L’ancien député puis sénateur-maire UMP de Lupiac Yves Rispat, condamné en novembre 2011 pour avoir détourné 180 000 euros des caisses de l’Association pour la prévoyance et l’assistance des agriculteurs du Gers (APAG) qu’il dirigeait, vient d’être exclu de l’ordre de la Légion d’honneur.
Cette exclusion a été publiée dans l’édition d’hier du Journal officiel, où était annoncée la suspension de deux autres récipiendaires, deux conseillers municipaux de Saint-Georges-de-Didonne. Ils ont été sanctionnés pour avoir mal parlé au maire de la ville à l’époque.
Une sévérité et une célérité remarquable de la part des services du général Jean-Louis Georgelin.
Pourtant ce dernier fait preuve d’une curieuse sélectivité. Pourquoi le juif corrompu Serge Bloch – dit Dassault – sénateur UMP, impliqué en plus de ses condamnations passées dans de nouvelles affaires est-il toujours grand officier de la Légion d’honneur ? Le fait que cet israélite possède la quatrième fortune en France est sans doute étranger à cela.
L’UMP Alain Juppé, condamné pour corruption, a pu conserver son grade de grand officier, comme un autre corrompu, le PS Pierre Mauroy. Le rabbin faussaire Gilles Bernheim n’a pas connu de problèmes suite aux révélations sur ces innombrables tricheries et mensonges. Il est toujours chevalier, comme le haut cadre du PS Jean-Paul Huchon, condamné pour prise illégal d’intérêt, comme l’ex-UMP Gaston Flosse – dont l’immunité parlementaire vient d’être levée hier suit à sa mise en examen pour détournement de fonds publics –, comme l’UMP Guy Drut et comme de nombreux autres.
Une liste hélas non-exhaustive sur laquelle se penchera sans doute très rapidement les très probes et impartiaux gestionnaires de la Légion d’honneur.
La France ne pourra pas évoluer et s’adapter aux changements du monde si elle persiste à rester dans un schéma monarchique dont ce type de clubs exclusifs est un bon exemple.
Un type qui conserve l’épinglette ou « pin’s » de la légion d’honneur ayant été condamné en justice et qui prétend, avec beaucoup de possibilités, de devenir le prochain président de la République montre bien l’état de notre classe dirigeante, celle des institutions et de la soumission complice du peuple à cette caste qui n’a pas accepté qu’il y a eu une révolution.