Eugène Ney Terre’Blanche est né le 31 janvier 1941 à Ventersdorp au Transvaal.
Descendant d’Estienne Terre’blanche, huguenot français, originaire de la région de Toulon, immigré en Afrique du Sud en 1704, son grand-père, Étienne Terre’Blanche, a combattu les Britanniques durant la Seconde Guerre des Boers et son père, De Villebois Mareuil Terre’Blanche (1911-1985), était lieutenant-colonel dans la South African Defence Force — SADF (armée sud-africaine).
Eugène Terre’Blanche a suivi sa scolarité à Potchefstroom, une des villes les plus conservatrices et calvinistes du Transvaal. Sa stature massive lui permit d’entrer dans l’équipe de rugby de son école et d’en devenir le capitaine
Il commença une carrière dans la police en 1964, où il sert comme volontaire dans le Sud-Ouest africain -actuelle Namibie- où il participe aux unités spéciales chargées de la protection des résidences du Premier Ministre et du Président de la République.
En 1968, il quitte la police pour se consacrer à l’agriculture sur la ferme familiale de Ventersdorp.
Grand admirateur d’Hendrik Verwoerd, premier ministre d’Afrique du Sud (1958-1966) considéré comme l’un des architectes de l’apartheid.
Eugène Terre’Blanche devient de plus en plus opposé à la politique du successeur de Verwoerd, John Vorster, le libérale et milite à partir de 1969 au HNP, une fraction dissidente et nationaliste du Parti national alors au pouvoir depuis 1948 pour protester contre la décision de Vorster d’autoriser la présence de joueurs et de spectateurs Maoris lors de la tournée de l’équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV en Afrique du Sud en 1970.
Terre’Blanche se présente aux élections législatives anticipées du 22 avril 1970 dans la circonscription de Heidelberg mais est battu.
Parallèlement à ses activités politiques, Terre’Blanche reçut trois prix de l’Union de la Langue et de la Culture Afrikaans pour avoir écrit, joué et dirigé la pièce lewers langs die pad. Auteur de plusieurs essais et poèmes durant ses années scolaires où il étudia le théâtre et se révéla bon acteur et doué pour la mise en scène, il écrivit Sybrand die watermarker qui sera proposée au programme des collégiens des écoles secondaires de la province du Cap en 1982 et 1983 ainsi qu’à l’Université du Natal avant que cette proposition ne soit retirée à la suite de la médiatisation grandissante de ses activités politiques.
Le 3 juillet 1973, il fonda, à Heidelberg, avec six amis l’ Afrikaner Weerstandsbeweging ou AWB (Mouvement de résistance afrikaner), une association politique dont le but est de combattre pour le maintien de l’apartheid verwoedien.
En 1979, Terre’Blanche accède à la notoriété en enduisant de goudron et de plumes Floors Van Jaarsveld, un professeur libéral d’histoire de l’Université de Pretoria qui avait prononcé un discours tentant d’identifier tout ce qui pouvait paraitre être un mythe dans le jour du vœu. Le procès qui suivit donne à l’AWB et à Terre’Blanche l’audience et la visibilité médiatique qui leur manque. Terre’Blanche reçoit alors le soutien d’Albert Hertzog au côté du duquel il a participé à la célébration du jour du vœu le 16 décembre 1978 accompagné de l’ancien ministre Connie Mulder.
Il mène alors de plus en plus d’actions commandos contre les réunions de chefs du parti national au Transvaal. Le 14 novembre 1979, il interrompt à Fochville la réunion politique d’Andries Treurnicht, alors ministre et président de la fédération du parti national au Transvaal. En décembre 1980, il organise une manifestation en plein centre-ville de Pretoria malgré l’interdiction du gouvernement.
Le mouvement reste cependant isolé, repoussé par son allié naturel le plus proche le Herstigte Nasionale Party de Jaap Marais qui refusait toute double appartenance entre les deux mouvements.
