Mokhtar El Mouhdi et son fils Oualid braquent un magasin
C’est parce qu’il est suspecté d’avoir aidé son fils à dissimuler des preuves ou indices, après un braquage de tabac à Mornas, que Mokhtar El Mouhdi a comparu aux côtés de ce dernier devant la cour d’assises de Vaucluse, jeudi matin.
Père et fils jugés en même temps, le cas n’est pas fréquent, et l’un comparaît détenu tandis que l’autre est laissé libre. Mokhtar El Mouhdi, 50 ans, ouvrier agricole installé dans le Vaucluse depuis plus de 20 ans, il est accusé d’avoir protéger sa progéniture… en recelant l’argent du braquage que ce dernier venait de commettre. Puis, sur le chemin de la gendarmerie où ils allaient déclarer le vol de leur voiture pour essayer de brouiller les pistes, en laissant son fiston se débarrasser des vêtements portés lors du crime.
« Il a marché dans la combine mais s’est rès vite ravisé » nuance son avocat Patrick Gontard. L’accusé de ce vol à main armée, Oualid El Mouhdi, est pour son conseil « un jeune un peu désespéré, en rupture scolaire, qui a agi sur un coup de folie pour payer 300 euros de consommation de cannabis… ». Le 22 décembre 2014, il est ressorti du tabac de Mornas avec 1700 euros en espèce, selon la buraliste. A peine 480 euros, selon lui…
Raffik Bahri, ivre et sans permis à Avignon
Si Raffik Bahri a pris le volant, mardi soir, avec 1,68 dans le sang, c’est parce que, primo, il n’a « jamais eu trop l’habitude de marcher ». Qu’il n’ait plus son permis depuis quatre ans constituant un détail. Et secondo, parce que cette Clio était là, « disponible », et qu’il devait aller chercher des sandwichs au Secours populaire.
Une Clio qui sera retrouvée un peu plus tard défoncée dans l’intra-muros avignonnais, après avoir fait la rencontre d’un bac à fleurs et de la terrasse de l’hôtel Mercure. « Il y aurait pu avoir des piétons fauchés… » a relevé l’avocate de la partie civile, jeudi à l’audience correctionnelle.
Les policiers municipaux qui ont pourchassé le pilote aviné à travers tout l’intra-muros, assurent avoir essuyé un flot d’insultes, ainsi que quelques coups de pied que le prévenu a contestés. Affirmant qu’il avait fui au départ parce que l’un des agents qui voulaient le contrôler le connaissait bien et n’était pas toujours tendre avec lui.
200 euros de préjudice moral ont été alloués aux agents. Les juges ont prononcés une peine de 18 mois ferme.
Violent et insolent Hassan Aajjam écope de deux ans de prison
Un « Alençonnais » -de papier !- de 31 ans a été condamné à deux ans de prison ferme, mercredi 11 mai par le tribunal de grande instance d’Alençon. Le 15 avril, en comparution immédiate, il avait demandé un délai pour préparer sa défense. Il était placé depuis en détention provisoire à la maison d’arrêt de Coulaines, dans la Sarthe.
Le 2 février, le prévenu appelle les pompiers sous une fausse identité. Il se dit inquiet de ne pas avoir de nouvelles de son ex-compagne. Le trentenaire profite de l’arrivée des secours pour se jeter sur son ex. « Vous lui avez arraché une poignée de cheveux, rappelait la présidente du tribunal, le 15 avril. Et vous l’avez insultée à plusieurs reprises. »
Suivent des imitations d’égorgement à l’égard des pompiers et de coups de feu vers les policiers. Trois pompiers et douze policiers se sont constitués partie civile.
La liste des faits reprochés à Hassan Aajjam ne s’arrête pas là. Détention de stupéfiants, conduite sans permis, refus de se soumettre au relevé d’empreintes digitales… Et le prévenu n’arrange pas son cas, lors de sa première comparution devant le tribunal, le 15 avril, en insultant son avocat.
Mercredi, le parquet a requis dix-huit mois de prison, dont six avec sursis. Fait rare, le tribunal est allé au-delà et a condamné Hassan Ajjam, qui s’est de nouveau montré insolent à l’audience, à trente mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Il devra indemniser les victimes qui se sont constituées partie civile à hauteur de 400 €. À l’issue de l’audience, le condamné a été incarcéré.
Mohamed Benbiou, conduite sans permis, délit de fuite et rébellion
Mohamed Benbiou qui, à 21 ans, a un casier déjà chargé, a été jugé jeudi pour une double série de faits.
Tout commence le 16 janvier 2015. Ce jour-là, il est 19 h 45 et le jeune prévenu, au volant de la voiture de sa mère (celle-ci n’en savait rien), va commettre un accident et endommager un autre véhicule. Problème, il n’est pas titulaire du permis de conduire et il prend la fuite. Il sera finalement interpellé et sera surtout formellement reconnu, lors d’un tapissage au commissariat de police, par la propriétaire de la voiture endommagée qui l’ayant vu s’enfuir, avait déposé plainte. Dans un premier temps, le jeune homme a nié le délit de fuite avant de le reconnaître.
Plus d’un an après ces faits, Mohamed Benbiou va être reconnu par des policiers, circulant au volant d’une voiture et toujours sans permis de conduire. Il va être interpellé mais, selon les policiers, l’arrestation sera mouvementée au pied de son domicile. Du coup, le prévenu se retrouve poursuivi pour rébellion. Face au tribunal, Mohamed Benbiou rapporte : « Je ne reconnais pas de rébellion, je n’ai pas opposé de résistance ou de force aux policiers qui, eux, ont été agressifs avec moi, ils m’ont serré le cou. Je voulais juste remonter chez moi chercher mes papiers et prévenir mes parents pour qu’ils descendent. En plus, c’était le jour de mon anniversaire, ma mère préparait le gâteau ». Le président Pernot réplique : « Quelle urgence y avait-il à prévenir vos parents ? Les policiers vous demandent de les suivre, vous le faites ». Par ailleurs, les policiers vont découvrir que le prévenu détient sur lui 1,3 gr d’herbe et 1,1 gr de résine de cannabis.
Au final, le tribunal a relaxé Mohamed Benbiou de trafic de stupéfiants mais a suivi, pour les autres faits, les réquisitions à la lettre, soit huit mois ferme et maintien en détention.
Une blanche agressée sexuellement par 3 ados ne parlant pas en français
Ce sont des faits extrêmement graves qui se sont produits mardi matin aux abords du lycée professionnel Alexandre-Dumas à Cavaillon. Trois lycéennes se trouvaient avec d’autres membres de leur classe sur le parcours de santé, à proximité leur établissement quand elles ont été accostées, par trois garçons âgés de 15 ans qui ont commencé par leur lancer des obscénités. Peu après, ces trois ados se sont saisis d’une des lycéennes et l’ont plaquée contre un mur. L’un d’eux en a alors profité pour lui faire subir des attouchements tandis que ses deux copains maintenaient la malheureuse immobile.
Les témoins de la scène ont rapidement lancé l’alerte. Des équipages de police municipale et de police nationale qui patrouillaient à proximité, ont donc pu arrêter les trois adolescents dans les minutes qui ont suivi les faits et les placer en garde-à-vue. Lors de leurs auditions, les trois individus se sont obstinés à nier les faits. Ils ont finalement été remis à leurs parents mais auront rapidement à s’expliquer sur les faits accrédités par de nombreux témoignages.
Les trois agresseurs présumés comparaîtront le 16 juin prochain devant un juge pour enfants pour agression sexuelle en réunion sur mineur de 15 ans.