Oleksiy Arestovytch est né le 3 août 1975 à Tsiteli-Tskaro, en République socialiste soviétique de Géorgie. Il est un blogueur, acteur, journaliste politique et militaire, et chroniqueur de médiats en ligne ukrainiens. Mais ce n’est pas un simple saltimbanque. De 1994 à 2005 il a travaillé au département du renseignement du ministère de la Défense d’Ukraine atteignant le grade de major. En 2014 il s’est engagé comme volontaire dans la guerre à l’Est, s’investissant en particulier dans la préparation de formations militaires, notamment pour les opérations psychologiques concernant le théâtre militaire du Donbass.
Le 1er décembre 2020, le directeur de cabinet de la présidence de la République, Andreï Yermak, le nommait conseiller des questions de communications stratégiques dans le domaine de la sécurité nationale et de l’armement. Il a été promu lieutenant-colonel des Forces armées ukrainiennes en avril 2022 et chargé de la propagande militaire à destination de la population ukrainienne.
Il a accordé une longue entrevue à Yuri Romanenko pour la chaîne Youtube du groupe médiatique ukrainien « Alpha Media ». Dans cette entrevue, il affirme non seulement que l’Ukraine a très peu de chances de gagner la guerre, mais aussi que ce conflit pourrait devenir « un désastre pour son pays » qui pourrait disparaître en tant que tel.
« Maintenant, je suis une personne non officielle, je peux dire ce que je veux. Si les gens pensent que nous allons gagner la guerre à coup sûr, je tiens à dire que c’est très peu probable. Depuis le 14 janvier, ce n’est plus le cas. Pensez-vous que la déclaration du président polonais Duda sur les mois décisifs (à venir) et le fait qu’on ne sait pas si l’Ukraine survivra en tant que pays, n’étaient que des mots dans le vent ou bien qu’il en parlait sur la base d’informations ? »
Le 14 janvier est une date qu’Arestovytch et un certain nombre d’experts militaires considèrent comme un tournant dans la guerre, les forces russes (Wagner en l’occurrence) s’étant emparé de la ville de Soledar, ouvrant éventuellement la voie à une vaste offensive vers l’Ouest. Depuis lors, les Russes ont enregistré des victoires tout au long de la ligne de front.
Le 14 janvier, également, marque un jour de tragédie avec la frappe sur la ville de Dnepr, lorsqu’un missile russe est tombé sur un immeuble d’habitation, tuant plusieurs dizaines de personnes. Arestovytch a affirmé publiquement que la catastrophe a été causée par une erreur de la DCA ukrainienne, dont le projectile d’interception a touché le missile russe (visant une central électrique proche), alors qu’il se trouvait déjà au-dessus de la ville, déviant ainsi sa trajectoire. En raison de cette déclaration, qui contredisait de manière flagrante le discours de Kiev selon lequel les Russes ont visé l’immeuble d’habitation, le conseiller présidentiel a été contraint de démissionner !
Depuis, plusieurs événements se sont succédé qui laissent entrevoir des fissures et des luttes intestines dans le cercle du pouvoir à Kiev. L’entrevue d’Arestovytch est une indication de la grande agitation au sommet de l’État et dans l’oligarchie qui y règne. C’est la première fois qu’une personnalité de premier plan contredit le discours triomphaliste de la puissance ukrainienne, discours adopté sans retenue par les dirigeants et les médiats occidentaux.
Véritable éminence grise du régime, Arestovytch est bien plus qu’un ancien conseiller qui serait frustré d’avoir été contraint de démissionner à la suite d’un « dérapage ». Avant le 24 février, Arestovytch était considéré comme un possible futur leader, un rival possible pour Zelensky. Il n’est d’ailleurs même pas sûr que sa déclaration sur la « bavure » anti-aérienne ukrainienne soit réellement une gaffe. Elle pourrait, en quelque sorte, faire le jeu d’un des cercles intérieurs de Kiev.
Quant à ses déclarations récentes, il convient de souligner qu’Arestovich ne se lance pas dans des prophéties sans fondement. Dans une interview de 2019, avant l’élection de Zelenski, il avait prévenu avec une sérénité hallucinante que le prix de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN serait une « guerre majeure » avec la Russie.
« Médiat : Si l’Ukraine veut adhérer à l’OTAN, peut-on parler de délais pour mettre fin à la guerre (dans le Donbass) ?
Arestovytch : Au contraire, cela conduira probablement à une opération militaire russe massive contre l’Ukraine, car les Russes devront détruire nos infrastructures, dévaster l’ensemble du territoire afin que (l’OTAN) ne veuille pas de nous….
Médiat : La Russie pourrait donc se retrouver dans une confrontation directe avec l’OTAN ?