En 1982, Terre’Blanche apporte activement son soutien à la campagne d’Andries Treurnicht qui a quitté le parti national pour créer le Parti conservateur. Lors d’une élection partielle à Waterberg où Treurnicht se représente pour conserver son siège de député, Terre’Blanche et ses militants perturbent les réunions politiques du parti national, notamment celles du ministre Chris Heunis. Treurnicht est ainsi facilement élu contre le candidat du parti national.
En 1983, des caches d’armes, d’explosifs et de munitions d’origines nord-coréenne, soviétique et yougoslave sont découvertes au Transvaal dans la ferme d’Andries Terre’Blanche, le frère d’Eugène. Eugène Terre’Blanche est alors condamné à deux ans de prison avec sursis
Terre’blanche, leier (chef) de l’AWB, est « promu » médiatiquement comme le symbole de l’extrémisme blanc et l’apartheid, davantage encore que tout autre dirigeant favorable au maintien de la domination blanche en Afrique du Sud.
En 1988, Eugène Terre’Blanche fait défiler ses partisans dans Pretoria et débat à l’Université de Pretoria, contre Frederik Van Zyl Slabbert, un universitaire et responsable politique progressiste opposé à l’apartheid. L’AWB devint particulièrement médiatique avec ses drapeaux et brassards ornés d’un triple 7, par ses défilés paramilitaires et la Brandwag, milice nommée chargée de défendre les intérêts blancs du pays.
C’est toujours montant sur un étalon noir ou blanc que Terre’Blanche arrive à ses meetings politiques. Dans ses discours, Eugène Terre’Blanche exalte les républiques boers du XIXe siècle, déclame sa farouche opposition à la démocratie parlementaire sous toutes ses formes et défend le maintien de l’apartheid sur l’ensemble du territoire sud-africain, appelant de ses vœux la création d’un état populaire blanc.
Il devient le leader charismatique d’une minorité de blancs sud-africains, principalement des petits fermiers boers, des ouvriers et des artisans vivant dans les zones rurales du pays, notamment celles de l’État libre d’Orange et du Transvaal.
En 1990, à la libération de Nelson Mandela, Terre’Blanche menace de prendre le pouvoir par la force si le gouvernement blanc de Frederik de Klerk « capitule » devant l’ANC. Terre’Blanche tente alors de bloquer, par tous les moyens, y compris la violence, les négociations sur le démantèlement de l’apartheid. Ainsi, le 9 août 1991, lorsque le président De Klerk vient participer à un meeting à l’Hôtel de Ville de Ventersdorp, Terre’Blanche organise une manifestation de deux mille membres de l’AWB pour protester contre sa politique.
La manifestation se termine par une confrontation avec la police, confrontation que les médias appelleront la bataille de Ventersdorp et qui se solde par la mort de trois membres de l’AWB ainsi que d’un passant. C’est la première fois en quarante-trois ans que la police tire des coups de feu et tue des manifestants blancs.
Orateur talentueux, doué d’un riche sens poétique des cadences du langage, Terre’Blanche assimile la fin de l’apartheid à une capitulation devant le communisme.
Le référendum du 17 mars 1992, avec un taux de participation supérieur à 80 %, les Blancs votèrent à 68,7 % pour le « oui » aux réformes. Les conservateurs et leurs alliés tels l’AWB subirent alors une défaite déterminante.
Le 7 mai 1993, à Potchefstroom, lors du ralliement de quinze mille militants de la droite conservatrice et des mouvements de nationaliste sud-africain (AWB, Boere Kommando, Boerevolk, Pretoria Boere, le mouvement de résistance Boer, l’armée Boer républicaine ….), Terre’Blanche se rallie au général Constand Viljoen auquel il prête serment de fidélité. L’Afrikaner Volkfront, coalition regroupant le parti conservateur et diverses milices dont l’AWB, est née.
Son objectif est la création d’un état indépendant, un Boerestaat, situé à l’intérieur des frontières de l’Afrique du Sud.
