La question du tri des malades est présentée comme centrale par le gouvernement de la république : pour éviter d’avoir à le faire, il faut confiner à tout va pour une durée toujours plus indéterminée et lointaine.
Pourtant, nous savons d’une source médicale directe, un médecin dans un service de réanimation d’une ville importante mais qu’on n’imagine pas débordée par un afflux de patients covid, que les patients les plus âgés ne sont déjà plus placés en réanimation.
Le cas directement observé et cité en exemple est celui de cette personne âgée de 98 ans qui n’a jamais été placée en réanimation. Elle est décédée et le médecin a eu au téléphone un membre de la famille en pleurs parce qu’il n’a pas pu être présent aux côtés de son père sur ses dernières heures pour cause de confinement et de toutes les mesures prophylactiques dont bien sûr l’interdiction d’aller rendre des visites à l’hôpital.
Pire, la famille ne pouvait pas non plus adresser un adieu convenable au défunt. Comme le déclare le médecin, on se débarrasse aussitôt du corps, il n’est bien sûr pas question d’autopsie, par conséquent, la famille ne pourra jamais savoir si le parent est décédé du covid, du manque de soin, ou pire, d’une piqure de Rivotril par exemple.
La gestion de la fin de vie dans les hôpitaux est donc totalement opaque en période de confinement, il en est bien sûr de même dans les EPAHD : pas de visite, pas d’autopsie et pas de funérailles : méfions-nous de la fausse transparence des médias, ce n’est pas parce qu’un sujet tourne en boucle sur les écrans qu’on nous dit tout.
Loin de nous l’idée de dire que cette gestion serait inadmissible, une personne de 98 ans qui décède, le vrai scandale serait de s’en scandaliser, mais aux gens d’extrême droite, on jette à la figure la question : que se passerait-il si vous étiez au pouvoir à la tête de la gestion de cette crise ?
Le sens de la question ne saute pas immédiatement aux yeux, pour comprendre ce sens, il faut se placer du point de vue de ces « heures-les-plus-sombristes » de l’histoire. Eux, ce sont ceux qui évoluent dans les hautes sphères de la morale et de l’éthique, ils sont ceux qui refusent de faire le tri entre ceux qui ont le droit de vivre et ceux qui doivent mourir. Comprendre : contrairement aux gens d’extrême droite chez qui c’est une pratique courante, qu’on pense à l’Aktion T4 (ancêtre de l’avortement) et à Auschwitz, file de droite et file de gauche.
Mais heureusement, qu’on se rassure, c’est Macron qui est au pouvoir, on n’aura donc que le confinement, le plantage économique, la perte de toutes nos libertés de déplacement et de réunion, la destruction de toute notre filière traditionnelle dans l’alimentation, de l’agriculteur au restaurateur, la destruction de notre mode de vie ancestral, le port obligatoire d’un signe de soumission : le masque.
Des broutilles faciles à accepter, qu’on se souvienne seulement d’Oradour-sur-Glane, n’est-ce pas ? Et qu’on évite aussi de regarder la réalité : le tri des malades a bel et bien lieu, en plus de tout le cirque du confinement, seulement, il a lieu hors du champ des caméras, donc ça ne compte pas, la symbolique du régime est sauve.
Le but du confinement est peut-être justement de nous isoler chez nous, de nous empêcher de communiquer nos expériences, de nous empêcher de voir ce qui se passe, en un mot, de nous couper de la réalité: Orwell.