L’assassinat de Kennedy fascine car c’est un exploit technique qui donne l’impression que la première puissance du monde est dirigée par des forces occultes toutes puissantes. Cette affaire est la mère de tous les complots et des complotistes, mais la surprise, c’est que même des gens sérieux, spécialistes des coups tordus, se sont intéressés au sujet.
Ici, le Mossad se demande comment Oswald a pu techniquement réaliser son coup. On pourrait rétorquer au Mossad qu’il ne faut pas se demander s’il était possible à Oswald de réaliser son coup techniquement, cela lui a été techniquement possible puisqu’il l’a réussi.
Mais le Mossad n’a pas fait que se poser des questions théoriques, contrairement aux révisionnistes, il a pu procéder à des reconstitutions, l’intérêt de la démarche pour un service secret est évident : comment éventuellement rééditer l’exploit, ou au contraire, comment le parer. Les efforts de reconstitutions du Mossad ont au moins le mérite de montrer que cet attentat n’était vraiment pas évident à réussir, même pour des professionnels : à comparer à l’attentat manqué un an plus tôt du Petit-Clamart.
Par contre, au niveau des motivations de l’attentat, l’analyse du Mossad tombe à plat et nous laisse sur notre faim. On ne voit toujours pas en quoi cet attentat a accéléré, retardé ou dévié en quoi que ce soit la marche des USA. Autant l’attentat de Sarajevo a eu une suite claire, autant là, on ne comprend rien.
La seule impression générale qu’on puisse retenir de cet assassinat, impression qui ressort à la fois de son impressionnante réussite technique mais aussi de l’échec de l’enquête judiciaire qui a suivi, c’est que, en effet, une organisation occulte a voulu faire une sorte démonstration de force, prouver qu’elle était capable d’éliminer sous les yeux et les caméras du monde entier même le président des USA tout en restant impunie.
Laissons la parole à Victor Ostrovsky, le « transfuge » du Mossad :
Un film m’intriga, il s’intitulait Un président au bout de la lunette et montrait en détail l’assassinat de de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963. D’après le Mossad, les assassins – des tueurs de la Mafia et non Lee Harvey Oswald – voulaient en fait abattre le gourverneur du Texas, John Connally, qui accompagnait Kennedy dans la voiture, mais ne fut que blessé. Le Bureau [ = le Mossad] pensait que Oswald était un leurre, et Connally la vraie cible d’une bande cherchant à se frayer une voie dans les affaires pétrolières. Le Mossad tenait la version officielle pour de la pure foutaise. Pour vérifier sa théorie, il avait organisé des reconstitutions du défilé présidentiel et posté des tireurs d’élite équipés de matériel plus performant que celui d’Oswald, à la distance attestée de 80 mètres. Ils ratèrent la cible.
La couverture était parfaite. Si Connally avait été tué, tout le monde aurait pensé que la cible était Kennedy. Pourtant, s’ils voulaient Kennedy, ils auraient pu l’assassiner n’importe où. On a dit que la balle qui a atteint Connally a traversé le crâne du président, est ressortie par sa poitrine pour frapper le gouverneur. En visionnant le film, on voit bien que les trois points en question ne sont pas dans l’alignement. Cette balle était une vraie valseuse.
Le Mossad conservait tous les films sur l’assassinat de Dallas, possédait des photos de la région, la topographie des lieux, des photos aériennes. Il fabriqua des mannequins et recommença un nombre incalculable de fois l’expérience du défilé avec le raisonnement suivant : si je dois utiliser un fusil de haute précision, je ne me poste pas n’importe où. Je choisis un endroit d’où je pourrais apercevoir ma cible le plus longtemps possible, à une distance la plus réduite possible, tout en évitant de me faire remarquer. Avec ces données, le Mossad choisit les points de tir les plus appropriés, y posta plusieurs tireurs qui tirèrent simultanément.
Oswald avait utilisé un fusil à culasse Mannlicher-Carcano 6 mm 5 à chargeur et à lunette télescopique, qu’il avait acheté par correspondance. Il l’avait choisi sur catalogue et l’avait payé 21 dollars 45 cents. Il avait aussi un revolver Smith & Wesson 38. On n’a jamais su s’il avait tiré deux ou trois coups, mais il utilisait des cartouches ordinaires de l’armée d’une vitesse initiale de 660 mètres / seconde.
Pendant les reconstitutions, les tireurs du Mossad avec un équipement plus puissant, visaient la cible, leurs armes calées sur des trépieds et criaient « feu » dans un micro pour déclencher un rayon laser désignant l’impact des balles sur les corps, dans la voiture, et leurs points de sortie. L’analyse de ces multiples reconstitutions démontre que le tireur visait sans doute la nuque de Connally, et que Kennedy fit un geste ou un mouvement au mauvais moment, à moins encore que l’assassin ait hésité.
Ce n’était que des reconstitutions, mais elles démontraient qu’Oswald n’avait pas pu agir comme on l’a prétendu. Ce n’était même pas un professionnel. Regardez à quelle distance il se trouvait, au sixième étage, examinez son matériel. Et il n’utilisait pas de balles renforcées. Réfléchissez, ce type venait juste d’acheter son flingue. Tout le monde sait qu’il faut du temps et de l’adresse pour s’habituer à tirer une lunette. Non, la version officielle est proprement incroyable.
Francis Goumain
Source : Mossad, un agent des services secrets israéliens parle, Claire Hoy – Victor Ostrovsky, Presse de la cité
laurent Guyénot a publié une étude très complète sur le sujet. disponible chez Kontre Kulture.
Très complète? Il doit pourtant manquer l’essentiel: qui et pourquoi.
Petite hypothèse, JFK a écrit dans ses notes qu’Hitler était de l’étoffe des légendes.
Le Père de JFK, Joseph Kennedy, ambassadeur des USA à Londres, avait tout fait pour éviter la guerre contre l’Allemagne.
J’en connais qui ont été assassiné pour beaucoup moins que ça.
Ensuite, il y a eu Richard Nixon qui a été destitué: il disait que les médias étaient contrôlés par les Juifs.
L’histoire contemporaine américaine est assez facile à suivre finalement.