Cet automne, le gouvernement espagnol va finaliser la promulgation d’une loi pour transformer la basilique de la Sainte Croix de la Vallée de ceux qui sont tombés – la plus grande basilique du monde – en un « musée des horreurs de Franco » et de détruire sa croix – la plus grande du monde – à cause de sa relation avec le général Francisco Franco.
La nouvelle loi a aussi pour but d’éjecter les moines bénédictins, ses gardiens depuis 1958, hors de l’abbaye adjacente à la basilique et d’exhumer les corps des milliers de martyrs et de victimes des deux camps de la Guerre d’Espagne qui sont enterrés là.
L’Église catholique a déjà reconnu 66 d’entre eux en tant que martyrs et trois autres vont être aussi reconnus en novembre prochain. Il y a aussi plus de 40 serviteurs de Dieu dont la procédure en béatification est en cours. Cela signifie que les murs des chapelles latérales de la basilique de la voûte en berceau qui mène à l’autel abritent les reliques de nombreux saints.
Dans un interview exclusif avec le prieur qui gère la communauté bénédictine de la Vallée, le père Santiago Cantera affirme que « le problème, c’est la grande indifférence et l’ignorance des gens, mais je pense qu’il y a plus de personnes qui sont opposés à la destruction de cet endroit que de personnes qui y sont favorables. »
« Beaucoup de gens en ont assez que (le gouvernement) attise les braises au sujet de la guerre car ce que nous avons en Espagne, ce sont des préoccupations économiques, sociales et d’emploi, » a-t-il ajouté le 3 août dernier.
Selon le prieur, ancien professeur d’université avec un doctorat d’histoire médiévale et auteur de 21 ouvrages, la société a besoin « de devenir consciente de la valeur artistique, culturelle et religieuse (de la Vallée) qui est au-delà du politique. »
« Nous ne pouvons pas continuer à utiliser une date qui date d’il y a près d’un siècle pour débattre au bénéfice de groupes politiques qui n’ont pas de projet pour l’avenir et veulent utiliser le passé pour soutenir une constitution pour une nouvelle république, » a-t-il souligné.
La loi sur la Mémoire Démocratique a été adopté en juillet dernier par le congrès des députés et sera débattue par le Sénat ce mois de septembre.
La nouvelle loi va permettre l’exhumation des 34.000 personnes environ qui sont tombés des deux côtés de la guerre (bien que d’autres estimations pensent que les véritables chiffres oscillent entre 50.000 et 70.000). Cela signifie la destruction de la moitié de la basilique.
L’Asociación para la Defensa del Valle de los Caídos (Association de défense de la Vallée de ceux qui sont tombés), composée de 212 familles de personnes enterrées là des deux côtés, y sont fermement opposées. Son président, Pablo Linares, farouche défenseur de la Vallée, est parent d’un communiste qui a travaillé dans la Vallée sous Franco après la guerre. Le père, la sœur et l’oncle de l’abbé émérite du monastère, le père Anselmo Álvarez Navarette, sont également enterrés là.
La loi va permettre la création de la Banque nationale d’ADN des victimes de la Guerre d’Espagne, l’éradication des fondements de la « glorification » du régime franquiste (incluant la fondation de la Sainte Croix de la Vallée de ceux qui sont tombés), et qui va interdire aux enseignants de parler positivement de Franco – ce qui est une attaque contre la liberté académique. Elle va aussi demander de changer le nom Valle de los Caídos pour celui de Cuelgamuros.
Bien que ce ne soit pas spécifiquement souligné dans la loi, il y eu de nombreuses discussions sur la destruction de la croix de la basilique, l’accusant d’être un symbole de « catholicisme national. »
A propos de la Vallée de ceux qui sont tombés
La basilique est une église souterraine creusée à l’intérieur d’une montagne, au sein d’un domaine qui couvre 1400 hectares de forêt. Le site renferme également une abbaye bénédictine et une auberge, adjacente à la basilique.
Franco a ordonné la construction de la basilique et de l’abbaye pour refermer les plaies de la Guerre d’Espagne. Les moines donnent des messes quotidiennes à la basilique pour les âmes qui reposent là et pour l’unité de l’Espagne, accompagnées par les chants grégoriens angéliques de l’Escolanía, une école de chant pour garçons en internat qu’ils dirigent. L’Escolanía est le seul endroit du monde qui enseigne aux enfants la lecture du chant grégorien dans ses formes anciennes, la paléographie grégorienne. On y enseigne aussi le chant en lisant des tétragrammes et deux autres transcriptions en neumes encore plus anciennes. Elle a actuellement environ 50 étudiants, entre 8 et 18 ans.
