Posture(s)
Invité de Canal+ Julien Dray s’est violemment emporté contre son ancien complice des groupes extrémistes communistes Jean-Luc Mélenchon.
« Quand on commence à arracher la chemise, après on va casser la gueule. Après qu’on a cassé la gueule, on enlève ou on exécute. Ça s’est déjà passé dans l’histoire. Pour toutes les générations qui sont là et qui applaudissent : en 1970-1971, l’extrême gauche s’est posé la question de la violence. Et l’Italie, par exemple, a basculé dans le terrorisme »,
a déclaré le collectionneur de montres de grand luxe – activité peu conciliable, il est vrai avec l’engagement politique radical. Il a omis de rappeler que la République qu’il défend et qui le fait vivre n’a été fondée que sur la guerre civile, le meurtre et les exécutions, depuis la 1re en 1792 jusqu’à la dernière en 1958, dans le sang des Chouans et des Provençaux, des ouvriers et des travailleurs, des patriotes et des Européens, des Harkis et des Pieds-Noirs.
Julien Dray a dénoncé plus avant la posture de Jean-Luc Mélenchon dans l’affaire des chemises d’Air France. Le dirigeant d’extrême gauche avait fanfaronné qu’il était prêt à prendre la place des arracheurs de chemises en prison, sachant pertinemment premièrement qu’ils ne seront pas condamnés à de la prison, deuxièmement qu’il ne pourrait pas le faire.
« C’est facile de dire sur un plateau qu’on va aller en prison quand on sait qu’on n’ira pas, a réagi Dray. C’est une posture que vous applaudissez tous en disant : Quel formidable courage ! Mais le vrai courage, c’est d’aller affronter la direction, de négocier pied à pied, et de ne pas se laisser faire. Sans tomber dans la violence. Quand un dirigeant politique de la qualité [sic] de Jean-Luc Mélenchon dit aux gens : “continuez, refaites cela”, en face, on s’armera aussi, on durcira les lois, on enverra en prison »,
s’est énervé Julien Dray, pourtant officiellement chargé d’organiser l’union de la gauche…
Manipulateurs et gros fainéants
Cette attaque a été la goutte de lisier qui a fait déborder la fosse septique du marigot trotzkyste.
Le trotzkyste Alexis Corbières a diffusé hier un document où le trotzkyste corrompu juif Julien Dray traite son congénère – en corruption et en trotzkysme – Jean-Christophe ‘Kostas’ Cambadélis de « manipulateur » et de « gros fainéant ».
Dans ce court extrait audio, le rappelé à la loi Julien Dray y critique violemment la stratégie de Jean-Christophe Cambadélis, consistant à ne jamais chercher l’unité au premier tour et à tout miser sur le second tour. Ce qui offusque Alexis Corbières, c’est que le même Julien Dray défende par ailleurs cette stratégie et dénonce le Parti de gauche (PG).
« À chaque fois que tu [il parle de Claude Bartolone] es sorti [du CG de Seine-Saint-Denis], c’est une catastrophe pour la gauche […] Moi je les connais il faut pousser c’est tout, il faut les démasquer. […] Ils se cachent derrière Martine [Aubry], donc maintenant faut dire il y a deux patrons là-dedans, les patrons ils s’appellent Cambadélis et Bartolone.
[…] C’est eux les deux, voilà, deux grands feignants devant l’Éternel [!], parce que Cambadélis c’est le plus grand feignant que je connaisse, c’est un député qui a jamais pris la parole à l’Assemblée nationale »,
assène-t-il, précisant qu’il s’agit d’une attaque « en dessous de la ceinture » – lui, le très proche de son coreligionnaire Dominique Strauss-Kahn – avant d’enchaîner.
(ou ici)
Barto-Camba, l’équipe des perdants
« C’est deux manipulateurs, voilà, ça, c’est clair. Ils ont toujours fait ça, ça fait trente ans que je les connais. […] Et à chaque fois c’est une catastrophe. Mais en plus c’est les mêmes équipes qui perdent. Personne ne le dit : l’équipe qui perd les européennes, c’est la même équipe qui a perdu 2002. Avec la même théorie. En 2002, Cambadélis m’expliquait dans les réunions,“on s’en b… du premier tour, de toute de manière on va faire 20 ans, ce qui compte c’est le 2e tour”. […] Il a fait la même chose pour les désignations, il a emmené Strauss-Kahn pareil. […] Et il refait la même chose sur les européennes. […] Il recommence la même erreur »,
achève-t-il de dénoncer.
Expliquant la stratégie pour les régionales, il annonce que le PS va vouloir « faire peur aux électeurs » pour tenter de l’emporter. Il ne précise pas, comme lui-même l’a fait durant toute sa vie, que c’est en instrumentalisant et en mentant sur le prétendu « péril du Front national » que son parti compte faire peur.
Corbières en chevalier blanc de Mélenchon
Si Alexis Corbières a diffusé ce document, c’est moins pour nuire à Jean-Christophe Cambadélis et Claude Bartolone – qualifié par les mêmes épithètes – que contre Julien Dray. Ce n’est pas la première fois que ce dernier fait de Jean-Luc Mélenchon sa cible. À tel point qu’en 2014, il a publié La Faute politique de Jean-Luc Mélenchon, un condensé de haine dans 150 pages.
S’il dénonce ses anciens camarades devenus des socio-traîtres, c’est qu’Alexis Corbières ne supporte plus les attaques contre le plus stalinien des trotzkystes, son petit père des peuples, Jean-Luc ‘Santerre’ Mélenchon.
« On découvre (pour ceux qui en doutaient) que derrière les propos convenus et une langue de bois de circonstances pour vanter l’habileté de la direction actuelle du PS, la vérité semble que Julien Dray pense radicalement l’inverse et le roi de la ‘posture’ semble être lui. C’est aussi de ces comportements hypocrites dont se nourrissent nos pires adversaires »,
affirme Alexis Corbière, nourrissant ses pires adversaires de ses pratiques…
L’unité de la gauche rêvée de par Jean-Luc Mélenchon n’est pas pour demain.