LA QUÊTE DE DÉDIABOLISATION et de normalisation conduit décidément très loin. Après qu’il eut été ciblé par Libération qui établit minutieusement des listes de candidats RN supposément « racistes, antisémites ou homophobes », c’est-à-dire des listes de délation et de proscription, un postulant du Rassemblement national a été écarté par le parti, avant finalement d’être réinvesti. Joseph Martin, candidat aux législatives dans le Morbihan sous l’étiquette du Rassemblement national, suspendu après une accusation d’antisémitisme, la pire qui soit en République et donc pour le RN, a été réinvesti par une commission qui devait statuer sur son cas. « Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah », avait écrit le 22 octobre 2018 le candidat RN de la première circonscription du Morbihan, dans un message sur Twitter (devenu aujourd’hui X) et repéré par le journal Libération. Le Rassemblement national avait indiqué mercredi 19 juin qu’il retirait aussitôt son soutien à son candidat après ce message jugé antisémite, précisant qu’il était “suspendu” et serait « convoqué en vue de son exclusion ». En cas d’élection, ajoutait la direction du parti, qui en fait décidément des tonnes pour complaire à la communauté organisée et obtenir des places au prochain dîner du CRIF, il ne siégerait pas au sein du groupe du Rassemblement national, très probablement dirigé une nouvelle fois par Marine Le Pen.
Manque de chance, Joseph Martin était tout sauf un “infréquentable”. Auprès de l’AFP, il s’était d’ailleurs défendu le jeudi 20 juin de tout antisémitisme, assurant que son tweet était une réaction au décès, survenu la veille au soir, du révisionniste Robert Faurisson. Joseph Martin pensait à l’époque que ce décès était lié à une fuite de gaz, a-t-il expliqué. En fait, ce candidat mariniste se réjouissait ouvertement, et de manière passablement ignoble, de la mort du courageux Professeur. Ce qui est hélas parfaitement conforme aux orientations actuelles du RN. L’homme méritait donc d’être réintégré au RN. Son petit crachat sur le cadavre encore chaud d’un universitaire héroïque et incessamment persécuté les quarante dernières années de sa vie (1978-2018) méritait bien qu’il fût réinvesti par un parti devenu ultra-sioniste, ardent défenseur des lois Pleven et Gayssot et de la législation punissant « l’homophobie et la transphobie ». Le sépharade Louis Aliot, maire de Perpignan, ex-concubin de Marine Le Pen, et que les mauvaises langues appellent peu charitablement le crétin des Pyrénées, a été chargé de la réhabilitation politico-médiatique du sieur Martin, en s’exprimant ainsi sur France Inter le dimanche 23 juin. « On s’est complètement trompé sur ce monsieur. C’est Libération qui a utilisé un tweet polémique sur cette personne (autrement dit la direction du RN croit Libé sur parole et ne procède même pas à des vérifications, n’interroge même pas l’individu mis en cause par le quotidien gauchiste pour connaître sa version des faits avant de le sanctionner, c’est fou et en même temps très révélateur du fonctionnement actuel du Rassemblement national !) En regardant l’ensemble de ces tweets, ce n’est pas du tout ce qu’il a voulu dire. Il a fait des tweets contre la collaboration, contre le maréchal Pétain » — ce qui est parfaitement exact et ce qui est un sujet de gloire désormais au RN alors que Jean-Marie Le Pen a toujours dit, et encore dans nos colonnes le 9 avril 2015, qu’à ses yeux le maréchal Pétain n’a jamais été un traître, les choses ont donc bien changé depuis dans le parti à la flamme !). Et Aliot, dont l’œil ne renvoie jamais la lumière qu’il reçoit, tel un astre depuis longtemps éteint, d’ajouter que Joseph Martin avait été “réhabilité”. « Une commission des conflits s’est réunie vendredi 21 juin et après étude de ce cas, il a été considéré que le propos n’était pas antisémite. Il est bien réinvesti », a expliqué par ailleurs une source au Rassemblement national.
