Hassan Mouina tabasse une commerçante à Besançon
« Je serais tombée, il m’aurait achevée à coups de pied ! » déclare Jocelyne Mortet qui a été agressée par un fou furieux en état d’ivresse, place Cassin, où elle vit et tient commerce depuis plus de 40 ans,
Mardi 31 mai, il est aux environs de 21 heures, lorsqu’une coupure de courant se produit place Cassin. « C’est fréquent en ces temps-ci dans le quartier. Je suis allée voir au restaurant, si les plombs des frigos n’avaient pas sauté. Il y avait aussi un feu de cartons dans la coursive de l’avenue du Parc. Ça aussi c’est la vie du quartier. Une fois au restaurant, j’ai appelé la police. J’avais déjà le sentiment que cela allait mal se terminer ce soir-là… »
De retour à son appartement, Jocelyne se place à son balcon « pour voir si la police allait venir ou pas… Car on en est là. »
C’est à ce moment qu’Hassan Mouina arrive dans la rue. « Il a commencé à apostropher les jeunes présents en leur disant cramez tout, cramez tout ! Puis il m’a vue et a commencé à m’insulter. Comme une andouille, je suis descendue. »
Jocelyne Mortet, présidente des commerçants de Cassin est une figure du quartier, une femme engagée et de franc-parler. « Je voulais juste dire aux jeunes que je connais ça suffit maintenant. C’est là que ce type que je n’avais jamais vu m’a craché dessus et s’est servi de moi comme d’un punching-ball. Il y avait du monde partout et seul un gamin de dix ans est intervenu. Je pissais le sang… »
Une première voiture de police passe. « Il m’a dit ‘’t’as vu, ils s’arrêtent même pas pour toi’’ avant de recommencer à me frapper quand la seconde voiture a stoppé. »
Interpellé, Hassan Mouina, va être condamné le vendredi suivant à 3 ans d’emprisonnement dont 2 ans avec sursis et mise à l’épreuve pour ces faits, après une prestation très inquiétante devant le tribunal correctionnel.
Quand on discute avec les jeunes, ici, ils vous répondent « tu peux téléphoner à la police, ils viendront pas ! »