Selon l’historien Alberto Bárcena Pérez, Franco voulait ensevelir autant de victimes que possible au sein de la basilique et a obtenu l’aide de mairies ainsi que d’autorisations écrites des familles des victimes.
Franco a été enterré là derrière l’autel, bien qu’il ne l’avait jamais demandé. Le gouvernement a exhumé son corps, malgré l’opposition de la famille de Franco et des moines, le 24 octobre 2019. Bárcena affirme que l’exhumation faisait partie d’un rite écossais franc-maçon à cause de la façon dont les autorités se sont positionnées à l’événement. Les moines ont célébré de façon privée de nombreuses messes et d’actes de réparation par la suite.
Après l’adoption de la loi, le gouvernement voudra exhumer la dépouille de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange, qui repose devant l’autel. Il a été abattu par les Republicanos, à l’âge de 33 ans. Franco et lui sont décédés un 20 novembre, bien qu’à des décennies de distance.
Plus tôt cette année, le record mondial Guinness a reconnu la croix de la basilique comme la « plus grand croix érigée » du monde mesurant 152,4 mètres de haut et sa basilique comme la plus longue du monde avec 260 mètres de longueur.
La basilique est située à 45 km à l’ouest de Madrid et a nécessité 18 ans pour sa construction (1940-1958) au prix d’environ 211 millions d’euros. Elle a été érigée au rang « d’honneur et de dignité de basilique mineure » en avril 1960 sous le pontificat de Jean XXIII.
A cause de la grande stabilité géologique et de l’isolement de la région, elle a aussi un laboratoire souterrain de marée gravimétrique dans deux de ses sous-sols. Des recherches venus des quatre coins du monde les utilisent pour étudier les mouvements de la terre, la gravimétrie et la gravité absolue.
La Fundación de la Santa Cruz del Valle de los Caídos (Fondation de la Sainte Croix de la Vallée de ceux qui sont tombés) fait fonctionner la totalité du domaine. Le gouvernement espagnol (auparavant le chef de l’État mais désormais le Patrimonio Nacional – patrimoine national), et les moines bénédictins sont propriétaires de la totalité du domaine. Le Patrimonio est chargé d’obtenir des fonds, ce qu’il fait principalement en vendant des billets d’entrée à l’entrée principale au fond de la Vallée. La loi stipule qu’il doit donner une partie de cet argent aux moines pour qu’ils puissent entretenir les employés de l’Escolanía et de l’auberge.
Mais il y a quatre ans, Patrimonio a arrêté de payer les moines pour tenter de les étrangler économiquement. Les moines entretiennent eux-mêmes le domaine avec des donations privées et d’autres fonds. Patrimonio leur payait 340.000 euros par an. Donc, le gouvernement leur doit actuellement 1.360.000 euros.
Des architectes ont estimé les dégâts de l’abbaye et de la basilique à des millions d’euros. Patrimonio bloque aussi tout travaux de maintenance payé par des donations privées dans le cadre de leur guerre contre les moines. Le complexe est complètement ruiné et commence à ressembler aux monastères d’une Syrie ravagée par la guerre après le passage de DAESH.
Quinze ans de harcèlement féroce
Depuis que le gouvernement Zapatero a adopté la loi Mémoire Historique en 2007, le gouvernement s’est investie d’une mission spéciale : celle de rendre la vie infernale aux moines. « Depuis l’époque de Zapatero, nous sommes férocement harcelés, » a affirmé le père Cantera.