Le candidat investi par Eric Ciotti, dans le cadre d’une alliance entre le RN et LR (ou plus exactement avec le président en titre de LR car seuls deux députés sortants LR sur 61 ont accepté cet accord avec le parti de Jordan Bardella, ce qui est fort peu) en Meurthe-et-Moselle a eu, lui, moins de chance. Eric Ciotti a en effet retiré, ce même mercredi 19 juin, son investiture à Louis-Joseph Pecher, qui se présentait sous ses couleurs pour des « propos antisémites, homophobes et orduriers » sur les réseaux sociaux, a-t-il indiqué dans un communiqué laconique. Il s’agit de Louis-Joseph Gannat, qui se présente sous le nom de son épouse, Pecher. Il est le fils d’une personnalité longtemps notoirement proche de Jean-Marie Le Pen, preuve que Ciotti ne trouve quasiment pas de candidats issus réellement de LR. Dans un communiqué, Ciotti, qui a investi 62 candidats aux législatives (sur 577 circonscriptions) sous le nom de « Républicains à droite » et qui est un intime parmi les intimes de l’infâme Meyer Habib, indique que « l’union des droites que nous appelons de nos vœux doit précisément faire barrage aux torrents de haine, d’antisémitisme et de violence portées par l’extrême gauche. » Blablabla. En cohérence, il retire son « investiture et mobilise tous les moyens légaux pour sanctionner cet individu ». Avec Ciotti, Bardella et Marine Le Pen, on ne badine pas sur la question de l’antisémitisme, du révisionnisme et de “l’homophobie”. Rappelons d’ailleurs que Ciotti, ès qualités de président de LR, a voté et encouragé les sénateurs et députés LR, à voter pour la constitutionnalisation du « droit à l’avortement » et qu’il est notoirement favorable aux revendications du lobby LGBT. Jordan Bardella, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ne sont pas différents de lui sur tous ces plans. C’est la “droite” sioniste et gay-friendly.
CET AFFADISSEMENT (et le mot est faible !) de mouvements classés à droite, voire à l’extrême droite (tu parles !) de l’échiquier politique, n’empêche pas la gauche de continuer à hurler au « danger fasciste ». Si certains jouent manifestement un jeu et ne croient pas du tout à ce qu’ils disent, il y a toutefois beaucoup d’idiots utiles, à la base, et même au sein des appareils politiques, qui croient sincèrement au péril extrême que représenterait l’arrivée à Matignon, et donc au gouvernement du pays, du Rassemblement national et de ses alliés (qui se résument pour l’heure à Ciotti et à quelques-uns de ses proches, ce qui reste limité, on l’avouera). On peut donc s’attendre à de vastes manifestations dans les rues, qui ont déjà quelque peu commencé, si jamais ce scénario se réalisait au soir du 7 juillet. Pour l’heure, à en croire les enquêtes d’opinion, dont il faut bien sûr juger des résultats avec une grande circonspection, aucun des trois blocs actuels (le Nouveau Front populaire, les macronistes et le Rassemblement national et ses alliés) n’obtiendrait à lui seul la majorité absolue, même dans une hypothèse haute.
Toutefois, le RN semble actuellement de loin le mieux placé pour obtenir une forte majorité relative. Mais s’il ne parvient pas à la majorité absolue, comme le souhaite son président, le juvénile Jordan Bardella, qui a déjà dit qu’il ne briguerait pas Matignon en cas de majorité seulement relative, le pays risque d’être totalement ingouvernable et paralysé. Et ce pendant au moins un an, puisque le président de la République ne peut dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale avant le 9 juin 2025. Et même si Macron démissionnait (ce qui est une hypothèse hautement improbable, le chef d’Etat a d’ailleurs clairement dit dans le Figaro qu’il resterait à son poste jusqu’en mai 2027) et qu’un nouveau président était élu dans la foulée, ce dernier ne pourrait pas non plus procéder à une dissolution avant le 9 juin 2025. Le blocage serait donc total. Sauf à ce que le président fasse appel à l’article 16 de la Constitution qui lui donne temporairement les pleins pouvoirs — c’est ce qu’avait fait De Gaulle en avril 1961 après le putsch des généraux à Alger —. Macron, qui a démenti envisager cette hypothèse, sans doute pour rassurer les électeurs, pourrait toutefois avoir recours à cet article en cas de paralysie totale des institutions après les législatives. Ou alors il pourrait essayer de constituer un gouvernement technique, voire technocratique, gérant les affaires courantes, à l’instar du gouvernement Draghi en Italie en 2021-2022.
