2024, Atelier Fol’Fer, 192 pages, 25 €
Préface de Francis Bergeron
Et autres chemins parallèles de Patagonie et d’ailleurs (Entretiens, essais, hommages, pastiches coordonnés)
Patagon ne puis, Patagonien suis ! Et inversement, car tout est possible en ce royaume des antipodes dont Sa Majesté Orélie-Antoine de Tounens demeure le souverain pour l’éternité. Le nombre des sujets de cette terre lointaine n’a cessé de croître après que l’écrivain Jean Raspail, exhumant la folle destinée romanesque de cet obscur avoué de Périgueux devenu roi, ait décidé, propio motu, de s’autoproclamer Consul Général de Patagonie.
Le jeu du roi était lancé et, dans son sillage, tout un univers où le réel bascule dans l’onirique, le fantastique, l’aventure, l’extraordinaire, où tout s’enchante par une puissante et ineffable magie, pour peu que l’on ose, à la manière des enfants qui rêvent, jouer sérieusement, sans se prendre au sérieux. Rien de puéril ou d’infantile, dans cette nouvelle manière de voyager par-delà les mers, aux confins de cette Patagonie mystérieuse, que Raspail définissait ainsi : « La Patagonie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inexprimé. Ce peut être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mauvais jours, un sourire, une insolence. Un jeu aussi. Un refus de conformité. Sous le sceptre brisé de sa majesté, il existe mille raisons de prêter hommage, et c’est ainsi qu’il y a plus de Patagons qu’on ne croit, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »
Sous la coordination d’Aristide Leucate, discret mais fervent patagon de longue date, des Patagons, des Raspailiens, des cœurs rebelles et aventureux de tous horizons, ont répondu à l’appel de l’ailleurs, de là-bas, au loin, si loin, portés qu’ils furent par cet ardent désir de fuir la médiocrité de notre triste époque. Tous, à leur manière, ont tenté de décrypter les secrets messages de ce jeu d’initiés qui n’a pourtant rien d’ésotérique. Tous ont accepté, sans fard ni fausse pudeur de jouer ce jeu dont les règles et l’esprit de panache n’échappent, finalement, qu’aux tempéraments froids, confinés, grégaires ou conformistes. Dans les yeux de leur écrivain favori, tous y ont décelé cette invite malicieuse à poursuivre ce « jeu de l’âme » conjuguant harmonieusement l’inutile et l’espérance. Vive le (jeu du) roi !
Avec les contributions de : Francis Bergeron, Marie de Dieuleveult, Olivier François, Philippe Hemsen, Abbé Guilhem Le Coq, Sylvain Roussillon, Alain Sanders, Louis Soubiale, François Tulli.
Disponible sur la Boutique des nationalistes