Le monde l’évoque sous le nom de « la guerre des “Bernard” ». Les « Bernard », désignent Bernard Combes, Bernard Poignant et Bernard Rullier, trois pseudos « conseillers » payés par le contribuable pour assurer le lien entre François Hollande et les élus. Le premier est chargé des « relations avec les élus locaux », le troisième des « relations avec le parlement ».
Ils sont censés être supervisés par Vincent Feltesse – lui aussi grassement payé par le contribuable – nommé il y a six mois conseiller chargé des relations avec les élus et les formations politiques, des études d’opinion et des argumentaires politiques.
Dès son arrivée, ses subordonnés ont fait comprendre à Vincent Feltesse qu’ils faisaient ce qu’ils voulaient : ainsi la commande d’une note de travail à Bernard Combes n’a jamais donné lieu au moindre travail. Ce dernier boycotte systématiquement les réunions de travail hebdomadaires, tout comme Bernard Poignant.
« Les deux Bernard dissidents veulent à tout prix conserver le lien particulier qui les unit au chef de l’État. M. Poignant est l’un de ses intimes de longue date et M. Combes a été son assistant parlementaire avant de lui succéder à Tulle. Forts de cette proximité, ils enjambent la case Feltesse […]. Le pôle élus, chargé de remonter au président la rumeur du monde, fonctionne donc à l’anarchie. […] Ce dysfonctionnement agace des députés PS »
note Le Monde, qui rapporte encore la symptomatique « réaction » de François Hollande.
« [Leur président] est, lui, au courant de cette situation. Il a interrogé l’un de ses conseillers pour savoir s’ils travaillaient ensemble. « Non », a reconnu ce dernier. Le chef de l’État a acquiescé, sans autre forme de commentaire. »
Ensemble, les Bernard et Vincent Feltesse forment le « club des perdants », tous sont des « recyclés » au sein de l’imposant cabinet présidentiel qui ne compte pas moins de 52 membres. Vincent Feltesse a échoué aux municipales à Bordeaux en mars, tout comme Bernard Poignant à Quimper ; Bernard Rullier a (une nouvelle fois) échoué aux primaires du PS pour obtenir la tête de liste aux municipales de mars dernier ; Bernard Combes travaille avec François Hollande depuis 2012, mais aurait certainement quitté son poste s’il avait été élu sénateur en septembre 2014. Signalons que Bernard Combes avait annoncé en 2013 vouloir voler 50 000 euros aux Français – via l’escroquerie de la « réserve parlementaire » – pour la construction d’un lieu de culte islamiste à Bordeaux.