RESTE L’HYPOTHÈSE qu’on ne peut totalement exclure d’une victoire du RN qui obtiendrait, fût-ce de justesse, et avec ses seuls alliés ciottistes, la majorité absolue. C’est un scénario possible mais qui n’est pas en l’état le plus probable car si les électeurs du RN vont d’évidence se mobiliser pour essayer de faire échec à la Macronie et au Nouveau Front populaire, les électeurs de gauche font exactement le même raisonnement à l’envers et vont également se mobiliser fortement lors des deux tours du scrutin, les procurations ont d’ailleurs explosé ces derniers jours, particulièrement dans les grandes villes. Par conséquent, la progression des uns peut être freinée ou neutralisée par celle des autres, tout autant mobilisés. Les sondages accordent autour de 30 % désormais au Nouveau Front populaire. Si les chiffres sont exacts, c’est cinq points de plus que la défunte NUPES en 2022. Cette progression est loin d’être négligeable. Le RN et ses alliés seraient, quant à eux, autour de 35-36 % des suffrages, les macronistes autour de 20 %. Si le RN est donc pour l’instant en tête, à en croire ces enquêtes, cela ne suffit pas nécessairement pour obtenir une majorité absolue.
Ajoutons que la gauche, malgré ses divisions fratricides et ses désaccords programmatiques, a su faire l’union et même s’entendre sur des propositions communes, au moins le temps d’une campagne, en respectant l’identité et la spécificité de chacune de ses formations. Ce qui est très enthousiasmant et mobilisateur pour les électeurs de gauche qui commencent à croire à nouveau à une possible victoire, ou en tout cas à une forte progression en voix et en sièges. On n’observe pas une semblable union à “droite” (ou à ce qui en tient lieu) où il s’agit en réalité d’une absorption par le RN, de débauchages individuels, mais non d’une véritable alliance entre formations politiques, toutes respectées dans leur spécificité et dans leur différence, avec un programme de compromis négocié en commun, entre par exemple le RN, LR et Reconquête (et pourquoi pas d’ailleurs avec les Nationalistes de Bonneau et de Benedetti dans un monde idéal, même si cela relève actuellement de la science-fiction puisque Marine Le Pen préfère Serge Klarsfeld aux héritiers de Pierre Sidos ? Mais après tout, la gauche s’est bien alliée, elle, avec le très radical NPA de Poutou et Besancenot !)
Si, malgré tout, le RN arrivait à Matignon, il sera intéressant de voir ce qui va se passer, sachant qu’en cas de blocage il ne pourra pas utiliser l’arme du référendum ni celle de la dissolution, qui dépendent l’une et l’autre exclusivement du bon vouloir du président de la République et qu’il aura de surcroît contre lui le Sénat, le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel, l’essentiel des pays de l’Union européenne, l’administration, et la gauche et l’extrême gauche puissantes et vociférantes dans la rue. Quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse. Le risque est alors grand, comme le prédit le gaulliste inclassable et au franc-parler Henri Guaino que le RN, déjà très affadi, devienne non pas un parti fasciste ou fascisant (il est ridicule de le penser) mais « une sorte d’UMP bis », après l’UMP Chirac-Juppé et « l’UMP Macron », c’est-à-dire un centre mou qui fasse sur l’essentiel la même politique que ses prédécesseurs. Au risque de désespérer à son tour ses électeurs qui croient de manière ingénue mais sincère qu’avec lui l’heure du grand ménage est enfin venue. […]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
il n’y a pratiquement aucune chance que le RN passe avec la majorité absolue. C’est mathématique, la droite restée « la plus bête du monde » étant viscéralement incapable d’agir en fonction de ses intérêts, incapable de réaliser un minimum d’union – quand il suffit de trois coups de fil entre les gauchistes de tous poils, et une demi-heure de temps, pour remettre sur pied, à volonté, leur « front républicain » ou leur « front populaire » de merde.
