Chronique de la décomposition du FN de Marine Le Pen
L’assistant parlementaire de Sophie Montel méprise les Pieds-Noirs
Alexandre Benoît est assistant de Sophie Montel au Parlement européen. Lors de la mort de Michel Rocard, il a écrit :« Rocard est mort, et je suis encore mélancolique : un homme délicieux et bon, malgré nos convictions opposées. Vraiment triste. »
Alors, quand Jean-Marie Le Pen a fait remarquer, au milieu du concert de louanges et des pleurs, que « Michel Rocard se vantait d’avoir porté des valises de billets qui servaient au FLN à acheter des armes pour tuer des Français »,
Alexandre Benoît a rétorqué :
« Pas de simples Français, des colons. Rocard l’étudiant décolonisateur avait vu et agi juste. »
Le journal Minute a commenté :
« Pas de simples Français, des colons », que le FLN pouvait donc assassiner. Ce petit con ajoutera peu après, devant le tollé suscité par son tweet : « Une décolonisation sans violence aurait cependant mieux valu. » Tout en précisant : « J’ai un mépris total pour les Pieds-Noirs qui ne savent que geindre sur leur petit sort de colons illégitimes. » Et puis, on ne mène pas une révolution légitime sans couper les couilles de quelques salauds de colons, pas vrai ? »
Par ailleurs, le président du FN Sciences Po, celui qui appelait le Fn à défiler avec les dégénérés le 2 juillet dernier, s’appelle Thomas Laval. Il est lui aussi assistant parlementaire de Sophie Montel, décidément entourée d’une fine équipe, et conseiller régional dans le Grand Est, où il est même vice-président du groupe FN-Les Patriotes présidé par Florian Philippot« .
Le protégé de Sébastien Chenu nommé à la tête de la fédération FN du Maine-et-Loire
En remplacement de Barbara Mazières qui avait été exclue en raison de son engagement trop proche de la Manif pour Tous et d’une soi-disant proximité avec Jean-Marie Le Pen.
À 24 ans, Aymeric Merlaud, devient le responsable départemental du FN en Anjou. Il a été préféré, par les instances nationales, au maire de Sermaise. Une nomination qui intervient après une longue crise au sein de la fédération départementale. Aymeric Merlaud est le quatrième responsable départemental en moins d’un an. Deux de ses prédécesseurs, Gaétan Dirand et Barbara Mazières, ont quitté le FN.
La jeune Aymeric Merlaud ne fait pas l’unanimité, en raison de son parachutage imposé par Sébastien Chenu, ex-UMP et Gaylib, qui avait déjà entraîné le départ de Gaëtan Dirand en juillet 2015.
En fait, la goutte d’eau qui a fait déborder la colère de Gaëtan Dirand est la décision prise par le FN d’investir, comme tête de liste aux régionales pour le Maine-et-Loire, le jeune Aymeric Merlaud, le protégé… de Sébastien Chenu!
Gaëtan Dirand déclarait : « J’estime que M. Merlaud n’a aucune légitimité pour porter les couleurs du Front National dans notre département, puisqu’il habite Paris et n’est membre du Front National que depuis moins d’un an. Il ne connaît ni notre fédération ni ses membres, et n’a milité qu’une seule fois et pour son propre compte, lors des dernières départementales. »
Insultes et frais de « pognes » chez le frontiste Stéphane Ravier
Aujourd’hui, Stéphane Ravier, maire Front national du 7e secteur de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône, convoque un conseil d’arrondissement extraordinaire. Au programme, la déchéance de son dixième adjoint, René Annibaldi, 73 ans, élu FN depuis mars 2014. Il y a moins d’un mois, M. Ravier a déjà retiré par arrêté la délégation aux sports confiée à cet ancien président du club de rugby à XIII de Marseille.
- Annibaldi accuse le sénateur Ravier de le « harceler moralement et physiquement depuis un an et demi». « Je regrette vraiment de m’être présenté sur sa liste, M. Ravier m’a enlevé quelques années de vie ».
Deux mois plus tôt, M. Annibaldi a fait consigner dans une main courante des menaces téléphoniques qu’il aurait reçues de la part du maire. Le 11 juin, le retraité, dont l’épouse est une ancienne capitaine de police, se rend au commissariat du 13e arrondissement pour déposer une plainte. Cette fois, l’élu rapporte un épisode intervenu quelques heures plus tôt lors d’un concours de boules. Dans le procès-verbal, il raconte que Stéphane Ravier l’a brutalement invectivé et menacé : « Casse-toi, je vais te casser la tête, enculé. Tu n’as rien à faire là, vermine. »
L’adjoint aux sports de M. Ravier n’est pas le premier à dénoncer les méthodes autocratiques de l’édile. Adrien Mexis, prometteur cadre frontiste et directeur de cabinet de M. Ravier, a quitté ses fonctions en novembre 2015, pointant « l’incompétence du maire et son népotisme ». La directrice générale des services, Marie-Dominique Desportes, pourtant nommée par Stéphane Ravier, a obtenu sa mutation début 2016.
Deux ex-élus de la majorité siègent actuellement comme « non inscrits » et plusieurs adjoints, dont la première, Marie Mustachia, sont privés de tout pouvoir. Pour marquer leur désaccord, une dizaine d’élus frontistes ont laissé leur chaise vide face au maire le 21 juin. Un maire qui ne s’appuie désormais que sur un cercle restreint d’élus, au premier rang duquel figure sa propre nièce, Sandrine d’Angio.
« Sur les 31 membres de sa majorité, 3 ou 4 sont réellement FN, siffle M. Annibaldi. Les autres, je les appelle des “FM”, des “fins de mois”, qui ne restent que pour les indemnités. A la mairie, notre courrier est ouvert, nous ne pouvons prendre aucune décision, ni signer aucun document, énumère-t-il. Nous sommes des adjoints d’opérette dans une municipalité qui n’a aucun programme. » M. Annibaldi reproche également au sénateur d’avoir profité de ses largesses financières. Il exhibe ainsi plusieurs factures manuscrites – dont une de 2 998,99 euros pour 2 156 « pognes », des brioches marseillaises, commandées par la municipalité – qu’il aurait réglées sans jamais être remboursé. Des faits que des élus de la majorité FN confirment sous couvert d’anonymat.
Mardi matin, M. Annibaldi a reçu plusieurs appels de cadres nationaux du Front national. Tous lui ont demandé de démissionner. Aujourd’hui l’ex-adjoint de Ravier va rejoindre avec un autre élu FN, les bancs des « non inscrits ».
A propos du népotisme de Ravier, il faut rappeler qu’il a fait campagne contre le « clientélisme » marseillais mais qu’il a embauché comme contractuel son fils à la mairie des 13e et 14e arrondissements de Marseille fin 2015.