Né le 15 mai 1931 à Courbevoie, Pierre Lagaillarde s’est éteint le 17 août 2014 à l’âge de 83 ans.
Quelques mois après sa naissance, ses parents, tous les deux avocats, s’installèrent en Algérie. C’est là qu’il passe sa jeunesse et y poursuit des études jusqu’à devenir avocat et s’inscrire au barreau de Blida en 1951. Il y exerce alors qu’éclate la guerre d’Algérie après les premiers crimes contre l’humanité du FLN (Front de libération nationale). Il effectue alors son service militaire à partir de 1955 au 66e Régiment d’artillerie à Oran puis au Groupe aérien d’observation d’artillerie (GAOA) n° 3 de Sétif, avant de demander son affectation dans une unité parachutiste après être passé sous-lieutenant. Il entre au 20e groupe d’artillerie parachutiste. Son action courageuse lui vaut trois citations et l’obtention de la Croix de la valeur militaire, décoration qu’il renverra aux autorités de la République par la suite. Pierre Lagaillarde quitte l’armée en 1957 avec le grade de sous-lieutenant et s’engage comme officier de réserve dans les parachutistes.
Lors de l’agitation de 1958, il participe activement à la déstabilisation de la République, mobilisant notamment les étudiants, alors qu’il dirige l’Association générale des étudiants d’Algérie (AGEA). C’est lui qui, au volant d’un camion militaire, défoncera la grille qui empêchait l’accès au Gouvernement général de l’Algérie (GG du Forum d’Alger) et permet ainsi la prise du bâtiment par la population, qui sera décisive. Aux côtés des généraux Raoul Salan et Jacques Massu, il entre au Comité de salut public avec Robert Martel.
Il poursuit le combat pour l’Algérie française à l’Assemblée nationale après son élection en novembre 1958 à Alger. Il a été élu à la majorité par un collège unique, c’est-à-dire autant par les électeurs chrétiens que musulmans. Contre la politique d’abandon de la Ve République et du général De Gaulle, il se radicalise et se retrouve parmi les chefs des insurgés lors de la Semaine des barricades durant les derniers jours de janvier 1960. Malgré son statut de député, il est arrêté et incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Remis en liberté provisoire au moment de son procès – il sera condamné à dix ans de prison – il part en Espagne en novembre et participe à la fondation de l’Organisation armée secrète (OAS), dont il dirige le service Action depuis son exil hispanique.
Responsable de l’association regroupant les anciens de l’OAS, je répète ici que se limiter à l’aspect mémoriel serait trahir notre combat, lequel ne s’est pas terminé avec la livraison de nos départements d’Algérie aux marxistes du FLN par De Gaulle (dit de Gaulle) qui, ne l’oublions pas, a également abandonné l’ensemble des colonies qui faisaient de la France et de son empire la troisième puissance mondiale.
Non, notre combat n’est pas terminé, il se poursuit même à l’identique, contre le même processus criminel de trahison au plus haut niveau de l’Etat, livrant, aujourd’hui comme naguère, notre pays aux mêmes musulmans dont De Gaulle, avant de quitter le pouvoir, a accentué, en 1968 les prérogatives immigrationnistes.
Contrairement à ce qui est affirmé un peu trop vite dans cet article, Non ! Pierre Lagaillarde ne dirigeait rien depuis l’Espagne. Il se plaignait d’ailleurs amèrement d’être écarté des responsabilités par le général Challe, qui l’a même traité de « rigolo » à l’époque des barricades !
D’où l’une des leçons à tirer de cette époque – moins révolue qu’on l’imagine ! – se rapportant à l’incurie absolue des cadres militaires s’agissant notamment de la place qu’auraient dû occuper, dans l’organigramme OAS, des civils tels que Lagaillarde, Ortiz, le docteur Perez, Dominique Zattara et beaucoup d’autres, qui furent systématiquement écartés.
