La juge marseillaise Christine Saunier-Ruellan a mandaté un expert pour « décrypter et analyser » quatre voyages en jet privé effectués par Nicolas Sárközy entre décembre 2012 et février 2013. Comme tout oligarque exemplaire, Nicolas Sárközy n’aime pas les pauvres et voyage en jet privé ; ce n’est pas ce qui intrigue la justice. Ces quatre voyages ont été réalisés sur la ligne d’« Air Cocaïne », du nom donné par la presse à la société de Pierre-Marc Dreyfus, qui dirige la Société nouvelle trans hélicoptère service (SNTHS). Ils ont été facturés à Lov group invest (LGI), la société de Stéphane Courbit, un proche de l’ancien président de leur République pour trois d’entre eux et le quatrième à l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sárközy (ASANS).
L’affaire dite « Air Cocaïne » concerne une enquête sur un vaste trafic de drogues lancée en 2013 après la découverte de 700 kilos de cocaïne dans un avion en partance pour la France depuis la République dominicaine. Trente-quatre personnes ont été interpellées dans cette enquête, dont le président de la SNTHS Pierre-Marc Dreyfus depuis mis en examen. L’avion utilisé pour ce trafic de drogues apatride appartenait à un autre oligarque juif, le lunetier Alain Afflelou. La drogue était convoyée entre la République dominicaine et la France avec des liaisons à Antigua, au Bourget et sur le petit aéroport belge de Sint Truiden.
L’un des dix mis en examen, présent dans l’avion rempli de drogue et se présentant comme le « troisième (sic) pilote », possédait dans son téléphone un nombre impressionnant de contacts dans l’oligarchie, et notamment celui de Nicolas Sárközy. L’homme suspecté d’avoir affrété l’avion aux 700 kilos de drogue était lui en contact avec Pierre Sárközy, enregistré dans son téléphone au nom de « Dj Jed Sarkosi » ; l’individu est un “rappeur” et “producteur” de “musique” connu comme « DJ Mosey ».
Son père a voyagé sur « Air Cocaïne » à destination de Doha au Qatar – un voyage à 95 000 euros –, près de New York aux États-Unis et à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, pour un total de plus de 300 000 euros, dans les quatre mois qui ont immédiatement précédés la découverte des 700 kilos de cocaïne.
Le quatrième vol est le plus énigmatique : il devait se produire le 21 mars 2013, deux jours après la découverte de la drogue et la saisie de l’avion. Nicolas Sárközy devait se rendre à Bordeaux pour y répondre à une convocation judiciaire dans le cadre de l’affaire Bettencourt – dans laquelle est impliqué et était mis en examen Stéphane Courbit, qui a reçu plusieurs dizaines de millions de la milliardaire. La SNTHS avait alors mis à sa disposition un autre avion, mais le vol fut par contre facturé à l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sárközy. Or le compte de ce client, comme plusieurs autres dont le principal d’entre eux, LGI, a disparu des archives de la société de Pierre-Marc Dreyfus.
Nicolas Sárközy pourra se distraire de tous ses ennuis judiciaires en écoutant sa compagne Carla Bruni lui susurrer :
« Tu es ma came
Tu es mon genre de délice, de programme
Je t’aspire, je t’expire et je me pâme
Je t’attends comme on attend la manne
(…)
Tu es ma came
Plus mortelle que l’héroïne afghane
Plus dangereux que la blanche colombienne
Tu es ma solution à mon doux problème »