Dans les années 1970, les féministes anti-capitalistes à l’instar de Monique Witting associaient la maternité à une forme d’esclavage, en déclarant que les hommes « s’approprient le travail domestique et reproductif des femmes ». La contraception apporterait une libération en rendant aux femmes le contrôle de leurs corps. Comment ces changement ont-ils bouleversé nos regards sur la maternité ?
Jadis considérée comme une surprise ou une bénédiction, elle est devenue au mieux un projet rationnellement planifié (à condition d’obtenir tout d’abord le sacro-saint CDI), au pire une entrave à la liberté individuelle ou à la carrière professionnelle. Le discours, sans nuance, préconise l’avortement au point que Laurence Rossignol a porté le projet de loi instaurant un « délit d’entrave numérique », voté en 2017, interdisant l’existence de sites internet qui n’afficheraient pas clairement leur opposition à « l’I.V.G. » : en effet, les sites visés proposaient aux femmes enceinte d’autres alternatives ainsi que des pistes de réflexions assorties d’informations relatives aux différents systèmes de soutient (matériel, moral…) dans la perspective où elles mèneraient leur grossesse à terme.
Depuis une dizaine d’années, la maternité se veut désormais « féministe », notamment à travers le combat pour obtenir la « PMA pour toutes », ou l’éducation donnée aux petites filles ainsi qu’aux garçons. Ainsi, ne serait-elle pas aussi devenue une « arme » contre les hommes, et la Famille, lorsque l’on constate l’émerge du « désir d’enfant » égoïste (un « bébé toute seule ») au détriment de la famille, les injustices dévastatrices en matière de garde en cas de séparation ou encore l’absence de choix quant à la paternité (imposée ou « retirée » d’office si une femme décide d’avorter) ?
Source : la chaîne Youtube de Virginie Vota