Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, les Occidentaux avec à leur tête les Etats-Unis se sont ingérés dans le conflit sans aucun droit ni mandat international, sinon la loi du plus fort. Ils ont soutenu les insurgés, même islamistes, par la fourniture d’armes, d’argent et de renseignements. Même si la rébellion est aujourd’hui vaincue (sauf dans la région d’Idlib), les Etats-Unis maintiennent leur présence sur le sol syrien. Ils disposent d’une base militaire à la frontière jordanienne, à Al-Tanf, sur la route stratégique Bagdad-Damas. Ils ont également des bases militaires en Haute-Mésopotamie, dans la région de Jazîra, dans le nord du pays. Cela leur permet de contrôler la production de pétrole locale. Voici un communiqué du 11 janvier dernier de l’agence de presse syrienne Sana (en français) :
Hassaké-SANA/ Les forces d’occupation américaines ont fait sortir, via les passages frontaliers illégaux, des dizaines de camion-citerne de pétrole syrien volé vers leurs bases en Irak.
Des sources locales dans la banlieue de Yarubiyah ont déclaré au correspondant de SANA qu’un convoi de l’occupation américaine, composé de 50 camion-citerne chargés de pétrole volé des gisements syriens d’al-Jazira, est sorti via le passage illégal de Mahmoudiyah vers les territoires irakiens.
Dans le même contexte, les sources ont indiqué que les forces d’occupation américaines ont également fait sortir un convoi de 45 véhicules, dont des camions couverts, trois camion-citerne et un certain nombre de camions, via le passage illégal d’al-Walid vers les territoires irakiens.
L’an dernier, le ministère chinois des Affaires Etrangères avait étrillé le « banditisme » des Etats-Unis et exhorté les Américains à mettre fin à cette occupation qui aggrave la crise économique en Syrie.
Avant la guerre, la Syrie, bien que n’étant pas une grande exportatrice de pétrole, produisait environ 386.000 barils par jour, tandis que le pays en consommait environ 250.000. L’excédent représentait environ 25 pour cent du budget du gouvernement.
En février 2018, une attaque a été lancée par l’armée syrienne, appuyée par des mercenaires de la milice russe Wagner, pour tenter de reprendre le contrôle de la région pétrolifère, mais elle s’est soldée par un échec et la mort de centaines de combattants dans des bombardements américains.
Donald Trump avait en 2019 fait cet aveu d’un cynisme effarant : « Nous gardons le pétrole [de la Syrie]. Nous avons le pétrole. Le pétrole est en sécurité. Nous avons laissé des troupes derrière nous uniquement pour le pétrole ». Il a indiqué par ailleurs que l’entité sioniste et la Jordanie avaient demandé un maintien des troupes américaines dans la région.
L’administration Biden n’a rien changé à cet état de fait. De plus, les sanctions économiques américaines, dont l’infâme loi César, contribuent fortement à étrangler l’économie de la Syrie. Lorsque le pays fut durement frappé par un tremblement de terre meurtrier en février 2023, les Etats-Unis refusèrent d’alléger les sanctions, dans l’espoir d’un renversement du gouvernement de Bachar El-Assad, nationaliste et antisioniste.
Le 2 février 2024, les Etats-Unis ont procédé à des frappes visant des forces d’élite iraniennes en Irak et en Syrie, prétextant une attaque de drone en Jordanie qui a tué dimanche trois militaires américains. Ces frappes ont fait de nombreuses victimes parmi les civils et les soldats ainsi que d’importants dégâts matériels. Le ministère russe des Affaires étrangères a fermement condamné ces attaques, soulignant qu’elles constituent une violation flagrante de la souveraineté des Etats, et exigé la tenue immédiate d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la situation.
Les Etats-Unis et l’Europe doivent se libérer de l’emprise sioniste et oligarchique qui détruit les peuples, aussi bien en Occident qu’ailleurs !