L’Autriche a annoncé le 26 avril son projet de construire une barrière de 370 mètres le long du col alpin du Brenner, seul point de transit routier avec l’Italie accessible pour les poids-lourds. Avec cette barrière, qui pourrait prendre la forme d’un grillage, quatre points de contrôle seront établis le long de l’autoroute qui traverse la frontière, et un autre sur une route distincte qui traverse la frontière non loin. De plus, les trains seront inspectés à Steinach am Brenner, située peu après dans le territoire autrichien, et les personnes non autorisées à se rendre en Autriche seront reconduites au col de Brenner. Les véhicules, y compris les voitures ordinaires, devront ralentir à une vitesse de 30 km/h pour permettre une inspection visuelle, et celles qui seront jugées comme nécessitant une fouille plus poussée seront détournées vers une voie séparée équipée d’un point de contrôle. Les personnes souhaitant déposer une demande d’asile et habilitées à le faire seront conduites à Innsbruck, tandis que les autres ne seront pas autorisées à poursuivre leur voyage en Autriche.
Le même jour, le Parlement autrichien a adopté une série de dispositions restrictives du droit d’asile, ouvrant la possibilité d’instaurer un état d’urgence migratoire permettant d’expulser dans l’heure les envahisseurs non éligibles au statut de réfugiés.
Le ministre italien de l’Intérieur Angelino Alfa a jugé « inacceptable » le projet de l’Autriche de construire cette barrière au poste-frontière du Brenner pour empêcher une arrivée massive d’envahisseurs à partir de l’Italie.