Un avocat manque le bâtonnier de Melun
Me Joseph Scipilliti a ouvert le feu au sein du tribunal de Melun jeudi matin contre l’un de ses confrères. Il s’est ensuite suicidé. L’individu qu’il visait, le bâtonnier Henrique Vannier, a été hospitalisé dans un état grave à Créteil, mais sa vie n’est pas en danger, alors que plusieurs médiats avaient annoncé sa mort.
Il devait ce jeudi annoncer à Me Joseph Scipilliti une nouvelle sanction, sa suspension. La mesure était considérée comme injuste et l’effet d’une vengeance personnelle et sociale contre Me Joseph Scipilliti, qui avait un long passif avec le bâtonnier en particulier et la profession des laquais en robe en général. L’avocat lui reprochait d’avoir conduit la meute de ses ennemis et multiplié les procédures à son encontre, conduisant à la liquidation judiciaire de son cabinet.
Mort d’un honnête homme en guerre contre le Système
Avant sa mort, la victime a laissé un document, qu’il a intitulé Journal indélicat. Il prévoyait de le publier en livre, mais l’accélération des persécutions contre lui l’a conduit à le publier sous une forme moins aboutie que souhaitée :
« Mon but était d’en faire un livre quand le moment serait venu, c’est-à-dire quand je quitterais la profession. […] J’ai alors décidé de renoncer à l’édition pour une diffusion anticipée, plus large et gratuite par voie d’internet. Malheureusement le temps m’a manqué. Il fallait compléter les matériaux dont je disposais, les synthétiser, les structurer, tout en continuant de travailler dans un métier extrêmement prenant, et en continuant de me défendre contre les multiples turpitudes qu’on m’imposait, terriblement chronophages. […] Le résultat ne me satisfait que modérément. Je l’aurais voulu plus exhaustif, moins décousu, mieux structuré, avec de nombreuses pièces illustratives »,
précise-t-il en introduction.
Au long des 240 pages de l’ouvrage, il dénonce les mille et une corruption des barreaux de France, la gangrène généralisée de ce domaine comme de tant d’autres et la difficile, voire impossible – ce fut son cas –, survie d’un honnête homme dans les égouts de la mafia républicaine.
Il s’agit d’un document passionnant sur la vie judiciaire en France, spécifiquement centré sur les problèmes des avocats, mais abordant largement toute l’institution de la prétendue « justice » et les problèmes de la société en général, entre 1991 et 2015.
Une cible choisie
S’il a ouvert le feu sur le bâtonnier censé représenter les avocats du barreau de Melun et défendre la déontologie de la profession, cela ne doit rien au hasard.
« Il incarnait à lui seul tout ce que je combattais depuis le début de ma carrière. […] On n’aurait pu me donner de meilleur interlocuteur pour que je puisse exprimer comme j’allais le faire ce que je préparais et retenais depuis longtemps avant de partir.
Il était le candidat idéal »,
a-t-il écrit peu avant son attaque.
Ces dernières années, Joseph Scipilliti s’était rapproché de groupes plus ou moins dissidents, comme Riposte laïque, Résistance républicaine et Boulevard Voltaire notamment, sans trouver le moyen adéquat pour exprimer sa colère et changer les choses. Comme Alain Loetscher, assassiné par la police il y a quelques jours parce qu’il tentait de s’opposer à une invasion de gitans sur son terrain lors d’un Ruby Ridge à la française, les actes désespérés de Français n’en pouvant plus de l’occupation de leur terre, de la décadence généralisée du régime vont sans nul doute se multiplier désormais.
« Me voilà donc sur le point de satisfaire ceux qui, pour justifier leur domination ou leur soumission, m’ont fait une réputation de cosaque. Pour une fois, je vais vraiment manquer de délicatesse »,
a averti Me Joseph Scipilliti avant de partir à l’attaque d’un individu qu’il considérait comme l’emblème de cette République agonisante.