« L’UE devra passer à une économie de guerre si elle espère répondre aux besoins du champ de bataille de Kiev », a déclaré le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. Il a commenté les plans visant à augmenter les livraisons d’armes et de munitions à l’Ukraine au Financial Times, affirmant qu’il travaillait avec le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, pour étendre la capacité industrielle en Europe, réduire les goulots d’étranglement de l’approvisionnement et faire pression sur les banques pour qu’elles augmentent leurs prêts à Kiev afin de faciliter les opérations militaires.
Thierry breton commissaire à la guerre du « monde entier occidental »
« Je pense qu’il est temps pour l’industrie européenne de la défense de passer à un modèle économique de guerre pour répondre aux besoins de notre production de défense », ajoutant que lui et Borrell étaient « absolument déterminés à soutenir l’augmentation de la production » de l’industrie européenne de défense, « pour faire face aux réalités des conflits de haute intensité, à commencer par la question des munitions ».
Breton a donc annoncé prendre son bâton de pèlerin et se rendre dans plusieurs pays avec pour objectif d’augmenter la production à destination de l’Ukraine. Il veut « faire en sorte » d’augmenter la production de ces munitions fabriquées par quinze industriels dans onze pays de l’Union européenne :
« Il faut aller très vite. La guerre en Ukraine, voulue par Vladimir Poutine, tragique, se traduit maintenant par une guerre de tranchée, de face-à-face, et c’est évidemment à qui envoie le plus de munitions, d’un côté ou de l’autre, les Ukrainiens dépendant de l’Europe pour les livraisons de munitions. » (RMC, 13.03.2023)
Et il a ajouté :
« C’est un sujet qui concerne le monde entier occidental »
Il confirme par là que ceux qui nous gouvernent son bel et bien en roue libre (il n’y a pas d’autres termes) au soutien de la cause d’un pays – ou plutôt de la clique stipendiée par les yankee depuis une décennie qui le gouverne – qui n’est ni membre de l’UE, ni même formellement membre de l’Alliance atlantique.
Et que nos gouvernants se considèrent eux-mêmes comme le « monde entier occidental »… [Si un de nos lecteurs peut nous éclairer et écrire à la rédaction concernant ce que recouvre le drôle de concept géopolitique d’un « monde entier occidental »… Merci d’avance !]
Les exigences ukrainiennes
L’effort pour accélérer l’approvisionnement de Kiev et reconstituer les stocks intérieurs de l’Europe intervient après que le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a plaidé auprès de l’UE pour obtenir 250 000 obus d’artillerie par mois, bien en avance sur tout plan européen existant.
Dans une lettre aux chefs de la défense européens vendredi dernier, Reznikov a parlé du « rôle crucial » que joue l’artillerie sur le champ de bataille, affirmant que les troupes ukrainiennes dépensent 110 000 obus de 155 mm toutes les quelques semaines. Les troupes ukrainiennes sont « limitées par le nombre de coups d’artillerie disponibles » [comprendre : « il ne meurt pas assez d’Ukrainiens »] et ont besoin d’au moins 356 400 coups par mois pour « mener à bien » leurs tâches – ou 594 000 coups par mois pour utiliser leur artillerie à pleine capacité [comprendre : « pour acculer la Russie dos au mur… »], a affirmé Reznikov.
Mais qui va payer ? Nous tous !
Des diplomates ont évidemment exprimé leurs doutes au Financial Times et se sont demandé : « Comment allons-nous payer pour cela ? ».
Selon le Times, Borrell vise lui un plan « moins ambitieux », espérant plutôt allouer 1 milliard d’euros au cours des « prochains mois » pour couvrir partiellement la facture des obus donnés par les alliés.
Alors que les coûts augmentent dans un contexte de pénurie croissante sur le continent, les obus de 155 mm fabriquées en Europe peuvent rapporter jusqu’à 3 300 € par unité, selon un traité sur les armes signé entre les membres de l’UE. Sur la base de cette estimation, les munitions recherchées par Kiev pourraient coûter au budget de l’Union [dont les seules recettes sont les contributions des États, prélevées sur les impositions des peuples] environ 825 millions d’euros en un mois seulement !
Il est difficile de savoir combien d’obus l’Ukraine reçoit d’Europe, mais au cours de la seule année écoulée, les États-Unis ont eux expédié « plus d’un million d’obus d’artillerie de 155 mm », selon le Pentagone. Et les bellicistes bureaucrates européens qui nous gouvernent ne veulent pas être en reste.
En 1969 et 70, il m’est arrivé de tirer le cordon d’une pièce de 155 sur nos champs de manoeuvre, ce n’était pas « à blanc », ce n’était pas donné, d’après les sommes dont on nous parlait approximativement à l’époque, alors qu’on nous disait que l’armée Française était pauvre ! Je déteste la guerre qui est un moyen de gouverner quand les affaires vont mal en faisant s’entre tuer des gens qui n’y sont pour rien et ceci même si je vénère nos héros ! Alors, c’est un fait, la guerre coûte très cher et encore plus la guerre mondiale et je commence à croire qu’on y arrive et qu’à moment donné le feu nucléaire pourrait être déclenché. Alors, il est temps de nous exprimer, de nous regrouper pour protester et faire prendre conscience de ces réalités à nos peuples, c’est notre devoir ! J’en serai.
Les pauvres banques je les comprends, elles trouvent peut être que c’est peut être un peu risqué de prêter à l’Ukraine, déjà que le secteur ne semble pas vraiment à la fête ces derniers temps. Il n’a qu’a prêter son argent, plutôt que de prôner des méthodes mafieuses. Faire pression (il ne dit ni qui ni comment) qu’est ce que cela veut dire au juste ?