Une nouvelle Croix Citadelle sur un sommet des Hautes-Alpes
Des premiers temples païens aux sanctuaires bâtis sur les plus hautes montagnes, l’Homme européen n’a eu de cesse de chercher à relier le ciel et la terre. Héritage de cette volonté, les croix sommitales constituent un héritage transcendant de la foi. Signes visibles de la volonté d’idéal de l’Homme européen, de sa soif d’absolu, de beauté et de dépassement, elle se révèlent dans le monde d’aujourd’hui être de véritables marqueurs de notre civilisation. À ce titre, elles sont de plus en plus attaquées, dégradés voir détruites par les ennemis de notre monde.
Dans un esprit qui s’oppose à la destruction, nous voulons restaurer la France de tradition, cette France que nous chérissons. C’est pourquoi, nous, amoureux de notre France charnelle, de ses clochers, de ses sommets, de ses terroirs et de ses croix, fiers héritiers de notre patrie, de son histoire, de sa foi, de ses saints et de ses héros, nous avons le projet de rendre à ces monts leurs croix.
Partout où elles seront attaquées, nous les défendrons ! Partout où elles seront abattues nous les érigerons de nouveau !
C’est pourquoi le 31 mai 2021, des militants des Croix Citadelles ont érigé une nouvelle croix sur un sommet des Hautes-Alpes. Une croix de 6 mètres de haut, la Croix du Palastre, apportée à dos d’hommes veille désormais de nouveau sur ces vallées [compte-rendu et reportage photo ci-dessous].
Ne plus subir, reconquérir !
Les Croix Citadelles, veilleuses de civilisation.
(contact : [email protected])
Stat crux dum volvitur orbis
Semper fidelis
Sursum corda (*)
« Sois semblable à un promontoire contre lequel les flots viennent sans cesse se briser ; le promontoire demeure immobile, et dompte la fureur de l’onde qui bouillonne autour de lui », telle est la déclaration ferme et définitive de l’Empereur romain Marc Aurèle (121–180 av. J.-C.) derrière laquelle nous nous rassemblons en cette fin du mois de mai, mois de Marie.
Par les routes de montagne inondées de lumière, en cette matinée du samedi 29 mai, une poignée d’entre nous part pour une petite excursion dans un lieu de prédilection pour d’adorables rongeurs : les marmottes. Notre groupe en observe quelques-unes à l’œil nu, aux jumelles, voire en photographient.
Une fois achevée cette promenade distrayante par un rafraîchissement bienvenu, nous regagnons notre chalet où des amis patientent déjà ; certains s’installent, d’autres s’attèlent à la préparation de l’apéritif et du repas.
Quelques salutations et conversations avant et pendant le déjeuner pris dans une atmosphère fort chaleureuse, emplie de joie ; puis, restaurés et pleins d’entrain, nous nous élançons à l’assaut du col du Palastre. Effectivement, c’est sur ce sommet des Hautes-Alpes, situé dans la vallée du Champsaur et culminant à 2 280 mètres, que nous hisseront la croix le lendemain.
Certains parmi nous, ayant participé au crapahut débuté il y a déjà une semaine, connaissent l’itinéraire et ses caractéristiques. Nous montons, à notre rythme, chargés d’outils et de sable dans le but de préparer au mieux la venue de la future reine du sommet. Nous descendons et rentrons au chalet au crépuscule.
La soirée est singulièrement appréciable et joyeuse puisque nous fêtons l’anniversaire de l’un de nous ; célébration symbolisée par une somptueuse forêt noire sur laquelle était inscrit cette devise célèbre, qui nous correspond : « Mon Honneur s’appelle Fidélité ». Avec le repas d’anniversaire résonnent les chants et chansons à boire.
Réveil, c’est le jour J ! Petit-déjeuner et préparatifs pour les uns et les autres (nourriture à emmener, croix à placer sur le toit du 4×4), puis commence notre périple, oserait – on employer le terme de calvaire ?
