Mort le 11 novembre 1972 à Venise, Ezra Pound était un poète, musicien et critique américain qui a fait partie du mouvement moderniste du début des années 1920 et qui est souvent rattaché à la Génération perdue.
Pound était le chef de file de plusieurs mouvements littéraires et artistiques comme l’imagisme et le vorticisme. Le critique Hugh Kenner dit après avoir rencontré Pound : « J’ai soudain pris conscience que j’étais en présence du centre du modernisme. »
Après le latin et le grec, Ezra Pound étudie les langues romanes et anglo-saxonnes à l’université de Pennsylvanie (il apprendra plus tard le chinois et s’intéressera à la poésie lyrique d’Extrême-Orient et au théâtre japonais Nō).
Pendant la Première Guerre mondiale, il devient le secrétaire du poète William Butler Yeats .
En 1920, il vient à Paris où il rencontre de nombreux artistes dont James Joyce et Hemingway. Il continue à travailler sur « Les Cantos », long poème épique qui reflète sa préoccupation politique et économique et qui constitue l’une de ses œuvres les plus connues à laquelle il travaillera jusqu’à sa mort.
Il est l’auteur des Cantos, œuvre en 116 sections considérée comme un sommet de la poésie du XXe siècle. Les parties écrites à la fin de la Seconde Guerre mondiale, publiées sous le titre Les Cantos Pisans, reçurent le Prix Bollingen en 1948. À travers les Cantos, Ezra Pound a profondément influencé les poètes de sa génération comme H.D. et William Carlos Williams, les objectivistes Louis Zukofsky et Charles Reznikoff, puis Charles Olson et les beatniks Gary Snyder et Allen Ginsberg.
Pound était également un fervent supporter de Benito Mussolini, il fut critiqué pour ses prises de position antisémites. Son engagement aux côtés de Mussolini lui vaut d’être condamné en 1945. Il est interné jusqu’en 1958, avant d’être renvoyé en Italie.
Déclaré « malade », ce sont surtout ses écrits politiques, économiques, antisémites et résolument anticapitalistes qui lui valurent son internement.
Ces écrits sont réunis dans l’ouvrage « Le travail et l’usure » – disponible chez nos amis de Kontre Kulture, avec une excellente préface du regretté Emmanuel Ratier.
Ezra Pound en quelques citations :
« Si un homme n’est pas prêt à affronter un risque quelconque pour ses opinions, ou bien ses opinions ne valent rien, ou bien c’est lui qui ne vaut rien. »
« Une démocratie est à présent définie en Europe comme étant un pays dirigé par les juifs. »
« L’Usure est le cancer du monde, seul le bistouri du Fascisme peut l’extirper de la vie des nations. »
« Le libéralisme et le bolchevisme se réunissent dans leur mépris fondamental de la personne humaine. Staline n’a-t-il pas fait commander quarante wagons de matière humaine pour mener à bien la construction d’un canal ? Et les libéraux, n’en viennent-ils point toujours à parler d’exportation de la main-d’œuvre ? »
« Il ne s’agit pas de faire de l’antisémitisme, mais de fouler aux pieds le système monétaire hébraïque au moyen duquel les Juifs exercent leur épouvantable usure. »
« Cette guerre ne fut pas l’effet d’un caprice de Mussolini ou de Hitler. Elle entre dans la guerre millénaire entre usuriers et paysans, entre l‘usurocratie et qui de ses bras, qui de son intellect, accomplit un travail honnête. »
« À la mort de Lincoln, la véritable puissance aux États-Unis passa des mains du gouvernement officiel dans celles des Rothschild et autres affidés de leur ténébreux consortium. Le système démocratique périt. Il est, depuis lors, dérisoire de parler des États-Unis comme d’une puissance autonome. Depuis quand n’est-il pas moins dérisoire de parler de l’Empire britannique comme d’un être autonome ?
On s’essouffle à parler de telle ou telle “nation” démocratique. Le véritable gouvernement s’est tenu et se tient encore dans les coulisses. »
Poète, fasciste et ennemi déclaré du pouvoir juif, Ezra Pound s’est éteint il y a 48 ans.
Ezra Pound ? Présent !