2022, Auda Isarn, 20 €
Livre que l’on pourra juger tout autant invraisemblable, verbeux, anti-littéraire que… d’une cohérence esthétique inouïe, cet inclassable ne peut susciter que deux émotions contradictoires : la fascination et/ou le dégoût complet. Viols ludiques, consentis, charmants, meurtres tout aussi coquets, dialogues pompiers, je m’en foutisme stylistique d’une rare maîtrise : L’Anti-humaniste est un roman à clé, un roman-mystère qui ne lésine sur aucun effet pour tendre à son objectif : rendre le lecteur moderne à son hypocrisie morale et idéologique. Car l’humanisme n’est qu’une tartufferie morale aux effets délétères sociaux – hélas – bien réels, que notre auteur, en dressant le portrait de son « Narcisse », tente de démonter comme une pucelle de quinze ans.
Simple roman licencieux ou manifeste politique déguisé en roman ? L’Anti-humaniste est l’expression d’une éjaculation salvatrice de vie jaillie de ce cachot de frustrations qu’est devenu la France.
Narcisse est-il fou, pervers ? Ou est-il au contraire demeuré bien plus sain que vous ? Doit-on l’enfermer ou bien ne cherche-t-il déjà qu’à se libérer ?
Né en 1981, et mort quelques années plus tard de façon stupide, Claude Marion a déjà publié deux livres. Voilà donc le sixième ! Largement plagié par Proust, Céline et Sophocle, il est admis aujourd’hui qu’une bonne part des paraboles christiques font clairement allusion à son œuvre.
Disponible sur la Boutique nationaliste