Mais même l’emporter avec une majorité relative n’est peut-être pas si évident, à bien y réfléchir, et nous pourrions bien avoir la mauvaise surprise, au soir du deuxième tour si ce n’est même après le premier, de voir les gauchistes passer devant le RN, fût-ce d’une courte tête. Nous ne savons pas vers qui va aller le vote de tous ces types qui se sont rués pour demander une procuration, mais il semble bien, d’ores-et-déjà, qu’une majorité de ce vote va profiter à la gauche. C’est du moins ce qu’on peut déduire de certains échos qui nous parviennent des fonctionnaires qui établissent ces procurations (authentique !).
Bardella a dit qu’il jetterait l’éponge s’il doit gouverner avec une majorité relative. Il a raison, c’est impossible, il serait empêché de faire quoi que ce soit et risquerait même de voir son gouvernement tomber à cause d’une motion de censure (qui serait adoptée, elle), et de surcroît les autres en profiteraient, après-coup, pour nous sortir leur « vous avez vu, ils ne sont pas capables de gouverner » couru d’avance.
Ce ne serait pas si grave que cela, la partie étant remise à 2027 où le RN pourrait se présenter en situation beaucoup plus favorable.
Le vrai problème, c’est une arrivée au pouvoir avec la majorité absolue. Bien que peu probable, elle entraînerait un véritable déchaînement de la gauche dans les rues, et une chasse au facho, avec peut-être bien lynchage et même l’élimination physique de plusieurs personnes repérées et identifiées comme telles. Avec comme conséquence, non pas une police et une gendarmerie qui interviendraient pour maintenir leur « ordre raie-publicain » – au contraire la police et la gendarmerie REFUSERONT d’obéir au RN, comme d’ailleurs les préfets et à peu près tout l’ensemble du corps administratif, mais un Macron qui ne manquera pas l’occasion – quelle aubaine ! – d’invoquer l’article 16 pour… sous prêtexte de ramener la paix sociale… DISSOUDRE LE RN désigné d’office comme la cause et l’origine des troubles. Ce ne sera pas difficile. Pour faire passer le truc, il suffira de dire que cette dissolution n’est que temporaire, qu’on va voir, qu’on attend que les esprits se soient apaisés pour reprendre le cours normal des choses, et patati, et patata. Leur éternel blabla.
Le vrai problème, c’est ce pouvoir qu’a la gauche d’interférer dans toute élection et puis, si besoin, de l’annuler si le résultat ne lui convient pas. En toute impunité, avec même l’assentiment de facto de l’administration en place.
Une seule question, maintenant, pour finir et ce sera la conclusion :
Comment cela est-il possible ?
Si nous n’étions pas toujours restés passifs, si nous avions su faire de l’agit-prop comme eux, si nous avions été capables de leur rendre leurs vacheries, si nous l’avions seulement voulu, tous ces salopards des médias et du spectacle y regarderaient à deux fois avant de montrer leurs gueules à la télé pour appeler au vote anti-RN ! Parce qu’ils savent ce qu’ils risqueraient et ce qu’il pourrait leur en coûter !
Le vrai problème, c’est qu’aujourd’hui, le gaucho qui descend la rue y va parce qu’il sait qu’il ne trouvera personne devant lui ! C’est vrai aujourd’hui, et ce le sera demain encore !
On apprend, dans les universités à option « journalisme », que la première condition pour se situer en position de savoir est de savoir dire « je ne sais pas » !
Moi aussi, des fonctionnaires chargés de recueillir les procurations m’ont fait quelques confidences. Mais ce ne sont pas tant les procurations qui m’alarment que le possibilité de bourrage des urnes dans des banlieues où – rappelons le ! – l’autorité de la République ne s’exercent pas.