C’est sous la bannière de l’Afrikaner Volkfront qu’Eugène Terre’Blanche et l’AWB tentent, à nouveau, de jouer la carte de la violence le 25 juin 1993 lorsque trente membres de la milice de l’AWB envahissent le centre de conférence du World Trade Center de Kempton Park où se déroulent les négociations constitutionnelles en présence de Joe Slovo, le chef du parti communiste sud-africain et de Pik Botha, le ministre des Affaires Étrangères. Ils sont suivis par quatre cents des trois mille manifestants du Volksfront qui se sont rassemblés devant le World Trade Center.
Le 17 juin 1997, Eugène Terre’Blanche est condamné à six ans de prison pour avoir agressé un pompiste noir dans une station-service ainsi que pour la tentative de meurtre d’un garçon de ferme. Il est alors incarcéré à la prison de Rooigrond près de Mafikeng dans la province du Nord-Ouest.
Devenu un chrétien repentant, ruiné, Terre’Blanche est libéré en juin 2004.
Le 16 décembre 2005, il célèbre le jour de la réconciliation (ancien jour du vœu sous l’apartheid) par un rassemblement sur Church Square au centre de Pretoria. Devant une petite centaine de partisans, il fustige la « nation artificielle » créée au moyen de la langue anglaise « comme une potion magique ». La lutte contre la criminalité devint alors son nouveau cheval de bataille. Il fonde dans ce cadre le Brandwag van die Christen Boerevolk (Service de défense du peuple boer chrétien), un réseau affilié à l’AWB qui peut être mobilisé par SMS afin d’intervenir lorsque ses adhérents ont des problèmes de sécurité.
En 2008, Eugène Terre’Blanche réactive l’AWB et participe en septembre 2009 à un meeting devant le monument de Vegkop où il réclame que des terres du nord du Natal et du Transvaal oriental soient restituées au Boerevolk, c’est-à-dire au peuple boer.
Il milite pour l’obtention d’une république afrikaner autonome, cause qu’il veut porter devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye sur la base des accords passés entre les Voortrekkers et les chefs tribaux noirs au dix-huitième siècle.
Le 3 avril 2010, Eugène Terre’Blanche, est battu à mort durant son sommeil par deux employés noirs pour le motif qu’il aurait refusé de leur verser leur salaire mensuel de trois cents rands (trente euros) ce que conteste sa fille, Bea Terre’Blanche. Terre’Blanche a été tué à coups de pangas (machettes) et de tuyaux selon la version de la police.
Le meurtre de Terre’Blanche est lié à une polémique concernant une ancienne chanson datant de l’apartheid et prônant le meurtre des Boers, chanson reprise par Julius Malema, le chef de la ligue des jeunes de l’ANC, alors en visite au Zimbabwe, lors de l’assassinat de Terre’Blanche, afin de soutenir la réforme agraire de Robert Mugabe laquelle, après avoir entrainé le départ des fermiers blancs, a abouti à une chute de la production agricole.
Lors des funérailles d’Eugène Terre’Blanche, le service religieux eut lieu au temple de l’église protestante afrikaner de Ventersdorp le 9 avril 2010, en présence de plus de dix mille sympathisants blancs, de fermiers et d’une centaine de partisans de l’AWB en tenue militaire qui accueillirent le cercueil de Terre’Blanche en chantant l’ancien hymne national sud-africain : Die Stem. Terre’Blanche est inhumé dans les terres de sa ferme, située à une dizaine de kilomètres du centre de Ventersdorp.
Le 22 mai 2012, Chris Mahlangu est reconnu coupable du meurtre d’Eugène Terre’Blanche par la justice sud-africaine alors que son coaccusé, mineur au moment des faits, n’est reconnu coupable que de cambriolage, une partie des charges retenues contre lui ayant été annulées pour vice de procédure. Le 22 août 2012, Chris Mahlangu est condamné à la prison à perpétuité.
