Le pédocriminel Aurélien Jarrier a écopé de 20 ans de prison hier, avec une peine de sûreté des deux tiers. Il pourra théoriquement être libéré dans treize ans. Âgé aujourd’hui 38 ans, il aurait alors 51 ans et demeurera une terrible menace pour la société. Il ne sera contraint à un « suivi sociojudiciaire » que pendant dix ans après sa libération. La justice a toutefois ordonné, au moment de sa libération, qu’il soit examiné par un collège d’experts – collèges qui ont montré dans leur passé toutes leurs limites en libérant de nombreux monstres – et pourrait le cas échéant être interné dans un centre de rétention médicalisé.
Il a été reconnu coupable de viols contre 19 enfants. Après avoir nié durant plusieurs mois tout viol, il avait fini par reconnaître quatre agressions avant, durant le procès, de reconnaître des agressions contre quinze enfants.
Exerçant le métier d’animateur, il se rapprochait d’abord de mères en difficultés avant d’agresser leurs enfants, sans se préoccuper de leur âge : la plus jeune des victimes était âgée de quatre ans au moment des faits.
Ces au moins 20 victimes – une nouvelle victime s’est présentée à l’audience pour décrire le viol qu’elle a subi – auraient pourtant pu – dû – être évitées. Le pédocriminel avait été arrêté en mars 2007 et mis en examen pour agressions sexuelles commises alors qu’il dirigeait un centre de vacances en Alsace – pour ces faits, il a écopé en 2013 de seulement six ans de prison pour des viols contre onze enfants. Mais l’ensemble des services de la République, largement complices des pédocriminels n’avaient ni placé Aurélien Jarrier en détention, ni ne l’avait suivi pour l’empêcher de commettre de nouveaux crimes. Ce qu’il s’était empressé de faire en s’installant en Provence à Golfe-Juan et en multipliant les viols.