Pour ceux qui veulent suivre l’évolution de la violence par armes à feu aux USA, quelle que soit l’idée qu’on ait en tête, voici un site américain particulièrement intéressant, le GVA, Gun Violence Archive, l’existence même d’un tel site est en elle-même assez significative, on craint quelque chose.
Voici avant toute discussion les deux données de la page d’accueil, une carte et un tableau :
Une donnée saute aux yeux, les tueries de masse représentent finalement une très faible part des morts, 337 en 2018 sur 14 789 morts intentionnelles et 24 432 suicides par armes à feu.
Or, ces tueries de masse sont les seules à être – parfois – politiquement motivées. Tout le reste, c’est de la violence sociétale, on ne peut même pas parler de violence interethnique, les noirs se tuant entre eux dans 90 % des cas.
Donc même si la société américaine est à l’image de la France, totalement submergée par une immigration non blanche, même si le fossé se creuse entre les gauchistes, écolos, végans, immigrationnistes, pro métissage, LGBTQ, sans frontièristes, trans-tout, athées, bref, les promoteurs du chaos racial, sexuel, éthique d’une part, et les conservateurs blancs de l’autre, la violence par les armes n’arrive pas à se structurer politiquement, on peut penser que le FBi et la NSA veillent au grain pour que cela n’arrive pas.
Aux USA comme en France, on constate le même taux d’abstention aux élections, or, en principe, voter aux élections est en soi un acte d’abstention, l’abstention de recourir à la violence, cette abstention à la violence ne se justifie que dans le cadre d’une communauté organique, pour ne pas dire homogène.
D’un côté, on se dit que si dans tous les pays occidentaux, actuellement, les populations sont composées de gens qui n’ont absolument plus rien à voir entre eux, ni idéologiquement, ni surtout racialement, alors pourquoi ces gens iraient-ils voter pour un avenir commun? Et on pourrait donc craindre, du fait de cette abstention aux élections, un retour de la violence dans le règlement des conflits politiques.
Mais, ce n’est pas le cas du tout, on constate en fait une double abstention: à la violence, et au vote, même aux USA où pourtant ils – les citoyens, les civils – ont des armes.
Alors en France où il n’y a pas d’arme, que peut-il se passer?
Xavier Raufer a beau nous expliquer que pour comparer l’évolution de la violence entre 1950 et 1990, il faut absolument tenir compte de l’invention, en France, de la médecine urgentiste qui sauve sur place 4 victimes sur 10 qui avant seraient mortes, le total de 4 000 homicides ou tentatives par an reste assez faible, surtout, cette violence est plus un état de fait diffus qu’un événement politique.
Vers une double abstention?
Donc, pour conclure sur le taux d’abstention électoral, pour l’instant, il ne veut rien dire, il reste difficile à interpréter, défiance de la population, ou finalement, conscience par les gens qu’on est arrivé à un équilibre politique qui n’est pas sérieusement menacé et qui donc n’a pas à être défendu.
L’exemple des USA montre qu’il peut y avoir à la fois un énorme taux d’abstention, une énorme accumulation d’armes, sans pour autant qu’il ne se passe quoi que ce soit de politiquement significatif.
Il est vrai qu’un baril de poudre est parfaitement stable quelques millisecondes avant son explosion…
La carte est impressionnante, elle est remise à zéro chaque année, les points rouges qu’on voit, c’est depuis le début de cette année, 1 janvier …
Le tableau pourrait être plus clair, mais une chose semble sûre, on peut ajouter les deux lignes du haut, « tué par balle » et « suicide », et on arrive à une moyenne annuelle de 40 000, ce qui n’est pas complètement négligeable, d’autant que contrairement aux virus, on peut penser qu’il y a pas mal de jeune et de moins de 60 ans dans ces 40 000.
Et pourtant, en effet, les USA sont politiquement ultra stable et pas grand monde n’y vote.
Oui…et non. Les États-Unis sont un pays où, normalement, les statistiques ethniques (et autres) étant autorisees, elles sont assez précises. Mais cela reste des chiffres, qui sont d’une part toujours ajustables, manipulables, d’autre part interprétables de plusieurs manières différentes. La carte est très utile (plus que les chiffres), car elle situe la violence, et on voit bien que les endroits les plus touchés sont les moyens et grands centres urbains. Vivre dans une moyenne ou grande ville américaine, même dans les états du sud, est devenu dangereux. Paradoxalement, la violence est encore plus ou moins contenue, tout le monde sachant que son voisin ou que tout autre citoyen est armé. Comme le dit l’article, il n’y a que les noirs pour s’entretuer en masse. Mais le point de bascule est proche, très proche. Il faut être sur place pour bien prendre la mesure de ce qui se passe, et dont une infime partie est relayée par les médias, y compris aux USA.
Pour finir, la différence avec la France, c’est que dans l’hexagone, seuls les quartiers, donc en majorité les immigrés et descendants d’immigrés sont armés, militairement (kalash, M4, etc..), et une poignée de tireurs sportifs et de chasseurs, qui pour ces derniers ne pourront pas grand-chose face à un armement de guerre.
L’immigration est armée, mais on peut espérer que comme aux USA, ils se tirent dessus, c’est d’ailleurs ce qui se passe à Marseille.