Eugène Terre’Blanche figure en vingt-cinquième position sur une liste des cent plus grands sud-africains.
Selon l’aphorisme attribué à Montaigne (1533-1592), mais non vérifié…
« L’ânerie humaine est la source des pires catastrophes…
Mais aussi une mine d’or inépuisable pour qui sait l’exploiter. »
– Ce que vérifie le parallèle évident entre le 17 juin 1789, qui voyait de jeunes aristocrates français, intoxiqués par les mythes maçonniques, voter dans l’enthousiasme la fin de la Royauté…
– Et le 17 mars 1992, date à laquelle 69% de blancs d’Afrique du Sud, intoxiqués par la même propagande, trahissaient le combat de leurs ancêtres en mettant fin à l’apartheid…
Mais ce qui est surtout évident, c’est que, sous toutes les latitudes et depuis plus de deux siècles, c’est la même agression génocidaire qui est menée avec acharnement contre les peuples Européens.
Il faut bien comprendre qu’en 1789 comme en 1992 et autant qu’en 2024, il n’a existé et il n’existe que deux forces en présence sur la planète :
– Les Nations et leur substratum ethnoculturel…
– Et la mondialisation génocidaire pour qui l’Européen – ou qu’il soit ! – doit être anéanti.
Comme quoi il nous faut oublier toutes les fausses oppositions, gauche-droite ou nationales, pour focaliser notre énergie contre un seul ennemi : l’oligarchie financière apatride génocidaire.
La même qui nous a combattu en Afrique du Sud, qui nous combat en Europe, et qui combat aux Etats-Unis l’Amérique Européenne groupée derrière Donald Trump et qui tente, comme nous en France, de juguler l’immigration de remplacement promue par l' »Etat profond » U.S. d’origine apatride.
Songez à ce que clamait déjà en 1984 un certain Joseph Ben Zion Wattenberg, – néoconservateur dont le nom est une signature ! – s’exprimant devant l’American Entreprise Institut :
« LA DESEUROPEANISATION DE L’AMERIQUE EST UNE NOUVELLE ENCOURAGEANTE »
DESEUROPEANISATION ! Voilà qui résume l’objectif génocidaire de nos adversaires !
Le jour où les Français sauront qu’ils sont catholiques d’abord, l’Eglise aussi s’en rappellera.
Comment se fait il qu’une nation, la reine des Nations, ait pû porter en son sein des erreurs aussi anti catholique, et donc anti française, que le Protestantisme, la franc-maçonnerie, le Républicanisme ? Peut être par l’orgueil de ses « élites » censées pourtant proteger les Français de telles ignominies… Comme aujourd’hui !
Terre’Neuve le Huguenot était pourtant fier de ses origines françaises, il aurait dû alors revenir au catholicisme. A un catholicisme charitable plein d’espérance. Quant à l’apartheid, cette idée si protestante, si janséniste, si sectaire, mais aussi si anglo-saxonne, et finalement si libérale comme aujourd’hui où un apartheid se met en place entre une poignée « d’élites » et le reste de la planète, qui consiste à accepter les « noirs » comme une main d’oeuvre docile, mais nullement comme des prochains, même éloignés. Que les racistes appliquent alors leur idée jusqu’au bout en faisant eux-mêmes tout le boulot ? A moins qu’ils ne se considèrent comme supérieur, d’une autre espèce ? Eux seraient des Hommes et les « nègres » des bêtes ? Il y a les élus par la race, par la naissance, et les autres, des esclaves. J’ ai beau essayer, je ne parviens pas à trouver la moindre justification à ces idées, er je suis nationaliste (pas impérialiste), de l’extrême droite authentique française (royaliste et monarchiste); et à supposer que je trouve la moindre justification à l’apartheid je ne parviens toujours pas à m’en accommoder.
Pourquoi ne pas proposer une division nette , claire et absolue de territoires, chacun chez soi, en bons voisins ? Et pour ceux qui le désirent un ou des territoires mixtes.