On estime qu’il y aurait environ une centaine de « tribunaux » islamiques opérant au Royaume-Uni qui rendent des « décisions » fondées sur la charia. Ces tribunaux construisent petit à petit un État dans l’État, substituant leurs lois, leurs règles, leurs procédures, leurs coutumes inspirés du Coran et de l’exemple des faits et gestes du prophète Mahomet à ceux de l’État anglais. Ils opèrent dans des salles ayant l’apparence de salles d’audience, avec livres de droit coranique et bureau-estrade pour le « cadi » (juge musulman). Certains musulmans témoignent même sous le sceau de l’anonymat des pressions, actes d’intimidation et parfois même violences qu’ils subissent pour les obliger à venir y soumettre leurs litiges.
Les militants islamistes qui mènent ce « jihad juridique » (en attendant l’autre) ne cachent même pas leurs ambitions. L’un de ces « tribunaux », le Conseil de la charia de Leyton, a même déclaré que « si le Conseil de la charia n’est pas encore légalement reconnu par les autorités du Royaume-Uni, le fait que ces tribunaux islamiques soient déjà établis et que la communauté musulmane y ait de plus en plus recours, est une bonne expérience et une bonne préparation pour la reconnaissance de la loi islamique ».
L’islamisation galopante de l’Angleterre n’est pas prête de s’arrêter, l’État anglais n’étant plus capable de défendre et conserver le monopole de la justice, l’une des fonctions régaliennes par excellence, critère de souveraineté.