La forfaiture de l’auto-proclamation d’indépendance de l’État juif en Palestine sous mandat britannique a lieu le 14 mai 1948. Mais la création de l’entité sioniste n’a rien de miraculeux, encore moins de divin… Afin d’occuper les territoires palestiniens et de créer l’Entité sioniste, des bandes sionistes armées (Lehi, Irgoun, Haganah et Palmah) pratiquent, de 1937 jusqu’en 1948, une longue série d’actes terroristes commis pour semer la panique au cœur des civils Palestiniens autochtones, afin qu’ils quittent leurs domiciles, leurs biens, leurs terres, enfin leur patrie…
Le devoir de mémoire s’impose. Et celui d’en tirer les leçons.
Voici un longue liste attristante et terrifiante (sources : Zacharias – Site La Question – M. Bar-Zohar, The Armed Prophet, biographie de Ben Gourion, Londres, 1967. I. Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2008), de quelques horreurs accumulées :
- Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 6 mars 1937, dans le marché de la ville. Un membre des bandes Alatsel et Lihi lança une bombe sur des Palestiniens pour en tuer 18 et en blesser 38 autres.
- Massacre d’Al-Quds : il fut perpétré le 31 septembre 1937, dans le marché de légumes de la ville. Un membre de l’organisation terroriste sioniste d’Alatsel lança une bombe sur le marché avoisinant le portail de Naplouse. Des dizaines de Palestiniens y périrent et tant d’autres furent blessés.
- Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 15 juillet 1937, dans le marché de la ville. Les terroristes de la bande Alatsel firent exploser deux voitures piégées. 21 Palestiniens tombèrent en martyre ; 52 autres furent blessés.
- Massacre d’Al-Quds : il fut perpétré le 15 juillet 1938. Un membre de l’organisation terroriste sioniste Alatsel lança une bombe sur des croyants palestiniens qui quittaient une mosquée de la ville. 10 personnes y laissèrent la vie et 3 autres furent blessées.
- Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 25 juillet 1938, dans un marché de la ville. Les terroristes de la bande Alatsel firent exploser une voiture piégée, dans le marché arabe de la ville. 25 Palestiniens tombèrent en martyre ; 70 autres furent blessés.
- Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 28 juillet 1938, dans un marché de la ville. Un terroriste de la bande Alatsel y lança une grenade pour tuer 47 Palestiniens.
- Massacre d’Al-Quds : il fut perpétré le 26 août 1938, dans le marché arabe de la ville d’Al-Quds. La bande Alatsel fit sauter une voiture piégée pour tuer 34 Palestiniens et en blesser 35 autres.
- Massacre de Haïfa : le 27 mars 1939, deux bombes furent explosées par la bande d’Alatsel pour assassiner 27 Palestiniens et en blesser 39 autres.
- Massacre du village Al-Cheikh : 12 juin 1939, des membres de l’organisation terroriste Haganah attaquèrent ce village du sud-est de la ville de Haïfa. Ils enlevèrent cinq de ces habitants pour les tuer plus tard.
- Massacre de Haïfa : le 19 juin 1939, dans un marché de la ville, un juif lança une grenade. 9 Palestiniens tombèrent en martyre ; 4 autres furent blessés.
Souvenons-nous également que si c’est par la lutte des groupes sionistes armés, aux méthodes et aux cibles bien peu conformes aux « Conventions de Genève », que fut préparé le dernier coup de butoir de la déclaration unilatérale d’indépendance marquant la fondation de l’État juif, elle fut précédée d’une longue immigration sioniste organisée, durant un demi-siècle au moins, vers la Palestine sous mandat britannique.
Car l’assaut du Hamas sur les alentours de la bande de Gaza le 7 octobre 2023, et la réaction israélienne débridée en retour, ne sont que les derniers soubresauts d’un conflit dont les origines remontent à plus d’un siècle avec le plan sioniste d’immigration massive et de colonisation armée de la Palestine et l’immunité dont les sionistes ont disposée pour le mettre en œuvre(1).
Aujourd’hui, les bonnes âmes occidentales effrayées par la résistance armée palestinienne et leurs méthodes, sont bien ignorantes du passé de ce territoire au XXe siècle ou de bien mauvaise foi. Mais sans même prendre parti dans un conflit qui ne nous concerne pas directement, on peut, ne fut-ce que par hygiène mentale, refuser de se laisser gruger par une propagande outrancière concernant les évènements actuels en Palestine occupée(2).
Notes :
(1) À partir du Congrès sioniste international de Bâle en 1897 et de la création du Fonds national juif en 1901, adoubés par la Déclaration Balfour de 1917.
Déclaration Balfour, un cas d’école d’influence internationale communautaire
Mémoire des victimes anglaises du terrorisme sioniste 1944 – 1948
(2) Ce sont les mêmes méthodes terroristes qui furent à l’origine de la naissance de l’État d’Israël.
Mes prières envers le peuple palestinien opprimé depuis tant d’années
« Autoproclamation d’indépendance », mais par définition une indépendance n’est jamais « accordée ».
