Dans les mots, leur République défend l’égalité, la nation, prône la paix, la concorde et la transparence. Dans les faits, c’est exactement le contraire qui se passe. Jamais un gouvernement depuis les événements d’Algérie n’avait autant fait la guerre, autant propagé la guerre, autant mis l’idée d’une guerre permanente au cœur du débat, jusqu’à, désormais, simplement en l’énonçant, rendre la possibilité d’une guerre civile envisageable.
La guerre permanente
Depuis longtemps, guerre et dictature sont liées : les régimes libéralistes et communistes n’ont survécu au XXe siècle qu’en propageant la guerre en Europe contre les nations qui voulaient la paix, puis à travers le monde, répandant dans le même temps leurs idéologies matérialistes destructrices. Les régimes communistes se sont illustrés en créant des guerres civiles parmi les peuples qu’ils dirigeaient, conduisant aux pires génocides jamais organisés dans l’histoire, de l’Afrique à l’Ukraine en passant par le Cambdoge. Les inspirateurs de Manuel Valls désignaient déjà les ennemis du « vivre ensemble », les mauvais citoyens refusant les projets criminels des gouvernants, baptisés par l’intelligentsia « révolution culturelle » ou « progrès social », refusant leur soumission à des dirigeants parfois étrangers et souvent à leur destruction programmée et organisée méthodiquement.
Depuis l’avènement de François Hollande à la tête de leur République, les soldats français ont été envoyés à travers le monde pour des missions généralement dénuées de toute utilité, faute de projet à long terme avec les pays concernés : République centrafricaine, Mali, puis région sahélienne (Mali, Tchad, Mauritanie, Niger, Burkina-Faso), Irak puis Syrie. Sur le territoire national, 10 000 membres des forces de sécurité sont désormais déployés en permanence : à l’état d’urgence officiel se superpose un état de guerre de fait.
Ces interventions et mobilisations ont un coût humain important même si le nombre de soldats morts pour la France a été jusqu’ici limité, et économique très élevé. Elles n’apportent de bénéfices qu’à deux individus : François Hollande et Manuel Valls. Avoir plongé la France dans une inévitable guerre intérieure – lui et ses prédécesseurs – et surjoué sur cet état de guerre, multipliant les déclarations belliqueuses, les apparitions sur les scènes de guerre (du porte-avions Richelieu, à Paris quelques minutes après les attentats, à la Centrafrique et au Mali) et instrumentalisant les morts aussi bien civils que militaires.
Libye : acte II
Le sang qui coule, la haine qui se répand suffisent pour l’instant à Manuel Valls, qui rumine sa vengeance contre les nations depuis deux générations. Remettant l’espérance d’une candidature présidentielle à 2022 ou plus tard, il se satisfait pour l’heure d’un état de dictature de plus en plus violent, et de moins en moins contesté, dont il apparaît comme le chef.
Sur le plan international, non seulement Manuel Valls n’a tiré aucune leçon de 70 ans d’échecs des interventions des armées de la République, avec des militaires français souvent vainqueurs sur le terrain mais trahis par les politiciens – une situation qui se vérifie de l’Indochine et l’Algérie hier à l’Afghanistan, la Centrafrique et au Mali aujourd’hui, en attendant la Syrie et l’Irak demain.
Au contraire : il a commencé à préparer le public à une nouvelle guerre à l’étranger, en Libye, alors que les deux gouvernements rivaux doivent signer un accord la semaine prochaine.
« Nous vivons avec la menace terroriste. Nous avons un ennemi, [l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya)], que nous devons combattre, et écraser, en Irak, en Syrie et demain sans doute en Libye »,
a-t-il déclaré, alors que l’État islamique n’a pas réussi à s’implanter en Libye, les sources évaluant ses forces à moins de 3 000 combattants.
Cette nouvelle guerre se produira alors que c’est justement l’intervention déterminée par Nicolas Sárközy en 2011 qui a plongé le pays dans le chaos et que le pouvoir est incapable de présenter la moindre solution viable. Comme leurs deux partis se partagent les bienfaits du Qatar et de l’Arabie séoudite, le PS aurait-il des intérêts particuliers à défendre en Libye comme Nicolas Sárközy en avait aussi ?
Guerre civile et dictature permanente : le choix de Valls pour se maintenir au pouvoir
« Nous sommes en guerre »,
a répété Manuel Valls sur Israël Inter – dénommée officiellement France Inter, sans doute par humour juif – au micro de Léa Salamé et Patrick Cohen.
« Il faut être en tout cas, pour résumer les choses d’une phrase, être à la hauteur des enjeux »,
a-t-il répété, encore, utilisant, intervention – médiatique – après intervention, les mêmes phrases creuses, les mêmes mots, encore et encore.
« Nous avons un ennemi, [l’État islamique], que nous devons combattre, et écraser, en Irak, en Syrie et demain sans doute en Libye. Parce que nous avons aujourd’hui des centaines ou des milliers de jeunes qui ont succombé dans [sic] cette radicalisation, nous devons être à la hauteur encore une fois des enjeux […] il faut être à la hauteur de l’exigence et de l’attente des Français »,
a-t-il re-répété quelques secondes plus tard, multipliant les attaques contre « l’extrême droite », « le nationalisme », qui sans quasiment jamais avoir dirigé le pays depuis 200 ans, serait responsable de tous ses malheurs.
« Pourquoi nous sommes à un moment historique ? Parce qu’au fond il y a deux options pour notre pays : qui est celle de l’extrême droite qui prône la division et qui peut mener à la guerre civile, et il y a une autre vision, celle de la République et des valeurs qui est le rassemblement »,
a-t-il déclaré, rappelant que lui et les siens sont restés ce qu’ils ont toujours été : les créateurs de divisions mortelles, de fossés infranchissables entre les peuples, les organisateurs de l’invasion pour soumettre les peuples, jusqu’à importer l’idée de guerre civile dans le débat politique pour la justifier demain.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x3hqatv_manuel-valls-repond-aux-questions-de-lea-salame_news[/dailymotion]Pour aborder dans les meilleures conditions la guerre civile qu’elle prépare, la gauche alliée aux occupants et des mondialistes, a besoin de faire taire plus facilement encore ses ennemis, d’organiser, rationaliser la répression.
Interrogé sur l’état d’urgence, il a laissé entendre qu’il pourrait désormais s’agir d’une situation permanente. Il a ainsi justifié les assignations à résidence d’écologistes qui risquaient de manifester contre la mascarade de la COP21, des mesures prises dans le cadre des lois d’exception sans aucun lien avec le terrorisme islamiste. Cette justification, a fortiori depuis la validation de cette mesure liberticide par le Conseil d’État, pourrait conduire le gouvernement désormais à l’utiliser de plus en plus systématiquement et à l’institutionnaliser.
« L’état d’urgence n’est pas contraire au droit. […] Nous voulons consolider dans notre droit fondamental, dans la Constitution, l’État d’urgence. Le texte est aujourd’hui au Conseil d’État pour examen, il pourrait être examiné et adopté par le Conseil des ministres le 23 décembre »,
a-t-il déclaré. La dictature serait donc légalisée en pleines vacances, la veille du réveillon de Noël. Étrange cadeau du gouvernement d’occupation au peuple qui souffre et qui, chaque jour plus que le précédent, réclame la fin de ce régime d’injustice et veut sa délivrance.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x3hpy12_manuel-valls-repond-aux-questions-de-patrick-cohen_news[/dailymotion]