Arestovytch : Non, pas avec l’OTAN. Nous ne réussirons pas (à rejoindre l’OTAN avant l’invasion de la Russie). Ils (les Russes) doivent le faire avant que nous rejoignions l’OTAN, afin que l’OTAN ne s’intéresse pas à nous. Ils ne seraient pas intéressés à cause de la dévastation.
Avec une probabilité de 99,99 %, le prix de notre entrée dans l’OTAN est une guerre majeure avec la Russie. Et si nous n’adhérons pas à l’OTAN, nous risquons d’être occupés par la Russie dans les 10 ou 12 prochaines années. C’est notre carrefour. Maintenant, votons avec Zelenski…
Médiat : Alors, laquelle des deux perspectives est la meilleure ?
Arestoviytch : Évidemment, une grande guerre avec la Russie. Et notre entrée dans l’OTAN sur la base d’une victoire contre la Russie. »
Dans la suite de cette entrevue de 2019, Arestovytch se livrait également à des projections extrêmement précises sur la façon dont la guerre avec la Russie pourrait survenir et se dérouler. Notamment que Moscou appellera l’invasion une « opération militaire spéciale » et quand elle aura lieu.
« Médiat : Que pourrait signifier une guerre majeure avec la Russie ?
Arestovytch : Opérations aériennes offensives, attaque de l’armée (terrestre) russe qu’ils ont massée à la frontière, siège de Kiev, tentative d’encerclement de l’armée ukrainienne près de Donetsk, attaques depuis le Belarus, proclamation de nouvelles républiques populaires, diversions, attaques contre des cibles d’infrastructures clés, frappes aériennes. En bref, une vraie guerre. Et sa probabilité est de 99%.
Médiat : Quand ?
Arestovytch : Les années les plus critiques sont 2020 à 2022. »
L’entrevue, donnée avant l’élection de Zelensky à la présidence, montre que la guerre faisait partie du « mandat » de l’équipe derrière l’acteur-président Zelensky depuis le départ. Et que l’adhésion et la collaboration de l’Ukraine avec l’OTAN n’est pas un fantasme, une vue de l’esprit ou pure propagande russe, mais qu’elle était clairement envisagée comme un objectif alors même que le pays était déjà en guerre civile dans sa partie Est et que cela pouvait constituer comme la goutte faisant déborder le vase pour la Russie voisine. Et d’ailleurs dans cette entrevue, Arestovytch envisage froidement l’élargissement du conflit au Donbass en guerre contre la Russie « avec 99% de probabilité ».
Avec ses déclarations, Arestovytch a brisé de l’intérieur l’unanimité de façade en vigueur au sein du pouvoir à Kiev, des chancelleries et des médiats occidentaux. Une unanimité qui avait été, certes, déjà largement ébranlées par l’entêtement de Zelensky lui-même à présenter idiotement le missile anti-missile ukrainien, tombé en Pologne, comme une attaque russe sur un pays de l’OTAN… Une thèse qui avait été rapidement et explicitement démentie jusqu’au plus haute autorités de la Maison Blanche, par Joe Biden lui-même, ridiculisant le président clown ukrainien.
En s’extrayant du pouvoir à Kiev alors que les chancelleries occidentales s’agitent autour de la fourniture « d’armes lourdes » (craignant une nouvelle offensive massive russe), Arestovytch reprend peut-être son bâton de pèlerin pour tenter de jouer plus tard sa carte de premier ministrable ou présidentiable, pariant sur la « chute » de l’armée et/ou du pouvoir ukrainiens dans les mois à venir.
En attendant, depuis sa démission, le site répertoriant des cibles ukrainiennes à abattre, Myrotvorets, a ajouté son nom à sa liste… pour « sabotage d’informations publiques en faveur des envahisseurs russes, participation à des actes d’agression humanitaire contre l’Ukraine, participation délibérée à des mesures qui compromettent la capacité de défense de l’Ukraine en démoralisant les forces armées ukrainiennes, discrédit des autorités et de la direction de l’État. »
Lavrov a déclaré que la guerre de l’Occident contre la Russie n’est plus un hybride, mais presque une guerre réelle.
https://tvzvezda.ru/news/20231231359-EMlyH.html
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la guerre de l’Occident contre la Russie n’était plus hybride, mais presque réelle. Il l’a fait lors d’une conférence de presse à la suite d’entretiens avec un collègue d’Afrique du Sud.
« Quand nous parlons de ce qui se passe là-bas, en Ukraine, nous parlons du fait qu’il ne s’agit plus d’une guerre hybride, mais presque d’une guerre réelle, que l’Occident prépare depuis longtemps contre la Russie, cherchant à détruire tout ce qui est russe – de la langue à la culture, qui est en Ukraine depuis des siècles, et interdisant aux gens de parler leur langue maternelle », a déclaré Lavrov.
