Gabriel Auphan est né le 4 novembre 1894 à Alès.
Il entre à l’École navale en octobre 1911, enseigne de vaisseau en octobre 1914, il sert sur la Jeanne-d’Arc en escadre du Nord, puis en avril 1915, en Méditerranée où il participe aux opérations des Dardanelles.
En septembre 1915, affecté au service de renseignements établi dans l’île de Rouad, sur la côte de Syrie, il organise un réseau d’informateurs couvrant tout l’Orient.
Second du sous-marin Le Verrier en septembre 1917, il fait campagne en Adriatique jusqu’à la fin de la guerre. En janvier 1919, il est envoyé à Fiume pour y servir au renseignement, puis en Égypte et au Liban.
Lieutenant de vaisseau en juin 1919, il commande le sous-marin Le Verrier en Méditerranée, et rédige des études sur le rôle des torpilleurs lors de la Bataille du Jutland et l’emploi tactique des sous-marins en meutes dans lesquelles il préconise les idées qui seront réalisées par l’amiral Dönitz pendant la Seconde Guerre mondiale.
Affecté en juin 1922 à l’État-Major général de la marine, il lance la construction des sous-marins du type Requin.
Capitaine de corvette en janvier 1927, il est affecté au cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine, où il travaille en particulier à la mise au point du décret organique du 22 avril 1927 réorganisant la marine.
Directeur des études puis commandant en second de l’École navale à Brest en 1933, il sert ensuite au cabinet de François Piétri, ministre de la Marine.
Capitaine de vaisseau en octobre 1936, il reçoit en octobre 1937 le commandement de la Jeanne-d’Arc et de l’École d’application des enseignes de vaisseaux avec laquelle il effectue le tour du monde. Il est alors affecté à la section d’études de l’État-Major général.
Nommé chef d’état-major des forces maritimes en août 1941, Auphan maintint le contact avec la représentation diplomatique américaine à Vichy.
Secrétaire d’État à la Marine à partir d’avril 1942, il s’oppose aux exigences allemandes en matière de tonnage marchand, déclarant : « Collaborer avec l’Allemagne signifie travailler avec elle, pas pour elle… »
Le 11 novembre 1942, l’amiral Gabriel Auphan donne l’ordre aux deux amiraux de Toulon de :
- 1°) s’opposer, sans effusion de sang, à l’entrée des troupes étrangères dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
- 2°) s’opposer de même à l’entrée des troupes étrangères à bord des bâtiments de la flotte ; par des négociations locales, s’efforcer d’arriver à un accord ;
- 3°) en cas d’impossibilité, saborder les bâtiments.
C’est cette dernière solution qui est appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1942, les amiraux André Marquis, préfet maritime et Jean de Laborde, commandant les forces de haute mer, ayant appris que les Allemands étaient sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.
Après avoir incité sans succès le Maréchal Pétain à quitter la métropole, il donne sa démission le 18 novembre 1942.
Il est chargé en août 1944 par le maréchal Pétain d’une démarche auprès de De Gaulle, afin qu’une passation de pouvoir soit officiellement menée. Cette mission est vaine, De Gaulle refuse de le recevoir.
Le 14 aout 1946, la Haute Cour de justice le juge et le condamne par contumace aux travaux forcés, à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens. Les 19 et 20 juillet 1955, un second procès, le condamne uniquement à 5 ans de prison avec sursis et 5 ans de dégradation nationale.
En 1956, le Conseil d’État lui rend, et son grade et ses droits à pension.
L’amiral Auphan consacre par la suite sa vie à l’écriture, restant loyal à la mémoire du Maréchal Pétain. L’amiral Auphan est membre de l’Association des écrivains catholiques, Président de 1972 à 1976 de l’Association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain (ADMP), il est aussi à la 1ere place – ordre alphabétique oblige – du comité de soutien à Jean-Marie Le Pen pour l’élection présidentiel de 1981.
Il meurt le 6 avril 1982 à Versailles.
c’est lui qui a expliqué pourquoi DE GAULLE était parti en angleterre le 18 juin 1940. Parce que le maréchal PETAIN ne lui avait pas accordé le ministère de la guerre qu’il avait réclamé. A quoi tiennent les destins.