n’en faire usage que si les troupes soviétiques, après avoir défait l’otan en Allemagne, franchi le Rhin, parvenaient aux portes de Paris sans même que le tir d’un ou deux Pluton puisse encore les arrêter. C’était une doctrine que je qualifierais de minimaliste : on s’auto-interdisait le plus possible d’employer nos armes nucléaires.
– ensuite des présidents comme Giscard, et encore ce même Jacques Chirac, ont déclaré que, mis en situation « d’appuyer sur le bouton », ils ne l’auraient peut-être pas fait, pour des raisons de conscience,
– enfin, nous avons pris un retard devenu désormais chronique (l’article en parle) dans la modernisation, le développement et la mise en service de nos moyens nucléaires.
Bref, il n’y a jamais eu ce qu’on l’on aurait pu appeler une véritable « force de frappe » nucléaire française, et il n’y a plus qu’une espèce de folklore nucléaire français, ce qu’ils appellent la « Dissuasion » (et heureusement qu’on peut mettre une majuscule pour faire sérieux).