Il m’est arrivé par le passé d’assurer personnellement la sécurité de candidats FN dans certaines banlieues à risque. C’était dèjà très chaud… et c’était pourtant dans les années 80/90 ! J’imagine ce que ce doit être aujourd’hui.
J’aime en général beaucoup les éditoriaux de M.Jerome Bourbon et particulièrement celui-ci. Il résume parfaitement » la vie politique française », fondée sur son absence. Tout se décide, en fonction des convenances et des exigences d’un groupe humain auquel tout doit tourner et de rapporter sous peine d’être déshumanisé et criminalisé, c’est la raison de mon combat incessant que je mène depuis plus de 40 ans pour l’égalité humaine, laquelle, n’est ni un » gros mot », ni la propriété de castes supremacistes.
Très bon éditorial de M. Bourbon comme chaque semaine d’ailleurs. Mais juste, et sans se leurrer, car le RN est loin d’être la panacée, ne serait-ce pas préférable pour nous de les avoir aux affaires? La répression contre nous serait peut-etre moindre, et les dissolutions que nous subissons stoppées ? Je me fais peut-etre de illusions, je sais que le « moindre mal » est toujours un mal, mais ce serait une étape vers une conquête du pouvoir d’avoir les mains plus « libres ».
Elections 2024 : partie 2. Des électeurs jamais responsables et jamais coupables
Guido vendredi 28 juin 2024Actualité générale, Analyse, Argent et politique, Culture, Droits et libertés, Éducation, Élections, Histoire, Liberté d’expression, Manipulation, Opinion, Propagande, Réflexion, Tribune libre
Les résultats des européennes 2024 ont donné lieu à un concours d’accusations pour déterminer qui était le plus coupable et qui était le moins responsable : la presse ? Monsieur Untel ? Le dirigeant de tel parti ?
La loi du silence
Il est tout de même formidable que tout le monde semble s’entendre pour oublier le principal fautif.
Nous allons donc mettre les pieds dans le plat. D’avance, nous supplions que l’on nous excuse, car nous allons écrire des choses monstrueuses, inconcevables, scandaleuses, révoltantes.
Que l’on nous pardonne donc, mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, les responsables sont … les électeurs !
Jusqu’à preuve du contraire, ce sont bien eux qui votent. Ce ne sont ni les propagandistes de la presse mainstream, ni les ministres, ni Klaus Schwab, ni Bill Gates, ni Bardella, ni Mélenchon, ni tel chanteur ou tel acteur, ni les députés ou les sénateurs, ni le « dissident » X ou Y.
Contrairement à ce que répètent tous les perroquets, ce n’est pas Macron qui a créé le chaos, ce sont les électeurs qui, par leur vote, l’ont provoqué.
Il faut arrêter de trouver constamment des excuses et des boucs émissaires à des populations qui n’en finissent plus de démontrer leur idiotisme, leur moutonnerie, leur lâcheté, leur irresponsabilité, leur bassesse, leur indignité.
Des excuses, en admettant qu’elles en aient eu un jour, elles n’en ont plus aucune.
Car, effectivement, nous ne sommes plus simplement dans la bêtise, mais dans quelque chose de bien plus grave, [comme nous n’avons cessé de le souligner en particulier depuis le Covid]url:Covid-19 : abécédaire des idées fausses et reçues – Les moutons enragés (lesmoutonsenrages.fr) (1). Nous n’en fournirons que quelques exemples.
Mélenchon le normand
Avant la présidentielle 2017, la propagandiste Léa Salamé demande à Mélenchon s’il faut sortir de l’euro. A cette question qui touche un point crucial, notre néo-conservateur déguisé en révolutionnaire ose répondre : « Oui … Non … Oui … Non » . Rien que pour cela, cet individu, qui se paie ouvertement la tête des Français, et sur un problème aussi vital, aurait dû se ramasser une gamelle. Que nenni ! Il a récolté plus de 7 millions de voix, soit 14,84 % des inscrits et 19,58 % des suffrages exprimés. Des gens votant pour un type qui se fout d’eux à ce point, ne sont pas seulement pathologiquement débiles, mais odieusement indignes.