Comme souvent, la « lettre de Jeune Nation » nous fait bénéficier d’une excellente analyse… Si l’on se souvient du dicton selon lequel « Gouverner c’est prévoir », il ne fait pas de doute qu’autant le Russe Sergueï Lavrov que l’Ukrainien Oleksiy Arestovytch s’expriment en hommes d’Etat clairvoyants et responsables.
Mais l’on pourrait pousser plus loin l’analyse de Sergueï Lavrov, qui se limite un peu vite à mettre en accusation ce qu’il nomme « l’Occident », cherchant à détruire la Russie.
Car, s’il est indéniable que les nations « d’Occident » ont voulu et programmé ce qui est en réalité une guerre civile entre anciens citoyens de l’Empire Russe du temps des Tsars, n’est-ce pas le moment d’établir un parallèle avec deux autres guerres civiles Européennes, celle de 14/18 et celle de 39/45 ?
N’est-ce pas le moment de rappeler quelle oligarchie financière, ourdissant depuis toujours la destruction des Nations conditionnant sa domination sur le monde, à poussé l’Europe vers son déclin en favorisant ces guerres fratricides ?
Cette déclaration d’une de leurs hommes de main, grassement stipendié par leurs banques et dont ils avaient favorisé la carrière, un certain Winston Churchill – déclaration concernant alors l’Allemagne d’Adolph Hitler – ne pourrait-elle pas s’appliquer à la Russie d’aujourd’hui et à Poutine ?
« Nous devons forcer Hitler à faire la guerre, qu’il le veuille ou non ! Vous devez comprendre que cette guerre n’est pas contre le National-Socialisme, mais contre la force du peuple Allemand, qui doit être anéantie une fois pour toutes, qu’elle soit entre les mains d’Adolph Hitler ou d’un prêtre Jésuite ! »
Qui ne comprendrait pas que cette allégation, datant de 1936, quelques années avant qu’une guerre apocalyptique, saignant l’Europe à blanc, soit imposée à des peuples qui, pourtant, n’en voulaient pas, pourrait correspondre à la situation que nous vivons, pratiquement sans en changer une syllabe ?
Non, monsieur Lavrov ! Les ennemis de la Russie ne sont pas les peuples d’Occident qui n’ont rien à reprocher au peuple Russe et ne souhaitent en aucun cas entrer en guerre contre vous.
Nos ennemis communs – les vôtres et les nôtres ! – sont étrangement identiques. Même s’ils se dissimulent moins à la tête de l’Ukraine, qu’ils ont décidé de sacrifier, qu’a la tête des peuples Européens dont ils manipulent les élites… comme ils les manipulaient avant 1940.
C’est contre eux – et seulement contre eux !- qu’il faut partir en guerre !
une thérapie anti parano ferait du bien à certains ….,Hitler un pacifiste….
Et une thérapie leur apprenant simplement à lire autre-chose que des textes simplistes de propagande ferait encore plus de bien à ceux que de Gaulle appelait avec raison « les veaux » !
Non ! Hitler n’a pas souhaité cette guerre :
– C’est pour tenter de démotiver les Français qu’il n’a pas occupé toute la France en 1940, ce que certains ont pris pour une erreur stratégique.
– C’est pour tenter de démotiver les Anglais qu’il n’a pas écrasé leur corps expéditionnaire et les a laissés s’embarquer à Dunkerque, ce qui n’était pas davantage une erreur stratégique mais une chance donnée à la paix.
– Et l’expédition de son plus proche collaborateur, Rudolf Hess, en Angleterre fut son ultime tentative pour arrêter ce qu’il considérait comme une guerre civile entre Aryens, voulue et organisée par les ennemis des peuples d’Europe.
Mais si, l’Ukraine elle survivra. Elle sera amputée d’une partie de son territoire (celle qui habité par des russes) et privée d’une partie de sa population (celle qui est morte à la guerre ou qui s’est taillée à l’étranger et qui ne voudra pas revenir dans un pays ruiné) ainsi que de beaucoup de ses infrastructures détruites par les bombardements de l’armée russe. Le bon coté des choses, c’est qu’il faudra reconstruire, cela créera de l’emploi et des profits pour les plus malins ou les mieux introduits dans les cercles de pouvoir. Les ukrainiens paieront en vendant à vil prix ce qui leur reste, à commencer par leurs terres. C’est sûr que le type de la vidéo c’est un gros malin qui n’avait pas anticipé la réaction des russes. Je ne sais pas s’il est dans la même position que ZELINSKY, à savoir disposer d’un pays de repli.