Le gouvernement actuel dirigé par Pedro Sánchez et qui inclut le parti séparatiste basque de gauche EH Bildu avec d’anciens membres du groupe terroriste ETA, a récemment aggravé la situation. « J’ai passé une période très dure il y a quatre ans, mais je l’ai pris comme une purification dont je suis sortie renforcé, » a révélé frère Cantera. « Tout cela à cause du harcèlement médiatique, la tentative de créer une moquerie publique au sénat lorsqu’ils m’ont convoqué sur le sujet des exhumations. »
« Depuis lors, il y a eu des familles qui se sont opposées à l’exhumation des dépouilles d’autres personnes tombées, comme c’est actuellement le cas, à cette époque nous (les moines) avons été forcés d’intervenir et de faire appel, et les tribunaux ont décrété une série de mesures de précaution suspendant la procédure, » a t-il continué. « Depuis lors, comme ils ont perdu la première bataille judiciaire, ils ont commencé à me harceler dans les médias et à me dénigrer en tant que personne. »
En dépit de ces luttes, la communauté reçoit de nombreuses vocations nouvelles. Il y a six moines âgés de moins de 30 ans : trois qui ont prononcé des vœux temporaires, deux avec des vœux solennels, et un postulant qui va bientôt les rejoindre.
Les bénédictins font un vœu de stabilité en plus de ceux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Lorsqu’ils vont à un endroit, ils s’y installent contre vents et marées. Nombreux sont ceux qui ont été martyrisés pour cette raison à travers l’histoire.
Si le monde demeure apathique face aux évènements actuels concernant la Vallée et ce gouvernement de type Taliban, l’Espagne pourrait avoir encore des martyrs dans un avenir pas si lointain.
Estafanía Aguirre
Source : culturewars.com via leblogdemoiraforest.wordpress.com
Mais il n’ont pas autre chose à faire que de tenter de démolir l’église ?
Ils doivent vraiment ne rien avoir à faire pour exister dans un tel projet.
Je suis absolument contre cette destruction et je soutiens les moines et l’intégrité du LIEU dans toutes ses acceptions !!
Rien ne doit être touché !
Merci de me tenir au courant et je partage sur GETTR et Vk…
Je ressens ces attentats comme des injustices insupportables, dont la violence est sidérante pour ceux qui ne savent pas voir; ne comprennent pas que plus qu’un symbole, moins que la croix, c’est à la grande et fière Espagne que l’on s’attaque. Qui est ce « on » ? Les 4 États confédérés sous les ordres aujourd’hui d’un seul !
Nous avions pris notre carte de la phalange espagnol, nous avions défendu la mémoire du Caudillo, particulièrement en cours partout, à Toulouse durant les années 90 contre l’engeance des républicains réfugiés du Sud-Ouest qui peuplée les rangs exorbitants de la gauche toujours anti France, complètement folle, ivre de toutes les démagogies que les éléments les plus tarés des furoncles parasitaires de chez nous savent le mieux exporter, s’appuyant faussement sur la marque « France » pour mieux convaincre ceux qui nous admirent depuis Noël 496.
Tout ce qui concerne les peuples latins et hellénes concerne leur grande sœur, la France. En ce point Maurras avait encore raison ! D’ailleurs Maurras n’a jamais tout a fait tord sans doute, il peut paraître parfois excessif au risque d’être injuste ; tempéré par Bainville et entraîné par Daudet, Il a été celui des trois le seul sali par nos ennemis, car il est le « maître », ce maître toujours attentif et tendre malgré ses handicaps, sa surdité et son agnosticisme; le plus handicapant de tous les maux est surtout, d’abord et impérieusement l’absence de foi absolue dans la vraie Religion catholique, malgré l’Eglise elle-même.
Pourquoi parler de Maurras à propos de Franco, le sauveur de l’Espagne ?
Parceque tout nous renvoie à ce doctrinaire, à ce lecteur extra lucide de l’histoire, de la nature humaine, de la « géo politique, y compris et surtout les évènements d’aujourd’hui. Car il est bien ce génie politique et littéraire du siècle passé qui freina la décadence de la France et dont l’influence s’est répandue partout dans le monde de son vivant même. Il est encore un rempart. La divine surprise ce fût en réalité lui !
Et à ceux qui lui referaient le faux procès de l’épuration, je leur demande d’examiner ses derniers soutiens ; ils témoignent par leur qualité mais aussi par leurs diversités de la générosité du grand homme. Vous y trouverez même des enfants sauvés des 4 États Confédérés. Car Finalement, Maurras est comme Franco, ils doutaient de l’essentiel bien qu’ils en furent les plus ardents défenseurs.
Il faut réagir, il faut aider cette association qui veut sauver ce site magnifique !
Dites ici comment faire , car nous ne savons pas .