Monsieur Mélenchon et son groupe viennent encore d’engranger dans les 2,5 millions de voix alors qu’ils revendiquaient effrontément leur volonté d’engager toujours plus la France dans un affrontement militaire contre la Russie. Ils osent se présenter aux législatives sur un programme de guerre déclarée contre ce pays, car c’est bien cela, le soutien à l’Ukraine – militaire, logistique, financier, jusqu’au bout, comme dit madame Manon Aubry, tête de liste LFI aux européennes. Cet argent, ils le volent et vont continuer de le voler aux Français, et il n’ira ni aux salaires, ni aux retraites, ni aux hôpitaux, ni à l’école, ni à aucun service public. Nous pouvons parier que monsieur Mélenchon et son soi-disant « nouveau front populaire » seront quand même plébiscités par des millions de votants aux législatives (2); des électeurs que ne rebuteront même pas les candidatures de François Hollande, l’un des pires présidents de la République, et de Jérôme Cahuzac, le ministre des Finances qui fraudait le fisc; car cet art de recycler des spectres hideux sous couvert de nouveauté, ne choquera probablement pas plus que cela le « peuple de gauche » , comme l’appelle le félon Mélenchon (3).
Le Front anti-national
Les électeurs du RN (Rassemblement National) ne valent pas mieux.
Ce parti a tourné sa veste sur tous les sujets et, alors qu’il feint de s’opposer frontalement à LFI, à Renaissance ou à LR, rien ne le différencie de ces formations, que ce soit sur les mœurs, le sociétal, l’économie, le social, la politique étrangère, ou même l’immigration.
Des beaufs qui glissent un bulletin RN dans l’urne parce qu’ils croient, soi-disant, que ce parti va extraire la France de l’UE et va mettre fin à l’immigration démentielle, ce qui est totalement faux, sont impardonnables, car il n’y a pas besoin de passer des heures à tenter de trouver des informations qui seraient cachées, pour savoir que, sur ces deux sujets comme sur tout le reste, le RN a totalement tourné casaque, et depuis longtemps.
D’ailleurs, le RN venait à peine d’arriver en tête aux européennes, que monsieur Bardella et ses acolytes multipliaient leurs nouvelles apostasies : à propos des retraites, à propos de l’OTAN, à propos du marché européen de l’électricité, à propos de tel rite musulman etc.
Ils n’ont même pas attendu l’après- législatives pour entasser nouvelles volte-face sur nouvelles palinodies. Ils ont l’impudence de s’y présenter remplis de leurs trahisons et de leurs revirements.
Hélas, ils le font parce qu’ils savent que des millions de benêts voteront quand même pour eux !
Et ces benêts sont responsables des apostasies répétées d’un RN auquel tous ses parjures rapportent toujours plus de voix (4).
Le consensus pour le pire
Une chose n’a pas été soulignée : tous les partis institutionnels qui se présentaient aux européennes (LFI, PCF, PS, RN, LR, Renaissance etc) sont ralliés à tous les fondamentaux du système, même quand ils font croire le contraire : covidisme; LGBTisme; prétendus changements de genre et de sexe; propagande LGBTQIA+ à l’école; procréation médicalement assistée (PMA); gestation pour autrui (GPA); wokisme; cancel culture; maintien dans l’Union Européenne (UE), dans l’euro, dans Schengen et dans l’OTAN; guerre.
Or, ces partis du système ont rassemblé dans les 90 % de votants. Ce sont donc quelque 90 % de votants qui ont cautionné les fondamentaux du système, du covidisme aux horreurs du transgenrisme.
La guerre, stade ultime de l’idiotisme
Tous les gros partis qui se présentaient aux européennes, soutiennent à fond l’implication directe de la France dans la guerre contre la Russie et le soutien total à l’Ukraine (diplomatique, logistique, militaire, financier, soldatesque, nucléaire). [Les scores étant ce qu’ils sont]url:Les archives des élections en France (interieur.gouv.fr) , il en découle que peut-être 90 % des votants ont donné leur suffrage à des mouvements ayant clairement pour programme la guerre contre l’ours moscovite.