Les deux critères de la puissance sont justement:
1 – l’indépendance
2 – l’unité
C’était aux Palestiniens de s’autoproclamer indépendants, ils ne l’ont pas fait.
Et maintenant, c’est aux Français de se proclamer indépendants s’ils ne veulent pas subir le sort des Palestiniens.
Quoi, qu’est-ce que vous dites, c’est déjà fait, déjà trop tard? Ah m… alors.
Mille excuses ! Mais je ne puis que souligner à quel point l’article qui précède exprime une clémence très imparfaitement documentée.
Ce qui m’amène à revenir à l’article que j’ai déjà publié sur ce même site et sur le même sujet. Car enfin, sans même prendre parti dans un conflit qui ne nous concerne pas directement, on peut, ne fut-ce que par hygiène mentale, refuser de se laisser gruger par une propagande outrancière concernant les évènements en Palestine occupée.
Que les moralistes européens s’indignent des méthodes qualifiées avec raison de « terroristes » des Palestiniens de souche… Pourquoi pas ? Mais, lorsque ce sont les Israéliens qui prennent le monde à témoin de ce terrorisme et qui en tirent prétexte pour raser Gaza, on peut tout de même s’étonner et rappeler qu’il y a 80 ans à peine, CE SONT LES MÊMES METHODES TERRORISTES QUI FURENT A L’ORIGINE DE L’ETAT D’ISRAËL.
Terrorisme n’ayant causé qu’une réprobation très limitée lorsqu’il fut utilisé massivement par les occupants ashkénazes de la Palestine… Mais terrorisme soulevant le monde civilisé d’indignation lorsque c’est le peuple occupé qui y a recours pour se libérer !
Car comment peut-on occulter que ce fut un terrorisme juif particulièrement meurtrier qui fut d’abord perpétré contre les Britanniques qui administraient la Palestine ?
Tel l’attentat de l’hôtel King David, abritant le secrétariat du gouvernement britannique de Palestine, perpétré à Jérusalem le 22 juillet 1946. Un attentat à l’explosif qui fit 91 victimes la plupart civiles et fut planifiée par Menahem Begin, qui deviendra premier ministre d’Israël à la fin des années 1970… et recevra le « prix Nobel de la Paix » !
Ce massacre avait été revendiqué par l’Irgoun, une organisation terroriste secondée par une autre encore plus meurtrière, le Lehi, massacrant à la fois Britanniques et Arabes et dont l’un des chefs, Yitzhak Shamir, fut à son tour Premier Ministre d’Israël de 1983 à 1984, puis de 1986 à 1992.
On notera que l’armée Israélienne, dite « Tsahal » créée par l’ordonnance n°6 datée du 26 mai 1948 et qui s’élève aujourd’hui contre les méthodes du Hamas… fut fondée par l’intégration les terroristes de l’Irgoun et du Lehi…
Irgoun et Lehi qui ne manquaient pas d’entraînement, si l’on considère que de 1947 à 1948, année précédant la création de l’État d’Israël, elles multiplièrent les attentats :
• 12 décembre 1947 : voiture piégée par l’Irgoun en face de la Porte de Damas, 20 morts…
• 4 janvier 1948, camion piégé par le Lehi devant l’hôtel de ville de Jaffa, 15 morts 80 blessés…
• Nuit du 6 au 7 janvier, explosion de l’hôtel Semiramis dans la banlieue de Jérusalem, 24 morts…
• 7 janvier, à Jérusalem, bombe de l’Irgoun à un arrêt de bus, 17 morts…
• 18 février, bombe de l’Irgoun dans le marché de Ramla, 7 morts et 45 blessés…
• 28 février, voiture piégée dans un garage de la Haïfa, 30 morts et 70 blessés…
• 9 avril 1948 massacre de Deir Yassin(3) commis par l’Irgoun et le Lehi, entre 100 et 120 morts……
• 17 septembre 1948, à Jérusalem, LES ASSASSINS S’EN PRENNENT MÊME AUX REPRESENTANTS DE L’ONU : un commando du Lehi assassine le colonel français Sérot, chef des observateurs militaires de l’O.N.U. qui accompagne le comte Folke Bernadotte, médiateur des Nations unies pour la Palestine.
Comment conclure sinon par l’évidence ? A savoir que l’argument du terrorisme du Hamas, censé justifier la riposte disproportionnée d’un occupant qui s’est lui-même imposé en Palestine par un terrorisme systématique, est une insulte à l’intelligence et à l’équité.
Bonjour monsieur,
L’article a été quelque peu revu et complété.
Cordialement,
Je ne cherche qu’à collaborer sans autre but qu’un maximum d’efficacité, dans le cadre d’opinions identiques aux vôtres.
C’est pourquoi, en toutes occasions, vous pouvez éventuellement me censurer si vous le jugez utile.
J’ai de solides raisons de vous faire totalement confiance !
Merci pour votre remarquable participation à notre combat.
JPLP
En Mémoire des Victimes Anglaises du Terrorisme Sioniste 1944 – 1948
https://jeune-nation.com/kultur/histoire/memoire-des-victimes-anglaises-du-terrorisme-sioniste-1944-1948