Deux groupes se forment pour ce début d’ascension, correspondant aux deux morceaux de la croix nommés le « patibulum » (la partie transversale de la croix destinée au crucifiement ) et le « stipes » (le poteau vertical de la croix utilisée par les Romains pour le supplice du crucifiement), sans oublier les nombreux porteurs de sacs. Une pause d’une petite heure a lieu sur notre chemin avant le repas de midi ; ce moment d’arrêt correspond à la messe dite près d’un cours d’eau, à l’aide d’une grande pierre en guise d’autel, par le Père Marcel Delacroix qui nous accompagne et que nous remercions chaleureusement.
Rappelons que ce jour où nous plantons notre croix, 30 mai, est au combien emblématique : c’est la véritable fête de Sainte Jeanne d’Arc, exemple d’espérance, patronne secondaire de la France, brûlée vive sur le bûcher de la place du Vieux-Marché à Rouen, ce jour-là en 1431, soit 590 ans du décès de la Pucelle d’Orléans ; et c’est également la fête des Mères, si chère au cœur d’un Maréchal de France. C’est également le huitième anniversaire de la création des Caryatides, toujours fidèles au poste, un jeudi 30 mai de 2013 à Lyon.
Une fois la messe célébrée, nous poursuivons notre route, nous arrêtant pour prendre l’eau nécessaire à la prise du béton, ainsi que pour pique-niquer.
La dernière phase de l’ascension, désormais entamée, exige du groupe d’être pourvu de confiance, de faire preuve d’entraide et de résolution ; qualités dont des Nationalistes ont souvent fait preuve, gardant à l’esprit que « l’impossible recule toujours lorsqu’on marche vers lui » selon la belle formule d’Antoine de SAINT-EXUPÉRY (1900–1944). Car, en effet, la pente devient rude, quelques zones neigeuses apparaissent ; et les deux groupes arrivent à destination, au sommet, entonnant le chant de JEUNE NATION « dans la paix et l’amitié », auquel l’écho répond dans la vallée !
Émerveillement flagrant dans nos yeux face au panorama, « impossible n’est pas français », nous le démontrons une fois encore.
Restent à présent les derniers préparatifs à la levée de notre croix majestueuse de plus de six mètres de hauteur ; cette étape est réalisée à l’aide de sangles, et de tous les bras, en compagnie d’une météo violemment orageuse. La grêle s’invite mais quoi qu’il en soit, quelques secondes après, aussitôt levée, la croix est foudroyée ! Prières à Sainte Barbe et Sainte Fleur suivent immédiatement cet événement. Nous terminons la consolidation du pied, la croix est bénie et nous la contemplons puis quittons le sommet sans tarder, victorieux.
Lors de la descente, tandis que résonne « La prière du para », d’autres ont une pensée pour Éléna Roerich (1879–1955), femme de lettre Russe : « Là où l’idée d’héroïsme est considérée comme quelque chose de ridicule ou même de malséant, il y a un réel déclin. Le temps est venu où nous devons tous être héroïques et susciter des héros ».
Une fois prises quelques photos de groupe avec nos drapeaux, nous regagnons une dernière fois le chalet afin de le nettoyer et de préparer notre départ. Viennent les aurevoirs, les remerciements, l’émotion de se quitter.
La toute-puissance de notre action, sur les plans symbolique, physique et émotionnel, rappelle, puisque c’est nécessaire, que nous sommes en Terre catholique, que nous sommes toujours fidèles à la France, fille aînée de l’Église triomphante.
Notre action nous galvanise dans l’effort et la cohésion, soulignant la permanence de notre combat total, global dans l’Honneur et la Fidélité :
« Par les routes inondées de lumière
Nos chants montent dans un jour nouveau
Dans le matin claquent nos bannières
Notre foi vit dans nos drapeaux
Refrain (bis)
Honneur Fidélité ; Honneur Fidélité
Saurons-nous donner des jours plus beaux !
Hier ami c’était l’aventure
La guerre les routes les combats sanglants
Nous avons acquis une âme dure
Amis la France nous attend !
Partout la misère nous tenaille
Notre peuple souffre mille maux
Mais nos cœurs tous prêts à la bataille
Feront naître des temps nouveaux »
Haut les cœurs ! En Avant la Victoire !
Maîtres chez Nous ! Qui Vive ? France !
(*) La croix demeure stable alors que le monde change, Toujours fidèle, Haut-les-cœurs !
Merci pour cette magnifique action de sauvegarde de notre civilisation.
bravo pour l’effort et l’initiative