Alors que la priorité absolue de tout mouvement insurrectionnel est d’embrigader la population, la hiérarchie militaire, jalouse de ses prérogatives et de son autorité, a tout fait, à Alger comme à Oran, pour limiter le pouvoir et l’action des meneurs tels Lagaillarde parmi les étudiants, le docteur Pérez parmi les groupes d’autodéfense, Robert Martel parmi des fermiers de la Mitidja ou Ortiz parmi le petit peuple d’Alger, qui bénéficiaient d’une autorité et d’un prestige que leur contestaient sottement les officiers !
Soucieux de rester apolitiques, certains militaires craignaient l’influence des anciens communistes espagnols, d’autres l’influence des royalistes de Robert Martel dit « le Chouan de la Mitidja…
Même l’apport inestimable, vis à vis de l’opinion publique, qu’eut été la participation de Jean-Marie Le Pen, plus jeune député de France et fondateur, en 1957, du Front National des Combattants, fut rejeté par Salan en personne, lors du putsch de 1958, et par la suite.
Pourtant, Salan avait insisté sur la nécessité de mettre de côté les divergences religieuses ou politiques : « Ecartons d’abord de Gaulle. Nous ne discuterons de politique qu’après ! » Mais le soviet des colonels ne l’entendait pas de cette oreille…
Alors, pourquoi insister sur cette faute des militaires ? Parce que trop de « p’tits chefs » de la droite nationale agissent aujourd’hui de la même manière, sans comprendre que nous diviser entre royalistes, cathos-tradis, protestants, païens, ou agnostiques est nous retirer toute chance de prendre le pouvoir.
Ecoutons plutôt le général Raoul Salan : GROUPONS-NOUS POUR RENVERSER CEUX QUI NOIUS TRAHISSENT… NOUS DISCUTERONS POLITIQUE OU RELIGION APRES !
Les crétins de France et de Navarre continuent de claironner les mérites de Degaulle alors que l’on voit dans tout le pays les dégâts de sa politique immigrationiste dénoncée même par des socialistes (Gérard Colomb)
Très bien dit, monsieur Le Perlier! Il existe trop de division au sein de la droite nationale. Ce qui donne parfois l’impression d’être de retour à l’époque des guerres de religion.
Faisons notre, la sage recommandation du feu général Salan que vous citez : »GROUPONS-NOUS POUR RENVERSER CEUX QUI NOUS TRAHISSENT ! »
Chère Madame.
J’ai eu connaissance en maintes occasions de vos témoignages très documentés sur l’Afrique du Sud et dont chacun devrait s’inspirer.
Contrairement à trop d’intervenants ayant soif de s’exprimer sans avoir rien à dire, vous disposez d’une expérience authentique vous permettant de témoigner de ce qui attend les Européens lorsqu’ils seront – plus vite qu’on le croit ! – submergés par des allogènes.
J’avoue que je regrette que vous ne vous exprimiez pas plus souvent sur ce site, compte tenu de la richesse de vos interventions par ailleurs…
Et je vous remercie de m’avoir lu et compris.
J’ai bien connu en Algérie et en France, Dominique Zattara, Jean-Claude Pérez et surtout Michel Leroy et Jean Sarradet, entre autres.
Je suis le fils de René Villard, Vous ne l’ignorez pas.
Chef de France Résurrection en AFN, mon père fut assassiné, en même temps que Michel et que de 19 autres personnes au cours de l’année 1962.
La Vème République est une dictature sanglante qui risque de sombrer de manière brutale.
Ce qui est écrit sur les deniers moments de la France en Algérie est une légende dorée.
J’ai eu l’occasion d’en discuter avec Fabrice Laroche, François d’Orcival et Gilles Mermoz
Vous m’étonnez… Dans la mesure ou ni Alain de Benoist allias Fabrice Laroche, ni Amaury de Chaunac dit François d’Orcival ne furent concernés, car beaucoup trop jeunes. Seul le chef des commandos Z, proche de Jean-Jacques Susini aurait pu être pour vous un interlocuteur crédible….