Six islamistes à papiers français ont été empêchés par les autorités républicaines de quitter la France pour rejoindre les tueurs islamistes en Syrie. Il s’agit de la première application de la loi « antiterroriste » (sic) le permettant. Mais ces six criminels, âgés de 23 et 28 ans, n’ont subi aucune autre mesure, et notamment, puisque leur République refuse les mesures radicales, la seule qui préserverait la sécurité des Français : leur enfermement à vie. À la place de ces mesures salutaires, ils sont simplement « privés de passeport » pour six mois, une période renouvelable.
Pour les plus résolus, rien ne les empêchera ni de faire appel aux nombreux criminels étrangers qui proposent des faux papiers – un réseau a été démantelé encore il y a quelques jours –, ni de tenter de rejoindre la Syrie ou l’Irak en franchissant de manière illégale les frontières, profitant du laxisme généralisé en Europe, et de la complicité de certains pays comme la Turquie avec les terroristes.
Les autres sont donc désormais libres sur le territoire national, alors même que les groupes criminels qu’ils ont tenté de rejoindre ont demandé à leurs partisans de commettre des attaques où ils se trouvent s’ils ne pouvaient pas les rallier. Ils pourraient par ailleurs également – les binationaux sont extrêmement nombreux et ils peuvent toujours obtenir la nationalité d’un pays tiers – posséder ou obtenir le passeport d’un autre pays.
Bernard Cazeneuve, le ministre de la Police de Manuel Valls, s’est vanté de l’application de cette dangereuse mesure et a affirmé que déjà une quarantaine d’interdictions de sortie du territoire français étaient en préparation.
« Si des Français partent commettre des exactions en Irak et en Syrie, à leur retour, ils représentent un danger plus grand encore pour le territoire national et risquent de commettre des actes terroristes de grande ampleur »
a-t-il déclaré, sans évoquer le danger qu’ils représentent de toute façon, et contre lequel le gouvernement, faute de vouloir rendre la France aux Français, ne peut proposer aucune solution efficace et concrète.
Cette quarantaine d’islamistes s’ajoute aux plusieurs centaines de criminels ayant déjà effectué des « stages » en Syrie ces dernières années et plus anciennement en Afghanistan, en Irak, en Algérie et en Afrique auprès de groupes islamistes et présents en France. Au total, selon les chiffres officiels du gouvernement, il y aurait près de 500 criminels à papiers français ou partis de France en action au Levant et 1 400 impliqués dans les réseaux qui permettent l’envoi d’islamistes chez les égorgeurs.