2024, Dulpha, 154 pages, 21 €
Entre la Campagne de Pologne (septembre-octobre 1939) et le Blitzkrieg de Scandinavie puis celui de l’Ouest (printemps 40), se déroule la Guerre d’Hiver, opposant l’agresseur soviétique aux défenseurs finlandais.
En son temps (novembre 1939 – mars 1940), cette guerre avait eu un immense retentissement sur les opinions publiques française et italienne – moindre en Grande-Bretagne, car l’URSS était un gros client du négoce britannique. Puis l’oubli s’est fait dans une historiographie monopolisée par les marxistes et les hérauts du résistancialisme.
De 1941 à l’effondrement des années 1985-90, il était inopportun de rappeler les guerres d’agression de l’URSS – en Pologne, aux Pays Baltes et en Finlande, le seul pays où l’on décida de se battre réellement contre l’Armée rouge, espérant en vain une aide extérieure, toujours promise, jamais effective. Les antimarxistes ne voulaient pas qu’on rappelle leur couardise de l’hiver 39-40 et les marxistes refusaient l’idée même d’un impérialisme soviétique.
En outre, durant les années 1941-44, les Finlandais s’étaient associés à la Croisade Antibolchevique, beaucoup moins par idéologie que pour reprendre les territoires que le Traité de Moscou du printemps 40 leur avait volés. Vaincus une seconde fois, les soldats finnois furent contraints de guerroyer contre leurs anciens associés allemands, ce qu’ils firent sans grande conviction.
Ce sont ces Campagnes de 1939 à 1945 que l’on raconte dans ce livre, ainsi que les tractations économiques et politiques qui en furent les véritables enjeux.
Disponible sur la Boutique des nationalistes
On peut parfaitement comprendre que des Finlandais, aujourd’hui, mais aussi des Polonais, des Baltes et des Ukrainiens, veuillent mettre le plus de distance possible entre eux et la Russie.
L’ennui est qu’entrer dans l’otan, autrement dit se jeter dans les bras des Etats-Unis, n’est pas la meilleure ni la plus sage des initiatives. Entre l’annexion, hier, par des bolchéviques ou la mondialisation, demain, c’est toujours entre une forme ou une autre d’esclavage qu’il est donné à choisir !
Il aurait certes fallu faire l’Europe, mais pas celle de Bruxelles, vassale des Etats-Unis et marche-pied vers la mondialisation. Et la refaire ne sera pas à notre portée avant longtemps.
Il ne reste plus qu’à espérer que la Russie, hier puissance hostile, aujourd’hui dernier état encore en vraie lutte contre les Etats-Unis, l’emporte enfin en Ukraine pour que cela mette un coup d’arrêt à l’hégémonie US. Mais ça aussi c’est mal barré.