On peut compter sur les flagorneurs qui nous disent que le peuple n’est jamais coupable et jamais responsable, pour soutenir que des électeurs qui votent à 90 % en faveur de partis prônant un affrontement militaire de plus en plus direct et total contre la Russie, sont en fait opposés à la guerre et ne sont ni des irresponsables ni des criminels, mais de tendres agneaux victimes des méchants loups qui les ont trompés.
En réalité, au lieu d’ânonner qu’au fond, les gens ignorent pour quoi ils votent parce qu’on leur ment, il faudrait avoir le courage de poser cette question toute bête : et s’ils plébiscitaient des partis engagés dans le transgenrisme, dans le covidisme, dans le bellicisme, dans l’atlantisme, parce qu’ils sont eux-mêmes plus ou moins favorables à tous ces ismes, ou parce que, au fond, ils n’y sont pas fondamentalement opposés et s’en accommodent très bien (5) ?
Sadomasochisme ?
Quoi qu’il en soit, on les piétine, on se fout de leur gu…. , on leur raconte des énormités qu’un gamin de dix ans intelligent ne goberait pas, on les écrase, on les floue, on les gruge, on les méprise, et on récolte leurs votes. Des citoyens comme ça, ça s’appelle comment ?
(1) On se trouve devant un idiotisme et une indignité si profonds, si énigmatiques, si indicibles, qu’au moment du Covid 19, un commentateur s’était demandé si l’on ne mettait pas on ne sait quelles substances dans la nourriture de la population.
(2) Si nous avons le temps, nous reviendrons sur l’attitude de La France Insoumise (LFI) concernant la Palestine, qui corrobore au-delà de toute mesure [ce que nous avons écrit à ce sujet]url:Réactions sur Gaza : le piège à plusieurs mâchoires – Les moutons enragés (lesmoutonsenrages.fr) . Contrairement à ce que prétendent certains, ce n’est pas un revirement, mais, au contraire, une confirmation, puisque, comme nous l’avions dit, ces manipulateurs n’en ont rien à faire des Palestiniens : à preuve, ils se sont empressés de se prosterner devant les positions archi-sionistes de monsieur Glucksmann (tout en essayant de sauver les apparences trompeuses, comme à leur habitude). Contents d’avoir été cocufiés une fois de plus, les pro-Palestiniens qui croient que la Gauche est avec eux ?
(3) On a affaire à des politicards tellement tordus que l’on peut toutefois se demander si Hollande et Cahuzac ne seraient pas là précisément pour servir de repoussoirs afin que les citoyens, ou une partie d’entre eux, s’abstiennent ou votent pour une autre coalition, par exemple celle de Macron ou celle de Bardella.
(4) Il a été suggéré qu’en réalité, Bardella pourrait ne pas souhaiter devenir Premier ministre et pourrait faire exprès de décevoir une partie de son électorat afin de ne pas obtenir un score trop important.
(5) Il y aurait tout un article à écrire sur le je-m’en-foutisme d’une grande masse de la population, qui n’est, au fond, pour rien et contre rien, du moment qu’elle peut mener sa petite vie sans se prendre la tête, en toute irresponsabilité. Et il y aurait tout une réflexion à mener, justement, sur ce que nous nommerions la société de l’irresponsabilité.
Guido
Quand notre ami GL, dont les réflexions son toujours aussi élaborées que pertinentes, prévoit que (je cite) : » Police et gendarmerie refuseront d’obéir au RN », je pense qu’il faut nuancer.
Pour avoir passé une partie de ma vie, d’abord en tant que militant, puis en tant que dirigeant un service d’ordre nationaliste, à me confronter avec police et gendarmerie, je puis témoigner d’une réalité qui a été loin de s’atténuer avec le temps et qui est même plus évidente aujourd’hui que jamais :
Qu’il s’agisse de la hiérarchie policière, militaire ou préfectorale, notre ami GL a raison. Cette racaille arriviste n’a pas fait carrière en fonction de ses diplômes et encore moins de ses mérite, mais en fonction de sa soumission à ceux qui favorisent ses carrières et garnissent ses mangeoires : young leaders, bilderberg, loges maçonniques et autres manipulateurs de marionnettes. Ils trahiront au service de leurs maitres comme ils ont toujours trahi.
