Ozkan Kuyruk, champion de boxe mis en examen pour 3 nouveaux viols
Ozkan Kuyruk, l’ex-champion du monde de boxe française n’est pas physiquement présent, ce mardi, dans la salle. Il apparaît sur un écran de télé. Grâce à la visioconférence, le boxeur participe à l’audience depuis le centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville où il est détenu depuis le 22 janvier. L’enjeu est de savoir s’il pourra ou non en sortir.
Le boxeur a été initialement mis en examen pour deux viols. L’un aurait été commis en novembre dernier dans un hôtel de Laxou. La victime est une jeune femme que le boxeur aurait abordée dans la rue, en lui proposant de passer une audition pour être ring girl lors d’une compétition de boxe.
Le second viol aurait eu lieu en janvier dernier. Une jeune fille accuse Ozkan Kuyruk de l’avoir accostée alors qu’elle sortait d’une soirée avec des amis au bowling de Nancy puis d’avoir abusé d’elle dans sa voiture.
À cela s’ajoute la plainte classée sans suite en 2010 d’une femme qui affirme avoir été violée dans un hôtel de Ludres dans des circonstances présentant des similitudes avec les deux autres dossiers.
Les charges qui pèsent sur lui se sont alourdies il y a quelques jours. Il a en effet été mis en examen par un juge d’instruction pour trois nouveaux dossiers de mœurs. Car trois nouvelles victimes se sont fait connaître et ont porté plainte.
L’une est une ex-copine d’un cousin du boxeur. Ce lien aurait permis au sportif de haut niveau d’avoir un prétexte pour la contacter un soir de décembre 2011. Il lui aurait donné rendez-vous dans un bar de Nancy. À l’issue de la soirée, alors qu’il devait la ramener chez elle, Ozkan Kuyruk aurait abusé d’elle dans sa voiture.
La seconde victime est une jeune femme qu’il aurait accostée dans la rue. Comme dans un des autres dossiers, il aurait prétendu vouloir la recruter comme ring girl. Il lui aurait ensuite imposé des relations sexuelles à son domicile.
Enfin, la troisième victime est une femme de ménage de la Ville de Vandœuvre, qui est aussi l’employeur du boxeur. Elle affirme que le sportif lui aurait imposé de force des caresses dans un ascenseur.
« Il y a quand même un mode opératoire qui revient et qui donne du crédit à ce que disent les plaignantes », relève, pour sa part, l’avocat général Claude Palpacuer, qui a requis le maintien en détention du boxeur. La cour d’appel l’a suivi.