2018, édition Pardés, 128 pages, 12 €
Issu d’une souche militaire lorraine sortie d’un duc d’Empire enterré au Panthéon, ingénieur en missiles de niveau international, catholique fervent, lieutenant-colonel à 34 ans, heureux en ménage, père de trois fillettes, Jean Bastien-Thiry avait tout réussi.
En 1961, il a su entrer dans la peau sèche d’un rebelle de l’honneur et conquérir la seule distinction qui, selon Stendhal, ne s’achète pas, palme des nuques roides, des stoïciens et des témoins qu’on égorge : la mort au petit matin suivie de l’inhumation au carré des suppliciés. Exécuté le 11 mars 1963 pour avoir organisé l’attentat du Petit-Clamart, dernier fusillé de France, il mourut un chapelet aux mains, dans la ferveur d’un saint joyeux. Olivier Sers, qui participa à son action, puis fut avocat de 1966 à 2006, analyse en témoin, en historien et en juriste, son enfance, sa formation, sa révolte, son action, son procès et sa fameuse « Déclaration », extraordinaire obus de rupture contre l’imposture gaullienne.
Né à Paris, en 1943, d’une mère pied-noir agrégée d’histoire et d’un père corrézien agrégé de lettres classiques, Olivier Sers a travaillé sous les ordres de Jean Bastien-Thiry à partir de février 1962 avec deux amis étudiants en droit, contribuant comme guetteurs, planqueurs d’armes et hommes à tout faire à onze tentatives d’attentat contre de Gaulle jusqu’au 27 juin, jour où ils furent tous trois arrêtés et incarcérés sans souffler mot de l’entreprise en cours. Avocat à Paris de 1966 à 2006, il est également un latiniste reconnu.
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Brillant sujet, et pourtant, il n’aura pas réussi son attentat contre de Gaulle. Et même si l’attentat avait réussi, il n’aurait probablement pas eu plus de suite que l’assassinat de JFK aux USA.
Curieux comme l’Histoire a l’air de se faire sans les hommes, ainsi, pour prendre un exemple, comment se fait-il que la marine française ait battu la marine anglaise durant la guerre d’indépendance US, alors que 20 ans plus tard, elle a encaissé défaites sur défaites avec Napoléon? Réponse, parce que les USA devaient devenir indépendants tandis que la France ne devait pas gagner en Europe contre l’Angleterre.
Maintenant, ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas jouer les parties, et notamment celle qui se joue en ce moment de la survie de la France.