La Légion des volontaires français contre le bolchévisme (dite Légion des volontaires français ou LVF) est créée le 6 juillet 1941, 15 jours après le déclenchement de l’opération Barbarossa. Cette naissance est portée par une galaxie de partis nationalistes, notamment le RNP de Marcel Déat, le PPF de Jacques Doriot, et le MSR d’Eugène Deloncle. Elle est intégrée dans la Heer au sein de la Wehrmacht comme Infanterie Regiment 638.
La LVF, association loi de 1901, est dirigée dans la Zone occupée par un Comité central chargé du recrutement, dont font partie Eugène Deloncle, Jacques Doriot, Marcel Déat, Marcel Bucard, Pierre Costantini, Paul Chack et Pierre Clémenti, tandis que le recrutement dans la Zone libre est confié à un Comité d’action (à Marseille), dirigé par Simon Sabiani, et dont fait partie Louis Lumière.
Un Comité d’honneur donne sa caution morale. Des personnalités des plus populaires y participent : le cardinal Baudrillart, le chanoine Tricot, les académiciens Abel Bonnard et Abel Hermant, le président de la Fédération de la Presse Jean Luchaire, le savant Georges Claude, l’écrivain Alphonse de Châteaubriant, etc… ; ainsi que, plus marginalement, des dirigeants du Parti national breton comme Alan Heusaff, Yves Le Négaret et Taldir Jaffrennou.
Et, en Pologne, où sont cantonnés les volontaires de la LVF, le 30 août 1941 se déroule une cérémonie du serment, au cours de laquelle Mgr Jean de Mayol de Lupé bénit le drapeau de la LVF et prononce une homélie : « Dieu protègera les défenseurs de la civilisation chrétienne ».
Pour aller plus loin :
1er décembre 1941 : premier combat de la LVF
26 juin 1944 : L’héroïque résistance de la LVF à la Bataille de Bobr
La LVF est une association officiellement créée le 5 août 1941 à Paris, notamment par trois grandes figures fondatrices de partis collaborationnistes : Marcel Déat (à la tête du Mouvement Social Révolutionnaire Populaire), Jacques Doriot (chef du Parti Populaire Français) et Eugène Deloncle (fondateur du Mouvement Social Révolutionnaire). Cette formation est destinée à combattre les soviétiques sur le front de l’Est, aux côtés de l’armée allemande. Les recrutements sont encouragés par la propagande ainsi que par la remise d’une forte prime d’engagement. Cependant, des critères drastiques d’incorporation, imposés par le Haut-Commandement allemand plutôt hostile à la LVF, écartent de nombreux volontaires des effectifs de la Légion.
Le drapeau tricolore français est réemployé comme étendard de la Légion des volontaires, dont les membres portent l’uniforme allemand, le gouvernement de Vichy n’étant pas officiellement en guerre contre l’URSS.
Ces recrues sont ainsi vouées à rejoindre la Wehrmacht notamment en Pologne et en Russie. Affectée par l’indiscipline des troupes, un commandement médiocre et des rivalités politiques internes, la LVF subit de lourdes pertes et est alors reprise en main par les Allemands au début de l’année 1942. En août 1944 les survivants sont intégrés au sein de la Waffen SS et la LVF est dissoute.