Mais il n’en va pas de même en ce qui concerne les forces de l’ordre de terrain qui, confrontées à la violence, au mépris et à la haine de l’ultra gauche immigrationniste et des immigrés eux-mêmes, ne peuvent ignorer combien nous avons raison et nous sont favorables.
Iront-ils jusqu’à refuser d’obéir en notre faveur ?
Contrairement aux imbéciles qui, DANS NOTRE PROPRE CAMP, illustrent ce que peut être la droite « la plus bête du monde » que dénonce avec raison notre ami GL, en insultant les forces de l’ordre, traités de « chiens du régime » sur leurs sites prétendument nationalistes, notre intérêt bien compris n’est pas qu’ils refusent d’obéir : ILS SERAIENT IMMEDIATEMENT REMPLACES par d’autres, qui nous seraient défavorables !
Mais, au cours de multiples arrestations, gardes à vue, emprisonnements, j’ai pu apprécier la différence entre des policiers ou gendarmes obéissant « en trainant les pieds » et en se limitant au minimum… et ceux qui furent fanatisés contre nous !
Je l’ai écrit… je le répète… ne laissons pas l’exclusivité du maniement des armes à nos adversaires. Plutôt que de critiquer stupidement l’armée, la gendarmerie, la police ou l’administration pénitentiaire, investissons discrètement ces professions qui sont l’ultime rempart du pouvoir à renverser !
Je crois que vous avez raison hélas, 90%au moins des français au moins ont voté pour l’indépendance de l’Algérie en 1962 par exemple et ont avalés bien d’autres couleuvres par le passé sans broncher. Comme le disait dans les années 70 Alexandre Zinoviev, un régime tient avec le consentement tacite des gouvernés.le peuple français est un ramassis de gastro couillards qui aiment ce vomi. C’est le péché définitif de celui qui en toute connaissance de cause refuse obstinément le pardon de Dieu. Il se plaint de son sort funeste mais sans aucun repentir…comme le mauvais riche de l’évangile on ne peut pas sauver quelqu’un sans lui. Dieu pardonne souvent, l’histoire pardonne parfois mais la nature ne pardonne jamais. Ils méritent leur sort, qu’ils crèvent.
Que le pseudo derrière lequel vous vous dissimulez héroïquement vous identifie à un RAT ne m’étonne pas !
Lire ce que vous osez dire de notre peuple est odieux ! Certes, la stupidité n’est pas exceptionnelle, mais elle devient insupportable lorsqu’elle se veut péremptoire !
Notre peuple, comme tous les peuples, est ce qu’en font ses élites. Et seule la trahison de ces élites ou prétendues telles est à prendre en compte !
Puisque vous vous référez à la guerre d’Algérie, faut-il vous rappeler que les appelés du contingent parvenaient sous les drapeaux sans aucune sélection particulière.
– Pourtant, alors que la plupart, laissés à l’abandon par des cadres militaires incompétents, passaient leur temps de conscription à trainer leur ennui en réclament « la quille »…
– Les mêmes, originaires des mêmes villages oui des mêmes cités, risquaient leur vie avec enthousiasme et générosité dans les unités parachutistes…
La différence ? Huit mois de formation par des cadres qui leur avaient expliqué pourquoi ils se battaient, qui leur avait parlé d’honneur et de patriotisme !
La « nature » à laquelle vous vous référez produit, sans l’ensemble du monde vivant, des « males Alpha » qui mènent leurs semblables. La troupe va où ces bergers les mènent. Et il n’en va pas différemment des humains.
Ce qui a évolué au fil des siècles et plus particulièrement au cours des dernières décennies est l’immense capacité de nuisance de la propagande. Laquelle est tragiquement négligée par les meneurs nationalistes. C’est ce qui est l’objet de mon récent livre : « DESINTOX passive… active… mémorielle… » Que vous ne lirez pas, bien entendu !